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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 22:10
prométhée enchainé et l'aigle

prométhée enchainé et l'aigle

Le mythe Prométhéen d’un point de vue initiatique :

De la pratique démiurgique du porteur de lumière

à la conscience éclairée.

 

 Les références anciennes que nous synthétisons ici sont tirées des écrits d’Hésiode du VIIIème Siècle av. J.-C., qui furent un des premiers poètes à user du mythe de Prométhée afin d’animer l’imaginaire collectif de la Grèce antique. Vient le tour de Platon, philosophe et ancien élève de Socrate qui à travers un dialogue nommé « Protagoras »,  parcourt un épisode de la vie du célèbre Titan : la création de notre espèce[1]. Il faut préciser que la mythologie grecque est directement dans la suite inspirée de mythes plus anciens qui sont nés entre le Tibre et l’Euphrate dans les civilisations sumériennes. Rappelons que les Grecs peuple d’Europe furent directement influencés par les mythes théogoniques orientaux polythéistes qui préexistaient dans le croissant fertile d’origine sumérienne et recevront au surplus l’influence hébraïque. Nous donnerons en annexe deux extraits de ces auteurs.

 

Pour nous francs-maçons, le Mythe prométhéen en dehors de l’aspect moral et humaniste que nous ne détaillerons pas ici, retrace l’un des processus d’accès initial à la connaissance « divine » et sa transmission dégradée sur le plan humain. Nous allons essayer de rechercher dans ce mythe le schème fondamental de l’initiation gréco-latine.

Nous tenterons modestement d’en dessiner les contours laissant à chacun la possibilité d’adapter ce mythe fondateur de l’humanité.

Polysémique est ce mythe par ses nombreuses versions et interprétations. Il nous semble cependant qu’on peut en dégager les traits principaux au plan initiatique.

Le processus d’accès à la connaissance est toujours inscrit dans une verticalité descendante suivie d’une horizontalité absorbante puis diffusante.

La lumière, la vérité, l’esprit, viennent d’en haut pour ouvrir à la profondeur, à l’immanence et à la transcendance la conscience naissante de l’humanité en l’homme.

 Descendante, car au plus bas préhumain correspond un plus haut divin originel et directeur quasi inaccessible, et "absorbante", car sur le plan terrestre la transmission se fait de bouche à oreille, par intégration à soi ou par ingestion, assimilation en soi et à soi et régurgitation. Enfin après absorption nous avons la diffusion sur le plan par rayonnement. Cet ensemble descendant et diffusant sur le plan d’exercice[2], est lié à ce que nous appelons aussi la transmission par « tradition ».

Cette diffusion descendante suppose à l’inverse une ascension conquérante. Pour Gaston Bachelard, Prométhée représente : « toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres » et nous compléterons : «  autant que nos dieux jusqu'à être dieu nous-mêmes[3] ». Ce mythe va inaugurer une économie de la connaissance typiquement « initiatique » car accessible à l’homme qui s’affranchit de l’interdit inaugurant pour lui-même un authentique « commencement ». Cet affranchissement sera une confrontation que Bachelard rapproche d’un complexe Œdipien de la connaissance.

Typiquement ce « commencement » peut être considéré comme celui du type de l’homme et, dans cette mesure, classé au rang des mythes fondateurs qui verticalisent la confrontation entre le divin et l’humain.

Au-delà de la capacité de l’homme à penser le divin en lui et hors de lui, il s’agira en l’espèce d’une double confrontation verticale entre l’intermédiaire des Hommes Prométhée, un Titan de l’Ancien Monde et Zeus, Dieu olympien du Nouveau Monde. Il y sera question du mensonge, de la ruse, de l’apparence trompeuse, mais aussi de la transgression de l’ordre établi, de la nature véritable de la lumière feu, la double nature humaine et divine de Prométhée dernier témoin de l’Ancien Monde.

D’une manière plus prosaïque, cette quête sera celle du feu transformateur des arts et métiers de la transformation de la matière.

En parallèle une seconde confrontation s’établira entre Prométhée et Héphaïstos quant aux arts de la transformation de la matière liés au feu utile à la fois à la survie de l’homme et concourant a sa perte, Héphaïstos sera l’instrument de la vengeance divine en participant à  l’enchaînement de l’homme à ses passions matérielles et en produisant Pandore, la moitié féminine de l’homme pour l’enchaînement de l’homme à ses passions charnelles.

Nous voyons se dessiner une relation entre un sommet Divin et la Multitude des hommes abandonnés à leur condition sur le plan d’exercice terrestre.

La première question portera donc sur l’accès au sommet de l’Olympe et à toutes ses richesses dont on a compris que le feu n’était que le substitut de la connaissance.

Avant d’aborder les mécanismes secrets du mythe prométhéen, il convient d’établir ce que j’appelle une économie de la connaissance qui repose sur un paysage précis.

 

Une économie de la Connaissance autour d’un sommet

D’un centre ou sommet « Olympien » surplombant, la connaissance intègre, après sa descente sur le plan humain, le centre de chaque homme, afin qu’il la diffuse à son tour de proche en proche. Techniquement un centre ontologique situé dans un plus haut se rependra en autant de centres secondaires qu’il y a de structures sociétales pour l’accueillir. Ce centre secondaire fera l’objet d’une consécration par le groupe humain considéré et rayonnera à son tour vers chaque individu qui s’y réfère. La référence au centre secondaire fera de celui-ci le centre spirituel et sacerdotal, le centre du pouvoir royal et matériel. La modélisation du centre comme point de communication avec le ciel deviendra le centre de l’initiation ultime, celui de la communion avec le divin, mais aussi le centre qui légitime les pouvoirs en action sur le plan. L’axe montre le centre du plan et de manière concentrique les jeux d’influence et de hiérarchisation vont trouver a se mettre en place. Le passage d’un cercle éloigné du centre à un cercle plus proche se fera par un parcours d’épreuves dites initiantes, prônant un « recommencement » dans un système de valeurs régénérées en fonction de l’approche du centre. Chaque individu en âge de recevoir et d’ingérer ladite initiation sera relais de transmission futur et agent d’entretien du foyer spirituel commun. L’initiation est alors un processus de remontée et de reliance du centre de soi au centre originel représenté sur le plan terrestre par le centre secondaire.

Le premier centre secondaire connu, c’est le foyer de la tribu, le centre originel se cristallise dans une montagne sacrée nimbée du mythe fondateur. La dynamique de l’ensemble tient à l’inaccessible désir d’être le centre des centres soi-même pour tous les motifs liés à l’ego, la prétention, l’orgueil (l’hybris), mais aussi pour l’accomplissement de l’être « pensant » l’harmonie universelle (dikè) et l’unité qui est en nous. Cette double motivation alliant le négatif et le positif créera une dynamique de mouvement que nous retrouvons dans la Loi morale des hommes. Ce mouvement centripète « légal » sera nécessaire au maintien sociétal de la tribu ou de l’état et sans lequel règne le chaos. Le centre est l’objectif inconscient, celui qui agit de manière archétypale en l’homme et crée ce mouvement d’attraction.  Du haut de la montagne sacrée[4] redescendent les règles de la vie des hommes dictées par le divin, incontestables et éternelles par leur origine. Personne n’a vu la divinité au sommet de la montagne sacrée, elle est inatteignable par sa nature non contingente et donc invisible, mais omnipotente comme valeur centrale et directrice de l’homme. En lieu est place se trouve le médiateur céleste, l’ange, l’intercesseur. Il arrive souvent que l’ange ou l’intercesseur saisi d’une fraction du pouvoir divin devienne lui-même démiurge « et agisse « comme dieu » c’est l’Adam primordial, l’ange déchu, l’Adam et Ève de l’Éden. C’est alors que le démiurge porteur de la lumière confiée ou volée ou mal utilisée, lui donnant une conscience sans capacité à « voir » comme le divin, chute dans cet ego et cette prétention à être et devenir. Ainsi l’inaccessible divin n’est représenté qu’imparfaitement sur le plan terrestre, justifiant l’imperfection des hommes. Dieu n’est jamais fautif, mais seulement trahit par ses délégataires. Tout l’effort de l’initié consistera à saisir la vision céleste par lui-même et ce qui sera transmis le sera sous la forme de rites et de mythes donnant une méthode de mise en marche de l’homme spirituel vers ce plus haut.

L’initié outrepasse les interdits en acceptant la nécessaire transgression comme une épreuve initiatique à part entière on ne s’approche pas du foyer central sans y laisser la partie de soi appartenant à l’homme animal. L’initiation humanise l’homme débarrassé de ses vieilles écorces pour atteindre une vision unitaire et totale nécessaire à son humanisation.

 

Toute l’économie de la connaissance se fonde sur le besoin, l’offre et la demande.

Quand l’offre n’est pas satisfaite alors la transgression face à l’ordre établi n’est pas loin, cela s’appelle une révolution. Cette révolution qui voit la terre se saisir du ciel sera marquée par la première confrontation entre le représentant des hommes et Zeus. À l’épisode de Mekoné succédera la seconde confrontation capitale : le vol du feu de l’Olympe artisanal.

Dans ce mythe nous verrons que l’homme par l’intermédiation de Prométhée et par différents procédés ou subterfuges doit et veut se hisser vers le sommet où réside la connaissance et s’en emparer pour lui-même et ses semblables.

Le mythe prométhéen est la première transgression qui fera de l’homme un démiurge. C’est que le  vol-transmission du feu sacré ou feu lumière relie définitivement le sort de l’homme au sort du divin comme pour nous dire que l’homme possède en lui cette double nature.

Nous verrons s’installer par ce mythe la confrontation entre les hommes et les dieux, à tel point qu’aujourd’hui nous ne serions dire si l’homme procède de la volonté divine ou si Dieu est issu d’une nécessité humanisante…

 

Dans une première partie, nous analyserons cette confrontation entre l’homme et la nouvelle hiérarchie divine (I) au nom du partage, et comment accéder à la connaissance (II).

 

Dans une seconde partie, nous assisterons à l’ascension du mont Olympe par Prométhée (ANABASE)( I) qui fixe le vol salvateur du feu, suivi de sa dispersion sur le plan d'exercice au milieu des hommes (II) ,  pouvant être analysé comme une chute dans la matérialité, une CATABASE (III).

 

I / Confrontation, transgression, émancipation prométhéenne

Nous devons envisager l’état des lieux et le contexte théogonique du mythe

 

A / L’ordre cosmique en partage

 

a/ Cosmogonie grecque et l’ordonnancement du Chaos

Comment sont venus les premiers Dieux ?

Zeus, le Dieu des dieux n’est pas le dieu des origines de la création. Il est le dieu du troisième âge celui qui fera advenir l’homme à la surface de la Terre, l’âge de fer.

La création originelle du monde est née d’une triade primordiale[5] CHAOS, GAIA, ÉROS.

Naissance du monde : D’après l’HESIODE « en premier fut le Chaos ».

Le Chaos représente un abîme, une béance, une ouverture vague et vide, le Rien, le Néant et non pas une masse informe et confuse[6]. Du Chaos naîtra le décor du monde fait de trois éléments :

- la nuit noire,

- l’éther

- lumière du jour[7].

La nuit préexiste au jour comme dans la Bible (fiat lux)[8].

Gaia la terre féconde ou « terre mère » sera le principe féminin, bienveillant et destructeur à la fois. La matrice qui concentre dissous et recompose avec sa force centripète, origine du mercure principe des alchimistes.

Éros le dieu Amour sera le Principe d’Union créatrice de toutes choses qui deviendra l’éros de l’union amoureuse. Ce sera le sel des alchimistes. Il concourt à l’harmonie universelle, Gaia et Éros sont nés du Chaos. De cette rencontre la terre va se dédoubler en Ouranos[9], c’est une parthénogenèse qui donne naissance au Ciel étoilé, principe masculin qui va « recouvrir » la Terre principe féminin. C’est l’union perpétuelle du Ciel « émetteur » et de la Terre « réceptacle ».

Ouranos[10] Ciel fécondant, masculin émetteur et centrifuge, est le soufre des alchimistes. Il est rempli d’étoiles et donc de potentialités lumineuses, et sera le séjour des Dieux.

Chaque étoile sera un dieu et Gaia sera le séjour des mortels. Telle est l’organisation originelle et la place des trois principes.

Les vieux dieux Ouranos et Gaia, ont donné naissance à la race des Titans, Titanides, les Hecatonchires et des Cent bras et autres Cyclopes qui peuplaient la terre. Ouranos pris de vieillesse devenait dangereux pour ses enfants qu’il détestait et emprisonnait dans le Tartare. C’est alors que, l’un d’entre eux, Cronos qui avait échappé au sort réservé par son père, décida sous l’influence de sa mère Gaia de le neutraliser en tranchant à l’aide d’une faucille ses organes reproducteurs. Ouranos devient un dieu paisible, oisif et détaché, alors que de sa semence et de son sang répandu sur Gaia la terre naquit les Géants, les trois déesses vengeresses, ainsi que les Méliades. Les gouttes de sang d’Ouranos tombées en mer donnent naissance à Aphrodite.

Désormais Cronos[11], « le dieu aux pensées coudées » vient à s’interposer entre le Ciel et la Terre. Il est le roi des Titans. C’est une seconde ère intermédiaire entre ce qui fut et ce qui allait advenir. C’est à cette époque, qualifiée d’Âge d’or par l’Hésiode que les premiers hommes apparaissent. L’homme vivait alors sans aucun souci, sans avoir besoin de travailler[12].

De Cronos et Rhéa naquirent les olympiens qui sont Zeus, Hestia Déméter Héra, Hadès Poséidon qui après leurs unions feront que nous aurons 12 olympiens six dieux et déesses[13] ;

Cronos ayant peur de subir ce qu’il a infligé à Ouranos, dévore tous ses enfants. On dira qu’il subit la tendance cannibale et infanticide comme une dégénérescence inéluctable à laquelle il faut remédier. C’est la fin de l’âge d’or. Ici commence l’âge d’argent.

 

b/ Une renaissance dans la pierre : L’ordre Olympien

Ici entre en scène Zeus[14] le dieu patriarche, le deux fois né.

 Zeus est le dernier né de la lignée olympienne. Il naît en secret de son père pour échapper à la dévoration. Il doit sa survie à Rhéa sa mère.

Zeus va prendre le pouvoir sur son père par un subterfuge : Cronos ayant déjà dévoré ses FF et SS  et croyant dévorer le dernier-né Zeus, va en fait ingurgiter une pierre.

Cette pierre emmaillotée comme un enfant (apparence trompeuse) censée être Zeus, fut indigeste[15] : il vomit la totalité des enfants qu’il avait avalés en commençant par cette fameuse pierre. Symboliquement il donne à Zeus une deuxième naissance, c’est le premier né de la lignée patriarcale. Dans sa première naissance par Héra il était le dernier né dans un système matriarcal et par cette deuxième naissance il inaugure le système patriarcal en devenant le premier-né assujettissant ainsi les déesses mères à son pouvoir. Telle est la nouvelle hiérarchie patriarcale dite « olympienne », littéralement inscrite dans la matière par cette « pierre tombée » « rejetée » de la bouche de l’ancien dieu.

Zeus est donc un dieu deux fois naît comme le franc-maçon. De Dernier des Ouraniens, il devient le Premier né, soit le Premier des Olympiens. Zeus par la force prend le dessus sur son père Cronos[16].

La tâche principale de Zeus consiste à rétablir l’harmonie universelle, la fameuse Dikè qui caractérise le monde mythique grec (notion très proche de l’harmonie des sphères des francs- maçons). C’est dans cette ère paisible qu’évolue sur terre la race, celle des premiers hommes.

C’est ici qu’interviennent les titans[17] et parmi les plus connus, auxquels les hommes doivent beaucoup : Prométhée (celui qui pense avant), et son frère Épiméthée (celui qui pense après).

 

 

B/ Le modèle de l’autorité surplombante et naissance des hommes

Toute initiation offre une nouvelle ouverture de l’esprit. Cette ouverture au champ des possibles est due à une perception « consciente » plus étendue. Le développement de la conscience de l’homme l’éloigne de l’animalité des premiers temps de l’humanité. Néanmoins et de manière sous-jacente, demeure cette trame animale en l’homme.

 

a/ L’ordre olympien et la montagne sacrée

 Zeus (le Dieu des dieux) avait remis de l’ordre dans le monde des anciens dieux primordiaux qui étaient sur la voie de la dégénérescence, combattant et foudroyant les plus néfastes, reléguant dans les replis de la terre et dans le Tartare les titans frondeurs, ce Dieu harmonisateur du monde instaura une paix dite olympienne.

L’Olympe est, il faut le rappeler, l’archétype de la montagne, c’est la plus haute de la Grèce antique et va devenir la montagne sacrée par excellence. Par sa position dominante, elle sera la demeure des dieux et du premier d’entre eux, instaurant au plan concret comme au plan mythique une nécessaire autorité surplombante pour la société grecque[18].

Zeus confia à Prométhée et particulièrement à son frère Épiméthée habile artisan, le peuplement du monde terrestre par des créatures, ils furent les artisans de la faune terrestre et des premiers hommes. Ces derniers seront façonnés avec les 4 éléments que l’apprenti franc-maçon rencontre et réinitialise en lui dans ses quatre épreuves premières épreuves. Prométhée et Épiméthée furent les artisans potiers du type premier de l’homme.

Zeus confia à Prométhée la mission de faire la répartition des nourritures terrestres entre les immortels qui sont les dieux et les mortels qui sont les hommes dans leur version « élémentaire ». Pour cela, le fils de titan[19] dont le nom signifie « celui qui pense avant » sacrifia un grand bœuf symbole de l’abondance nourricière. Il fallut procéder au partage en deux, la part des hommes et la part des dieux. C’est le sacrifice de Mékoné, qui inaugure l’âge du fer.

 

b/ La répartition équitable et la différence entre ce qui est en haut et en bas.

Dans la société antique, le partage est une notion protocolaire qui a une importance capitale ; le partage dans les tribus primitives est porteur de sens,  d’intention hiérarchique et de statuts, et il y avait toujours une part réservée aux dieux sous forme d’offrandes ou d’encens ou fulminations.

La première part contenait des os recouverts d’une blanche graisse réveillant les papilles, tandis que la deuxième portion, fort déplaisante en apparence, cachait la bonne chère de l’animal. Celui qui pense avant d’agir avait délibérément choisi d’orienter le choix de Zeus sur l’apparence trompeuse.

On ne saurait dire s’il fit cet acte trompeur pour favoriser les hommes qui avaient besoin de se nourrir ou pour venger sa race vaincue née dans l’Ancien Monde ? Rappelons que Zeus avait vaincu Cronos chef des titans et vainquit nombre d’entre eux par la foudre ; les survivants plutôt que d’être relégués dans les confins terrestres préfèrent se rallier à Zeus. Ce ralliement fut contraint, ce qui sous-tend du ressentiment Prométhéen contre Zeus.

Zeus devait alors choisir… Mais quelle part prendrait-il?

 

c/ Le choix de Zeus : la confrontation-initiation

Toute initiation implique des épreuves : l’homme sera un être éprouvé.

Zeus malicieux doué de prescience[20] comprit très vite la ruse de Prométhée et se prit au jeu. Il prit donc la part la plus attrayante (la première) qui selon les calculs de Prométhée devait tromper[21] le jugement de Zeus.

Par cette répartition inégale et cependant équitable, Prométhée « celui qui pense avant d’agir » avait anticipé le besoin de l’homme qui était de se nourrir, alors que les dieux n’avaient point besoin de nourriture : s’ils mangeaient c’était non pas pour vivre puisqu’ils étaient immortel, mais par plaisir. Néanmoins la répartition équitable d’un point de vue humain était inégale et contraire aux principes de la hiérarchie divine olympienne et venait contredire l’ordonnancement naturel et l’équilibre divin qui régnait alors. Ceci préfigure l’ordre humain en concurrence de l’ordre divin, la justice des hommes (équité) en remplacement de la justice des dieux (ordre du Monde), mais cette innovation de remettra pas en question la nécessaire autorité surplombante à  l’équilibre.

Favoriser les hommes, c’était demander plus que la part qui leur revenait, mais ce faisant c’était les sortir du principe harmonieux de la dikè ou chacun avait sa place. C’est ainsi que l’on allait inaugurer une rivalité malheureuse entre l’homme et les dieux. Entre la nécessité et la surplombance, le cosmos allait entrer dans une ère du partage. Les prérogatives divines se retrouvaient mises en cause par la place grandissante de l’homme sur terre.

L’ordre humain défendu par Prométhée ne pouvait s’affirmer que contre Zeus et l’Ordre, c’est la TRANSGRESSION.

Zeus au nom de l’équité « prométhéenne » perdait sa préséance nécessaire à l’ordonnancement du Chaos. Cet affront pouvait annoncer un retour au déséquilibre du monde qui préexistait avant l’avènement de Zeus. Zeus gardien du nouvel ordre devait rétablir ce déséquilibre en imposant une contrepartie punitive[22] à cet ordre humain naissant et à son protecteur emblématique Prométhée. Prométhée par cet acte transgressif fait naître l’homme qui cherche et n’hésite plus à transgresser pour trouver.

 

 

 

II / Comment accéder à la connaissance?

La pseudo rencontre entre le type de l’homme évolutif représenté par Prométhée et Zeus, prendra l’apparence de la confrontation à distance et par médiateurs interposés : Héphaïstos, Pandore, Hermès, l’Aigle, l’Urne. Cette relation indirecte sera en réalité une transmission descendante sous le faux semblant moral d’une transgression de l’ordre divin par l’ordre humain montant. En effet nous pensons que Zeus à souhaité cette émancipation qu’il aurait pu éteindre à tout moment. Au contraire il a laissé faire à l’homme les efforts qui lui ont donné l’illusion de se libérer. Cette illusion humaine perdure encore aujourd’hui alors que Zeus n’est plus d’actualité. Cette double relation descendante et montante sera l’axe Olympien, initiatique par sa nature fondatrice d’un divin accessible à l’homme.

Zeus est deux fois né, ce qui lui donne la qualité d’initiateur. Il va initier le type de l’homme de l’Ancien Monde pour le faire entrer dans le Nouveau Monde. Par ce passage il en fera à son tour un initiateur à condition qu’il sache utiliser le feu pour éclairer le centre de lui-même. 

Le Prométhée en souffrance sur son rocher nous montre par son foie dévoré par l’aigle, l’image d’un miroir céleste incorporé en chaque homme. Prométhée ne sait pas lire les augures dans ce miroir, il n’a jamais su, il ne le saura jamais. Pour lire dans un miroir les augures il faut rétablir l’image d’origine, or Prométhée ne sait rien de la lumière originelle puisse qu’il n’a pas eu de Zeus[23]la transmission ad hoc : il s’est mépris sur la nature du feu qu’il vola !

En effet, il ne connaîtra que la lumière matérielle et transformatrice d’Héphaïstos le boiteux[24]. Ne sachant ni lire le miroir en rétablissant le sens commun en essence, ni comprendre la langue des oiseaux, il n’est pas renaît une deuxième fois comme Zeus. Son initiation est incomplète, elle se limitera au domaine des petits mystères propres aux traditions artisanales : son foie saignera, et non son cœur[25].

Ce Titan sera sacrifié au profit de l’humanité comme le Christ incarnant l’esprit divin en l’homme ou Hiram porteur ultime de la parole. Incarnation du feu, de la lumière ou de la parole et sa fin tragique.

 

 a / La médiation de l’Ancien Monde, la figure de Prométhée

La Tradition est constante et organise toujours la transition entre l’Ancien et le Nouveau Monde par un être, une créature qui  trouve sa place dans les deux cycles. Seul cet être est apte à la confrontation, c’est le cas des prophètes qui portent la parole et annoncent la transition et celui des patriarches qui la mettent en œuvre.

Ici l’acte de transmission sera par les natures séparées du divin et de l’homme, confiés à des intermédiaires médiateurs, car l’homme ne peut en aucun cas tutoyer le divin ni le voir directement, ni le nommer, ni le représenter. C’est donc un Titan représentant du monde primitif Ouranien ayant connu Cronos dans sa gloire et sa défaite qui  va faire l’ascension de la montagne sacrée. Il fait l’ascension pour le compte de l’homme primitif « en devenir » et ce sera le cyclope Héphaïstos gardien de la forge souterraine au creux de l’Olympe, ayant rang de sous-dieu qui sera impliqué dans le vol du feu sacré.

Ainsi Prométhée serait le type de l’homme futur, l’homme en devenir, éclairé et transgressif, Héphaïstos le boiteux serait une sous-production de l’œuvre divine rendant les secrets ultimes définitivement inaccessibles à l’homme[26]. Outre la distance restant à franchir entre Héphaïstos et Zeus l’inatteignable entre la caverne dans la montagne et le sommet de l’Olympe[27], une autre distance reste à franchir entre Prométhée et l’homme naissant. Cette distance est celle du démiurge et de sa créature. Le démiurge se prend pour dieu et fait comme dieu sans l’être tout à fait, transmettant cette volonté transformatrice imparfaite à l’homme.

 On retrouvera ce système de transmission descendante dans la parole prophétique avec Moise et les Tables de Loi transmises au sommet du Sinaï qui furent détruites à sa descente. Le prototype de l’homme ne pouvait les comprendre qu’en matière[28], il fallut une deuxième tentative pour qu’elles soient lisibles en esprit après que l’on ait fait disparaître les idoles et le veau d’or[29].

Le deuxième type après le Prométhée médiateur ou voleur, c’est le Prométhée réceptacle, consiste en une transmission, une descente dans l’homme de cette connaissance divine ou surplombante, c’est la révélation. Cette démarche implique une préparation de l’homme lui-même en tant que réceptacle, vase ou Graal d’une descente céleste.

Enfin, le troisième type,  celui du Prométhée lecteur- transmetteur, consiste en l’ingurgitation d’une succession de savoirs qui s’agglomèrent au centre de soi, régurgité et transmit à l’absorbant. Cette régurgitation impliquant un passage en l’homme, se transmet à son tour entre hommes. C’est ainsi que se recompose et s’humanise une connaissance « nouvellement formée ». Ceci préfigure la transmission de la parole entre Hiram et les compagnons secourables (interprétation des sons et des signes).

L’homme pratiquera ces trois méthodes dans son approche de la connaissance-lumière-vérité. La première c’est l’initiation ascensionnelle, la seconde c’est l’initiation par la réception mystique, la troisième c’est l’initiation par la lecture chamano-magique[30].

 

b/ Les ressorts de l’Ordre éternel : L’hybris et la Dikè

Toute confrontation appelle deux points de vue et une synthèse en vue d’un équilibre.

Le Mythe prométhéen met en exergue l’influence perturbatrice de l’orgueil l’homme dans l’ordre imposé par les dieux. Cet orgueil démesuré est une seconde nature pour l’homme, on l’appelle hybris.

Cet orgueil incite l’homme à se mesurer aux dieux de l’Olympe qui sont les garants de la paix conquise contre le Chaos de l’Ancien Monde. Dans cet ordonnancement divin, chacun est à sa place et vit en juste harmonie avec son environnement. Cet ordre cosmique est appelé dikè.

L’homme « prométhéen » par son hybris transgressive va bouleverser l’ordre cosmique et son harmonie.

Ce sont deux concepts, l’hybris (la prétention à devenir) et la dikè (la juste place des êtres et des choses dans le microcosme comme dans le macrocosme) qui s’affrontent via les hommes et les dieux.

Sur le fronton du temple de Delphes, nous avons l’expression « connais-toi toi-même »  qui, loin d’être une incitation à l’introspection psychanalytique, est bien au contraire une incitation à connaître la place que chacun doit occuper dans l’univers. Une seconde inscription figure dans le temple c’est « rien de plus » qui indique que chacun doit intervenir avec mesure sur son milieu et donc sur la nature pour maintenir l’harmonie du monde. La mythologie grecque met en avant ce grand équilibre, « l’ordo ab chaos [31]» de Zeus auquel répondra le comportement "hybrique" de l’homme et de son Démiurge Prométhée.

Donc il fut un temps où les maux n’existaient pas, Dieux et ses créatures vivaient en harmonie depuis l’instauration de la paix olympienne par Zeus qui avait combattu victorieusement la race des Titans.

 

c/ Les ressorts de l’homme

L’homme apparu par la volonté du Zeus et face à l’ordre établi, l’homme devait trouver sa place. Être un homme, c’est au final être comme les Dieux. Ce qui différencie les dieux des hommes, c’est que les premiers tiennent le ciel et l’éternité et que les hommes ne tiennent que la terre en subissant le ciel et la finitude. Toute l’histoire de l’humanité assujettie à l’hybris consistera à conquérir le ciel et le temps, c'est-à-dire de prendre la place de Zeus et de Chronos.

Pour le candidat à la Lumière tel le franc-maçon, il lui appartient de refaire le trajet vers le sommet qui ordonne le monde pour :

- 1/se saisir à son tour de cette lumière dans une dimension spirituelle[32],

- 2/pour éclairer et ordonner son centre intérieur et celui des hommes (chaos intérieur),

-  3/voir la véritable image du Tout à partir du sommet.

-  4/renaître dans la lecture profane puis sacrée[33] du monde

- 5/être comme Zeus, un deux fois né, le dernier né devenu le premier né,

- 6/réunissant en lui les deux principes originaux, a/matriarcal gaïaien terrestre véritable mercure toujours présent et  b/patriarcal olympien céleste, véritable souffre qui participe à l’harmonie du monde issu de l’Eros. L’intervention de Prométhée et de sa férule sera le sel-semence qui unifie en l’homme l’Ancien et le Nouveau Monde, la terre et le ciel.

 

Conclusion de la première partie

Ce qu’on connaît d’abord du feu, c’est qu’on ne doit pas le toucher. C’est un principe éducatif de base, un interdit. Cet acte transgressif d’un fils de Titan avocat de la cause humaine, , annonçait une évolution vers l’élaboration d’un Nouvel Homme, sujet autonome et transgressif détaché du bon vouloir d’une autorité surplombante et tentant d’acquérir ainsi une autonomie propre  dans sa pensée, sa volonté et son action.

L’acte devait être puni pour rétablir l’ordre olympien ; mais pour l’avenir l’ordre divin devait tenir compte de l’ordre humain naissant et grandissant.

(à suivre)

 

 

 

E.°.R.°.

 

[1] L’homme est né dans une période d’Âge d’or sous Cronos avec le paradoxe du chaos céleste. Suivirent l’Âge d’argent, puis l’Âge d’airain. C’est après l’intervention de Prométhée et le sacrifice de Mékoné que l’homme entrera dans l’Âge de fer.

[2] Le plan d’exercice chez les francs-maçons est le fameux pavé mosaïque qui porte tous les tracés et le tableau de loge qui est littéralement les éléments de langage du grade concerné. Le plan en deux dimensions est l’apanage des compagnons par le pas de côté, mais aussi le plan de l’architecte pour l’élévation du Temple. Le plan en deux dimensions trouve sa complétude avec l’axis Mundi qui le traverse. La tradition dans sa dévolution initiatique suit le même trajet, sourcé dans le surplomb sommital et dans l’autorité surplombante de nature divine.

[3] Gaston Bachelard (1949), LA PSYCHANALYSE DU FEU. Paris: Les Éditions Gallimard, 1992, 192 pp. Collection: Folio/essais

[4]Exode 24-12L'Éternel dit à Moïse: Monte vers moi sur la montagne, et reste là; je te donnerai des tables de pierre, la loi et les ordonnances que j'ai écrites pour leur instruction.

[5] D’après l’Hésiode. L’Iliade d’Homère donne pour couple premier Océan et Thétis couple primordial duquel naîtra Ouranos/Gaia puis Cronos/Rhéa et enfin Zeus/ Héra

[6] Genèse 1.1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 1.2 La terre était informe et vide: il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme…

[7] Genèse 1.4 « et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. »

[8] Genèse 1.5 «  Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour ».

[9] Genèse 1.1 « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre ».

[10] Uranus dans la mythologie romaine

[11] Saturne dans la mythologie romaine, il ne représente le temps que dans les traditions orphiques.

[12] Les hommes ne se reproduisaient pas ils étaient semés comme des plantes, bien que mortels, ils devenaient à leur mort des génies protecteurs des mortels :« Ils vivaient comme des dieux, dit Hésiode, exempts d'inquiétudes et de fatigues ; la cruelle vieillesse ne les affligeait point ; ils se réjouissaient au milieu des festins. « ils mouraient comme enchaînés par un doux sommeil ». « Tous les biens étaient à eux : la terre féconde produisait d'elle-même d'abondants trésors. »

[13]Aux Olympiens de première génération, Zeus, Poséidon, Hadès, Déméter, Hestia et Héra, s'ajoutèrent six autres dieux de la génération suivante qui descendent de Zeus, surtout par des unions extraconjugales. Quoique la tradition compte les Olympiens au nombre de douze, quatorze dieux ont, d'une version à l'autre, fait partie de ce groupe, sous le contrôle de Zeus.

[14] Jupiter pour la mythologie romaine.

[15] Zeus persuade Métis « la rusée » de faire absorber à son père une boisson émétique qui le force à régurgiter les enfants qu'il avait avalés.

[16] Cronos fut un titan cruel qui provoquait des avortements à coups de pied, engloutissant à son repas ses nouveau-nés ; (wp)

[17] Les Titans sont les divinités primordiales géantes, fils d'Ouranos et de Gaïa. Ils précédent les olympiens et leur chef est le dernier né : Cronos à la faucille douloureuse pour l’émasculation qu’elle portera.

[18] Haut de 2917 mètres, son sommet perdu dans les nuages reste invisible ou resplendi à cause des neiges éternelles, l'Olympe est le jardin secret, la villégiature des dieux qui y passaient leur temps à festoyer (leurs mets et boissons favoris étant l'ambroisie qui les rendait immortels, arrosée du fameux nectar), à contempler le monde et à intriguer à travers les destins des hommes. Wp.

[19] Deuxième génération de titans, il est fils de Japet le titan et de Clyméné une océanine.

[20] Don de double vue et de prescience lui est donné depuis l’absorption de Metis « la rusée », celle « qui sait plus de choses que tout dieu ou homme mortel ». Elle est la première épouse de Zeus.

[21] Notons que Zeus lui-même doit sa survie et son statut à l’apparence trompeuse d’une pierre emmaillotée. Doit-on en conclure qu’il est le dieu des apparences trompeuses ?

[22] On retrouvera ici le principe de la rétribution typique de la relation post-mortem entre l’homme et le divin.

[23] Exode 24-17 L'aspect de la gloire de l'Éternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne, aux yeux des enfants d'Israël.

[24]  L’homme n’a que la vision matérielle nécessaire à faire des veaux d’or, il ne peut lire les tables de la loi sacrée : Exode 32-19 Et, comme il approchait du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse s'enflamma; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne.

[25] Mille ans durant il ne percevra pas le message de l’aigle transperçant commis par Zeus, il soufra dans son corps et non dans son cœur le défaut de lumière spirituelle dans le feu volé à Héphaïstos. Cette ultime épreuve fut celle qui permettait de passer des Petits mystères aux Grands mystères.

[26] C’est un forgeron boiteux qui se fera voler son feu artisanal par un titan rendu au rang d’artisan potier dont la mission consistait à fabriquer avec son frère des enveloppes corporelles. Voulant réchauffer et nourrir ses créatures il négligea la dimension divine. Les hommes ainsi rassasiés et réchauffés n’urent de cessent que d’escalader les montagnes sacrées ou d’édifier des tours de Babel.

[27] On retrouve cette distance entre une plus bas et un plus haut dans le domaine intermédiaire avec l’image du Golgotha qui héberge toute à la fois la caverne où se trouve le crâne d’Adam et le sommet où est crucifié le « fils de l’homme » ou le « fils du Père ». Il y a alignement et superposition du divin à l’humain qui a chuté comme la caverne sous le sommet Ce sommet de la montagne sacrée est littéralement un point de contact Terre-Ciel. La franc-maçonnerie va reprendre ce schéma archétypal en faisant une échelle de progression initiatique « ascensionnelle » avec un plus bas souterrain et intérieur à soi, aligné sur un plus haut céleste et spirituel.

[28] 32-19 Et, comme il approchait du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse s'enflamma; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne.

[29] Au prix du massacre de 3000 représentants de l’ancienne adoration par la tribu des Lévites. Le Veau d’or est matière transformée par un feu matériel, les tables de la Loi sont écrites sous le feu créateur.

[30] « Magique » se comprend par la lecture de signes suggérant des représentations mentales.

[31] Expression de sagesse bien connue des francs-maçons, issue de la mythologie grecque qui porte en elle les bases de la philosoph

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