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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 21:09

LE PROLOGUE DE SAINT JEAN

De l'ouvrage de Paul Le Cour, nos auteurs donnent quelques notes complémentaires qui précisent la dimension ésotérique et hellénique de l'Evangile de Saint-Jean. Ces notes "éclairantes" viennent enrichir nos publications précédentes sur le Prologue.

« L’Evangile Esotérique de Saint Jean » éditions Dervy Juillet 2017

Aperçu sur l’auteur de « L’Evangile Esotérique de Saint Jean »

- Paul LE COUR (1871-1954) est le fondateur de la première société d’études atlantéennes (Sorbonne, 24 juin 1926).

- Il crée en 1927 la revue Atlantis, dont les études d’archéologie scientifique et traditionnelle, de symbolisme, d’ésotérisme et d’histoire comparée des civilisations et des religions font autorité.

- Rénovateur des traditions occidentales, il a publié de nombreux ouvrages dont beaucoup sont réédités. Outre le présent livre, les plus célèbres sont :

« A la recherche d’un monde perdu : l’Atlantide et ses traditions »

« L’Ere du Verseau : le secret du zodiaque et le proche avenir de l’Humanité »,  un best-seller.

- « Paul Le Cour... a été un des acteurs majeurs de l’ésotérisme chrétien français et de l’hellénisme ésotérique dans la première moitié du XXème siècle. »

 

Les commentaires de Jacques d’Arès (J.A.) « disciple » de P. Le Cour

- J.A. est président d’honneur du Centre européen des mythes et légendes, président de l’Académie Gérard Mourgue. Il a été le successeur de Paul Le Cour à la tête de la revue Atlantis. Il peut être considéré comme le « disciple » de P. Le Cour.

- J.A. rappelle que : « ... dans les ... années qui ont suivi la parution (en 1950) de - L’Evangile Esotérique de Saint Jean - , deux faits se sont produits :

- La publication des différents - manuscrits de la mer Morte [1] – qui peuvent remettre en cause bon nombre d’idées habituellement reçues sur les origines du christianisme...

- La publication de nouvelles traductions du Nouveau Testament,... notamment à partir des textes

originaux – le grec pour l’Evangile de Jean – et non plus à partir du texte latin de la Vulgate. Ceci pouvait avoir des conséquences importantes pour une exégèse. »

- Peu avant sa mort en 1954, P. Le Cour avait annoté le texte original de son livre. Tenant compte de ces annotations, des nouvelles découvertes de Qumran ainsi que des traductions..., J.A., a rédigé des commentaires ajoutés au texte original, texte qu’il n’a bien sûr pas modifié.

Nos notes portent notamment sur:

Le Prologue de Jean

 

L'indication - .*. ... remarque ... .*. - signale une remarque propre aux rédacteurs de ces notes.

Ces notes sont au plus près du texte de P. Le Cour ou de J.A., ce qui explique les parties en italique (texte original).

 

   Le nombre des évangiles aurait été fixé à quatre, soit ceux de Matthieu, Marc, Luc et Jean qui sont dits « canoniques », terme qui vient du grec κανονικός (canonikos), fait suivant les règles, régulier [κανών (canon) règle]. Les évangiles « synoptiques » sont ceux de Matthieu, Marc et Luc, dont les textes peuvent être présentés en parallèle et ainsi embrassés d’un seul coup d’œil. (Grand Dict. de la Bible). « Synoptique » vient du gr. Συνοπτικός (sunoptikos), qui embrasse d’un coup d’œil, perspicace, pénétrant. (Bailly)

   L’évangile de Matthieu était écrit en Araméen. Ceux de Marc, Luc et Jean étaient écrits en grec.

 

   L’évangile de Jean est celui des initiés, « L’Evangile Esotérique... » [2]. Il se rattache au gnosticisme d’Alexandrie « qui faisait du Logos la première émanation du Dieu suprême... le Logos servant d’intermédiaire entre l’homme et le Dieu suprême. »

 

La théogonie johannite vue par P. Le Cour part du Logos, le Christ qui est notre Dieu solaire :

- « ... le Christ est le Dieu de notre système solaire et planétaire... un Dieu, parmi ceux qui dirigent les innombrables systèmes... révélé[s] par l’astronomie... On est ébloui,... devant cette immense armée de Dieux secondaires [solaires], soumis à... la volonté du Dieu suprême. »

Le Christ est donc notre créateur, « notre démiurge ». Le Christ est le Fils soumis à la volonté du Père, le Dieu universel.

- En grec, langue des mystères, le Θ (thêta majuscule), « lettre essentielle » de Θεός (Théos) Dieu, est « un cercle avec un point central,... signe astronomique du soleil », déjà représenté ainsi chez les égyptiens. « Selon les Ecritures, notre démiurge... nous dit qu’il est la lumière et la vie, venues l’une et l’autre du soleil... qui est le cœur vivant et vibrant du démiurge... ».

 

.*. Ce préalable nous a paru nécessaire pour aborder ce qui suit .*.

 

   Le Prologue constitue les dix-huit premiers versets du 4ème évangile, ce qui l'associe au nombre neuf. Ces versets renfermeraient « les principaux éléments de la gnose johannite chrétienne. »

 

Voici la traduction du Prologue par le chanoine Emile Osty

 

1/ Au commencement était le Verbe (ὁ Λόγος, le Logos, la Parole), et le Verbe était auprès de Dieu (ὁ Θεός, o Theos) et le Verbe était Dieu (Θεός) ;

2/ Il était au commencement auprès de Dieu ;

3/ Par lui tout a paru, et sans lui rien n’a paru de ce qui est paru ;

4/ En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;

5/ Et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée ;

6/ Parut un homme envoyé de Dieu, son nom était Jean ;

7/ Il vint en témoignage, pour témoigner au sujet de la lumière, afin que tous crussent par lui :

8/ Celui-là n’était pas la lumière, mais il devait témoigner au sujet de la lumière ;

9/ La lumière, la véritable, qui illumine tout homme, venait dans le monde ;

10/ Il était dans le monde, et par lui le monde a paru, et le monde ne l’a pas connu ;

11/ Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli ;

12/ Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui croient en son nom ;

13/ Qui ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu ;

14/ Et le Verbe est devenu chair, et il a séjourné parmi nous. Et nous avons contemplé sa gloire, gloire comme celle que tient de son Père un Fils unique, plein de grâce et de vérité ;

15/ Jean témoigne à son sujet et il crie : « C’était celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi est passé devant moi, parce que avant moi il était. » ;

16/ Car de sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce sur grâce ;

17/ Car la Loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ;

18/ Dieu personne ne l’a jamais vu : un Dieu, Fils unique qui est dans le sein du Père, celui-là l’a fait connaître.

 

   Premier enseignement : « Le Logos, le Christ créateur de notre système solaire, n'est pas le Dieu universel, le Dieu tout-puissant,..., mais le Dieu des religions solaires, le démiurge intermédiaire entre l'Homme et Dieu. » C'est la distinction faite dans le Prologue, « entre le Dieu suprême désigné par - ὁ Θεός - (le Dieu) et le Logos, qui est seulement - Θεός - (un Dieu). »

 

   En 325, le concile de Nicée proclame « la divinité du Christ... L’Eglise ayant ainsi déifié le Christ, en fit la seconde personne de la Trinité - le Fils unique de Dieu - de même nature et partageant sa toute puissance, alors que les déclarations du Christ établissent, entre lui et Dieu, une différence essentielle... Les imperfections de la création et l’existence du mal montrent bien que [le Christ] ne participe pas à l’omnipotence divine. »

 

   Le Christ serait « Fils de Dieu » et « Fils unique » (versets 14 et 18). Toutefois, on s’étonne qu’il soit considéré comme « le Fils de Dieu », car d’autres créatures ont « l’étincelle divine de l’esprit » en elles ... car « tous les démiurges, créateurs de systèmes solaires et planétaires sont des - Fils de Dieu - »  C’est pourquoi Etienne Dolet voulait remplacer l’expression « Fils unique de Dieu » par « Fils du Dieu unique », proposition hérétique selon l’Eglise (et rejetée par les théologiens).

   Les juifs reprochent au Christ de « se faire Dieu » (Chap. 10, 34)... suit la réponse du Christ :  « N’est-il pas écrit dans votre loi : vous êtes tous des dieux ? ».

   Le prologue énonce au verset 12 : « il a donné pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui croient en son nom ;... » En conséquence, « ... l’expression - Fils de Dieu - n’a pas de caractère exclusif. »

   L’Evangile désigne également le Christ comme « Fils de l’homme ». C’est « le problème de sa double nature. » Le Christ « n’aurait été qu’une créature privilégiée ».

 

Le Logos et la « Grâce »

 

ΛΟΓΟΣ est l'écriture grecque en majuscules de « Logos ». Les consonnes radicales Λ et Γ présentent respectivement l'aspect du compas et de l'équerre. « Ce sont là, selon les francs-maçons qui recherchent la parole perdue, les deux instruments du Grand Architecte de l'Univers... »

 

 

Λ o Γ oς

(LoGos)

 

Λ et Γ présentent respectivement l'aspect du compas et de l'équerre

 

Le Logos, le Verbe créateur, se retrouve exprimé avec force dans l'Evangile de Ioan :

- « le Logos est la lumière et la vie ». Ici « germerait » l'idée de la création de la vie, née dans la mer, de la semence d'Ouranos (Aour, la Lumière).

- Le Logos est aussi la lumière de la vérité, opposée aux ténèbres : « la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » (Ioan I, 17)

- « Comme la lumière du soleil, la vérité se sent et n'a pas à être démontrée. »

 

   Au verset 17 du Prologue, le mot Χάρις (Charis) ou ΧΑΡΙΣ en majuscules, a été traduit par « grâce ». Charis ferait partie des mots qu'il ne faut pas traduire afin de ne pas altérer la signification, car ce mot serait en relation avec les mystères chrétiens.

.*. Notons ici que les consonnes Χ (khi, soit Ch en français) et Ρ (Rhô, soit R en français) sont constitutives de ΧΑΡΙΣ et se retrouvent dans le Chrisme. (voir page suivante)  .*.

 

Le(s) Chrisme(s) [4]

 

Les formes les plus connues du chrisme sont le monogramme du Christ et le chrisme constantinien.

Monogramme du Christ en haut et  Chrisme Constantinien en bas
Monogramme du Christ en haut et  Chrisme Constantinien en bas

Monogramme du Christ en haut et Chrisme Constantinien en bas

- Le monogramme du Christ comporte un Ι (Iota) et un Χ (Khi ou Chi), initiales de Jésus Christ en grec. Parmi les nombreuses significations, on le considère aussi comme « le schéma symbolique de l’observation rituelle du soleil... Ce chrisme dissimule en réalité le plan des plus anciens temples solaires ».

.*.  Par ce monogramme, le Christ est associé au culte solaire, culte du « Sol Invictus » (Soleil Invaincu) dont l’Empereur Constantin aurait été le Grand Prêtre avant sa « conversion »  .*.

 

- Le chrisme constantinien est composé des lettres grecques Χ (Khi) et Ρ (rhô), les deux premières lettres de ΧΡιστός (ChRistos). Une telle croix serait apparue dans les airs aux troupes de Constantin lors de la bataille contre Maxence sous les murs de Rome ; la victoire de l’empereur décida définitivement du christianisme comme religion officielle.

.*. Serait-ce sous le signe de la « grâce » de Dieu inscrite dans le chrisme, que cette victoire aurait eu lieu ? .*.

 

La conception du Verbe créateur viendrait de sources lointaines

 

- Parlant du Verbe, le Prologue ferait allusion à la hiérologie, ancienne science sacrée qui serait devenue la kabbale chez les juifs. La science du Verbe serait « un des moyens d’Accès à la connaissance des manifestations du démiurge. »

- « Que la lumière soit ». Selon Moïse, cette parole de Dieu aurait créé la lumière. « La doctrine du Verbe créateur existait chez les égyptiens... c'est là sans doute, que Moïse l'a trouvée... ».

.*. Cette hypothèse est vraisemblable puisque selon les Actes des Apôtres 7, 22, « Moïse fut instruit dans toute la sagesse des égyptiens » .*.

« De nos jours, la puissance de la parole s'est multipliée par l'imprimerie, la radio et la télévision, et jamais comme maintenant n'ont pu se propager les erreurs et la vérité... ».

.*. Rappelons ici que ces lignes furent écrites vers 1950... .*.

 

Qu'est-ce que le Verbe ?

 

   P. Le Cour évoque le langage et l’usage de substantifs (substance des choses), de verbes et d’adjectifs pour former les phrases. De ce point de vue, la phrase serait une manifestation trinitaire du Verbe, action créatrice utilisant le Père (substance principe) et l’Esprit (les qualités). Ce concept trinitaire se retrouverait dans l’accès à la connaissance hermétique (Astrologie, Hiérologie ou science du Verbe, Alchimie ou science de la substance principe), et, plus généralement, dans la pensée métaphysique.

   Selon J.A., au verset 1, comme les autres traducteurs, le chanoine Osty écrit « Au commencement... »  au lieu de « Dans le Principe... » seule traduction correcte du grec Eν Aρχή (En Archê), « pour tenter de définir Dieu indéfinissable avant le Fiat Lux ou le big bang, caractérisé par une vibration initiale, manifestée par le Verbe... Ce serait l'origine de « nombreuses fausses traductions. »

 

   Mais quid du verbe « être », très présent dans le Prologue ?

Couramment, « Je marche équivaut à dire : je suis marchant... il travaille : il est travaillant »… Ainsi « être » serait contenu dans « tous les autres verbes », caractérisant l’existence. Mais on attribue à Dieu l’expression « Je suis Celui qui suis » (Exode III , 14). Parlant de Dieu, on dit seulement, « il est ». « Etre... est un verbe-principe. »

 

.*.  Alors ?... « Au commencement était le Verbe » ? ... ou, « En principe était le Verbe » ?

Cette dernière traduction nous paraît contenir la notion de substance principe .*.

 

Le baptême

 

.*. Considérant les versets 12-13, … .*.

12/ Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui croient en son nom ;

13/ Qui ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu ; .*. ... nous croyons pouvoir relier ces versets au baptême .*. 

Voici ce que P. Le Cour dit du baptême.

 

   « Baptême » vient du gr. βάπτω (bapto) plonger, immerger. Dans l’antiquité, le baptême était une immersion totale dans l’eau, par trois fois chez les Esséniens. Après une préparation, le baptême était donné à des adultes et « représentait la purification nécessaire pour être admis dans la communauté. » Dans l’église chrétienne d’origine, au baptême serait associé le rite de l’imposition des mains ; on peut se reporter à Jean-Baptiste dans Ioan I,33 et St Paul dans Actes XIX, 1 , 6. Le baptême ne serait « qu’une affiliation extérieure,... l’imposition des mains confère les dons supérieurs. » Dans Actes II, 4, les langues de feu qui se posent sur chacun des douze apôtres, seraient « une sorte d’imposition des mains divines. » Les apôtres procéderont par la suite eux-mêmes à des impositions des mains. Rappelons que les cathares, attachés au christianisme primitif, pratiquaient l’imposition par les parfaits [« Cathare » est directement issu de l’adjectif grec καθαρός (catharos) pur...)]

 

   Le baptême de Jésus « est symbolisé par la descente sur lui d’une colombe. » La colombe, Ionah en hébreu, serait à rapprocher du grec Ion (ἴον), violet, couleur de la spiritualité ; elle symboliserait l’Esprit (Une colombe était déjà descendue sur Marie, lors de la naissance de Jésus). « On a dit :

C’est l’Esprit Saint », l’Esprit du Christ qui se serait substitué à celui de Jésus. « Alors commença la mission du Christ, laquelle dura trois années....

   Jusqu’au baptême, c’est Jésus fils du charpentier, choisi pour sa valeur spirituelle pour être le tabernacle du Christ ; à partir du baptême, c’est le démiurge solaire, venant instruire les hommes... » A partir du baptême, le terme « Jésus » doit être remplacé par « Christ » ou « Jésus-Christ ».

.*. Jésus, par le baptême du Jourdain, devient le « Fils... de Dieu ». Jésus, déjà né du sang, naît de Dieu par le baptême. Selon P. Le Cour, à l’issue du double baptême (dans l’eau puis l’imposition des mains... ou baptême du feu pour les Apôtres) l’homme naîtrait de Dieu...  .*.

 

Ioan, le porteur de lumière

 

   Selon P. Le Cour, « la véritable personnalité de Lucifer [5] avant sa chute [serait] en réalité Ioan le détenteur du Graal formé d’une émeraude. » Il y aurait une confusion quasi-permanente entre Lucifer, porte-lumière avant la chute et Satan, résultat de cette chute. Lucifer qui porte la lumière est en fait l’initiateur des hommes.

   Ce point de vue serait issu d’une légende qui « repose surtout sur un texte bien imprécis d’Isaïe. »

 

.*.  Le concept de « Ioan-Lucifer » parait sous-jacent dans les versets 6, 7, et 8 du Prologue  .*.

6/ Parut un homme envoyé de Dieu, son nom était Jean ;

7/ Il vint en témoignage, pour témoigner au sujet de la lumière, afin que tous crussent par lui :

8/ Celui-là n’était pas la lumière, mais il devait témoigner au sujet de la lumière ;...

.*. Si Jean Le Baptiste annonce la Lumière, Jean l’Evangéliste, « envoyé de Dieu », témoigne de la Lumière qu’il a reçue en devenant apôtre.  En l’occurrence, témoigner, c’est « Faire paraître par ses paroles ou ses actions » (P. Larousse)... la lumière .* .

 

.*. MMSSFF, soyons tous des porteurs de lumière, mais évitons la chute ! .*.

 

Notes complémentaires de Tha.°. Coq.°. et Elt.°. Bia.°. - R.*.L.*. R.°.L.°. « Les Ecossais de l’Hermione ».

L'article sera repris dans la Revue Du Maçon N° 17 à paraître.

 

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

 

 

 

Renvois [1] à [5]

 

[1] Manuscrits de la mer Morte : Entre 1951 et 1956, le site de Qumran fait « l'objet de fouilles massives, orchestrées par le Jordan Department of Antiquities, l'Ecole archéologique française et le Palestine Archeological Museum (sous la direction de G.L. Harding et du père R. de Vaux) ». Les érudits responsables de ces recherches ne sont pas indépendants ... « De fait, après leur découverte, plus de la moitié des huit cent manuscrits exhumés ne [sera] pas publiée pendant plus de quarante ans. La communauté intellectuelle [sera] outragée par cette occultation sans précédent d'une connaissance qui aurait du être publique. »

A la lumière de ces textes enfin disponibles, il semble qu'il existe « un grand nombre de variantes [de l'A.T.] et que le texte [de la] Septante n'est que l'une d'elles » (La Septante est la première traduction en grec de la Bible).

(Cf. « La Clé d’Hiram - C. Knight et R. Lomas – p 295-298, J’Ai Lu)

 

[2] « L’Evangile Esotérique... »

- Evangile vient du gr. Εὐαγγέλιον (euaggelion), récompense, actions de grâces ou sacrifice offert pour une bonne nouvelle, ... Par la suite, au sens chrétien, « la bonne nouvelle », c. à d. la parole de J. C., NT. Matth. 4, 23, etc. ; Marc. 1, 1, etc. ... d’où évangile, εὐάγγελος (eu-aggelos).

[« εὐάγγελος » est composé de εὐ « bien » et de άγγελος « qui apporte une nouvelle, messager, messagère » (→ ange)].

L’évangile serait donc une « bonne nouvelle ».

- Esotérique, vient du gr. ἐσωτερικός (ésotérikos), « de l’intérieur », c. à d. de l’intimité, réservé aux seuls adeptes, dérivé de l’adverbe ἔσω (eso), variante de εἴσω (eiso), « à l’intérieur ». Le terme substantivé a désigné les partisans de la doctrine de Pythagore.

« L’Evangile Esotérique » serait « une bonne nouvelle réservée aux initiés... »

   L’adjectif – ésotérique - est introduit en français au XVIIIème s. comme terme de philosophie pour qualifier l’enseignement professé au sein de certaines écoles de la Grèce antique, réservé aux seuls initiés... Par extension, il se dit de connaissances qui se transmettent par tradition orale à des adeptes initiés...

- Par opposition à « ésotérique », le terme « exotérique » est utilisé à partir du XVIIIème s. pour des doctrines, notamment philosophiques, enseignées en public, vulgarisées.

(Cf. Bailly et Dict. Histor. De la Langue Fr. - Rey)

 

[3] Le démiurge

- Du gr. Δημιουργός (démiourgos), litt. l’Artisan, poète de l’Anthologie,... Le mot serait composé de δήμιος (démios) public [ou δῆμος (démos) peuple] et ἔργον (ergon) action, travail. (Bailly)

- Chez les philosophes grecs, en particulier chez Platon (Timée) : le dieu ou le principe organisateur de l’univers...

(Dict. de la Langue Philo. de Foulquié et St Jean)

 

[4] Bibliographie :

- Introduction au monde des symboles, par les bénédictins G. de Champeaux et S. Sterckx, Edition Zodiaque, 1966.

- Le Secret des Cathares par G. de Sède, collection L’aventure Mystèrieuse n° A316, Edition J’Ai Lu, 1974.

- Le Monde Secret des Croix – C. Nimosus.

[5] Lucifer: « signifie - le porte-lumière - (en latin), phosphoros (φωσ·φόρος) en grec. » Selon « … la tradition judéo-chrétienne,... Lucifer... avait pour couronne une émeraude... [il] était le plus brillant des anges, en révolte contre Dieu... il fut précipité... au fond des enfers... » (P. Le Cour).

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