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30 juin 2020 2 30 /06 /juin /2020 18:24

«  LA CLE D’HIRAM »

par  Christophe Knight et Robert Lomas (1997) - Editions J’AI LU -      

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Arnaud d’Apremont

1ère partie des notes de lecture (en 4 parties)

de Tha.°. Coq.°.  et Elth.°. Bia.°.R.°.L .°. «  Ecossais de l'Hermione  »

Avertissement: rien ne remplacera la lecture captivante de cet ouvrage, ce sont ici de simples notes pour vous orienter vers une lecture personnelle et approfondie de l'ouvrage.

 

« Passé le 3ème grade (degré en anglais), je me posais les mêmes questions que Christophe et Robert. Je dirais maintenant que tout Maître Maçon écossais devrait avoir lu « La Clé d’Hiram ». Le conditionnel est le mode de conjugaison que j’utiliserai souvent pour partager ici quelques connaissances avec vous mes SS.°. et mes FF.°. ». (Le F .°. Tha.°. Coq.°.)

 

(p 7) « Il n’est rien de caché qui ne sera connu, et rien de secret qui ne sortira à la lumière. Ce que je vous dis dans l’obscurité, dites-le en pleine lumière. Et ce que vous entendez dans un murmure, proclamez-le sur les toits ». (Yehoshua ben Joseph connu sous le nom de Jésus-Christ)

 

 

Table des matières des notes de lecture (divisée par nos soins en 4 parties) Nous abordons ici la 1er Partie de nos notes.

(La pagination est celle de l’édition « J’AI LU »  ; elle sert d’indexation  pour les paragraphes et les chapitres de ces notes)

 

1ère partie   

                                                                 

INTRODUCTION  p 9

 

I. Les secrets perdus de la Franc-Maçonnerie  p   11-36

 

II. La recherche commence  p  37

Quelle est l’origine de l’Ordre ? p  37

Le Temple du roi Salomon  p  42

 

III. Les chevaliers du Temple  p  48                                                                                       

Les débuts de l’Ordre des Pauvres Soldats du Christ et du Temple - Hugues de Payns - p  48 

Que cherchaient-t-ils ? p 52

La règle de l’Ordre - Le Concile de Troyes (31 janv. 1128) - p 54

Le sceau de l’Ordre p  59

Organisation de l’Ordre p 59

 

IV. La connexion gnostique (et les premiers censeurs chrétiens)   p 63

Les Evangiles gnostiques  p  3

La résurrection gnostique contre la mort spirituelle  p 66

 

V. Jésus-Christ : homme, dieu, mythe ou franc-maçon ?  p   74

Un enfantement virginal parmi d’autres p  74

Les principaux groupes de Jérusalem (au Ier siècle) - Saducéens, pharisiens et esséniens - p 87

Le témoignage incontournable des manuscrits de la Mer Morte - Qumran -  p 93

La famille de Jésus  p 98

La naissance d’une nouvelle religion - L’Empereur Constantin -   p 99

Vérité dans les hérésies  p 108

Un lien positif entre Jésus et les templiers  p 116

L’étoile des mandéens - Merica - p 122

L’étoile de l’Amérique  p 124

 

Chaque partie des notes de lecture, de la 1ère à la 4 ème partie, comporte  à la fin :

-  Une chronologie

- Des renvois à des notes complémentaires sur l’histoire, les étymologies, etc.

(ces renvois sont numérotés  de [1] à [14] pour la 1ère partie).

 

INTRODUCTION

 

(p 9) Les auteurs, spécialistes de l’histoire de la F.M. ont entrepris des recherches durant six années dans le but de mieux appréhender le rituel maçonnique, « ces étranges cérémonies secrètes ».

- Au centre de la tradition maçonnique se dresse Hiram Abif. Son assassinat raconté à chaque maçon a eu lieu il y a environ 3.000 ans, lors de l’érection du Temple par le roi Salomon. Hiram Abif est « une énigme absolue » ; il est architecte du roi Salomon et son horrible mort est décrite clairement dans l’histoire maçonnique mais n’est pas mentionnée dans l’Ancien Testament.

 

(p 9-10 et 4ème de couverture) Ils établissent un lien entre le rituel maçonnique et l’ancien rituel égyptien du sacre du roi vieux de 4000 ans. Ce rituel s’enrichit en suite d’une cérémonie de résurrection après l’assassinat d’un souverain autour de 1.570 avJC [1] (Cf. renvois en dernières pages). Antécédent direct de la F.M. moderne, ce rituel secret évoluant, jouerait un rôle dans l’édification de la nation hébraïque et dans l’évolution de la théologie juive.

 

 

I. Les secrets perdus de la Franc-Maçonnerie

 

(p 11 à 35) Pour des FFSS maîtres confirmés, la lecture de ces pages peut se limiter à la conclusion sur l’Art Royal.

 

(p 35-36) Voici quelques extraits de la conclusion :

 

Les éléments du rituel maçonnique ne peuvent pas être décrits comme ordinaires :

- Lors de l’initiation, un bandeau couvre les yeux du candidat ; celui-ci est dépouillé de  tout argent et objet métallique, et « on l’habille comme  un hérétique en route pour le gibet… Finalement, on lui dit que l’objet de son dernier grade est d’apprendre à mourir ! »

Le voyage des ténèbres vers la lumière est évidemment important…

La F.M. prétend être plus ancienne que la Toison d’Or… . Elle a pour but l’amour fraternel, la bienfaisance et la vérité. Le personnage central de la F.M. est  Hiram Abif, l’architecte du Temple du roi Salomon. Cet architecte est assassiné par trois de ses « propres hommes »… La légende ou le mythe [ou l ‘histoire ? (Note du rédacteur)] de ce meurtre, est la base de la mort symbolique du candidat, puis de sa résurrection [2] qui le transforme en Maître maçon, quand il est relevé de la tombe et que, « la lumineuse étoile du matin brille à l’horizon ».

 

D’où viennent des idées aussi étranges ? Comment se sont-elles développées et, pourquoi ? Telles sont les questions que posent Chris et Rob.

II. La recherche commence

 

Quelle est l’origine de l’ Ordre ?

 

(p 37) Il existe quantité de preuves montrant que l’Ordre se formalise lentement pendant plus de 300 ans avant l’établissement de la Grande Loge Unie d’Angleterre en 1717, date de fondation où l’existence de l’Ordre est publique. Chris et Rob décident d’étudier l’histoire possible de l’Art Royal avant qu’il « ne devienne public ».

 

(p 38) Trois théories « sérieuses » auraient été considérées par les historiens maçonniques.

 

Première théorie : La F.M. serait la création du roi Salomon. L’A.T. (Ancien Testament) étant la seule source, Chris et Rob ne vont pas plus loin à ce moment de leurs recherches.

 

Deuxième théorie : Les tailleurs de pierre médiévaux auraient développé l’Art Royal pour leur propre progrès moral. Les recherches rigoureuses de Chris et Rob n’ont pas permis de trouver la moindre preuve dans toute l’Angleterre  de l’existence d’une guilde de tailleurs de pierre médiévale. Cependant, il existe des témoignages d’existence de telles guildes dans de nombreux pays européens (Cf. Histoire de la franc-maçonnerie de Gould – Paris  1989). Aucune de ces guildes n’est « britannique »

- (p 39-40) La « théorie des tailleurs de pierre » qui développent l’Art royal ne résiste pas aux multiples raisons évoquées par Chris et Rob. La preuve définitive qui élimine cette théorie se trouverait dans les « Anciens Devoirs »(Old Charges), dont les plus anciens dateraient de la fin du XVème. Les Anciens Devoirs fournissent des règles de conduite  et de responsabilité aux f.m. , règles considérées comme reprises des codes de conduite des guildes médiévales de tailleurs de pierre. Un de ces devoirs stipule qu’ « aucun F.°. ne doit révéler le secret légitime d’un autre F.°. si cela peut lui coûter la vie et la propriété ». A l’époque médiévale, le seul secret maçonnique légitime qui entraîne automatiquement une telle peine si ce secret est découvert par l’État, est l’hérésie, crime contre l’église ne pouvant vraisemblablement pas être commis (ou pardonné) par de simples tailleurs de pierre chrétiens. Alors, pourquoi prévoir un tel motif de culpabilité de ces constructeurs de châteaux et de cathédrales ?

- (p 41) Ces règles n’auraient pas été créées  par de simples tailleurs de pierre, mais par un groupe en marge de la loi du pays. Un autre Devoir de la même époque évoque une ancienne mission particulièrement clandestine… la provision d’ « emploi » pour un F.°. en visite pendant  deux semaines, « terme au bout duquel il fallait lui donner de l’argent et le mettre sur la route de la loge suivante »… vraisemblablement un F.°. en fuite.

Rien  ne soutiendrait la « théorie des tailleurs de pierre », et beaucoup d’indices l’infirment…

- L’image centrale de la F.M. est la construction du Temple du roi Salomon, mais il n’existerait « aucun fil reliant les tailleurs de pierres médiévaux à cet événement ». Voici maintenant la…

 

(p 42) Troisième théorie :L’ordre des Pauvres Soldats du Christ et du Temple de Salomon (Chevaliers Templiers) a été fondé  environ 600 ans avant l’établissement de la Grande Loge Unie d’Angleterre. Peut-être existe-t-il une connexion de cet Ordre avec la F.M. ? L’Ordre disparaît brutalement en octobre 1307, et l’Art Royal apparaît formellement en 1717, soit une cassure de 410 ans qui a fait rejeter l’ hypothèse des Chevaliers Templiers.

- Mais, des éléments découverts récemment viennent renforcer cette hypothèse et les recherches de Chris et Rob ne permettraient plus d’avoir le moindre doute. Chris et Rob s’intéressent à la construction du Temple qui a donné son nom aux templiers et  son thème à la F.M..

 

Le Temple [3] du roi Salomon

 

(p 42-43) « Au sens le plus large », 4 Temples [3] seraient associés au mont Moriah (cité de Jérusalem).

-  Le 1er Temple construit par le roi Salomon il y a 3.000 ans.

-  Le 2ème Temple apparaît dans une vision du prophète Ezéchiel durant la captivité des juifs à Babylone vers 570 avJC. Jamais concrètement construit, ce Temple aura un impact sur les croyances et écrits juifs qui passeront dans la croyance chrétienne.

-  Le 3ème Temple construit par Zorobbabel au VIème avJC après le retour des juifs de captivité.

Le 4ème Temple érigé par Hérode (à l’époque de JC), détruit par les romains en 70 apJC.

 

Le qualificatif de « sage » serait attribué au roi Salomon comme à tous les bâtisseurs et aux rois qui font construire durant les milliers d’années qui précédent le règne de Salomon. Les juifs n’ont pas de tradition architecturale, raison pour laquelle le Temple de Jérusalem est construit par des artisans empruntés à Hiram, roi phénicien de Tyr.

 

(p 44-45) Le rituel du degré de la Sainte Arche Royale (Holy Royal Arch traité au chap. XIII) montre aussi que Hiram de Tyr fournit les matières premières, tandis que Hiram Abif est l’architecte du Temple. Ce rituel mentionne queSalomon et les deux Hiram forment une loge importante et sont les seuls détenteurs conjoints des secrets d’un Maître maçon.

- Clarke et d’autres spécialistes considèrent que ce Temple est presque la copie conforme d’un temple sumérien érigé 1.000 ans plus tôt pour le dieu Ninurta, un petit bâtiment de la taille d’ « une église de village ordinaire anglaise ».

- Le Temple n’est pas construit pour être visité par des hommes comme le seraient une église, une synagogue ou une mosquée. Il est littéralement la Maison de Dieu, un lieu pour Yahvé seul. « Personne  ne peut... dire avec certitude s’il a ou non existé ».

 

(p 45-46) L’architecture du Temple est décrite. Son intérieur est vide, excepté le Sanctum Sanctorum où se trouve un coffre richement décoré en bois de Sethim (acacia), l’Arche d’Alliance qui renferme deux tablettes de pierre portant les 10 commandements et le dieu Yahvé lui-même. Au sommet de l’Arche se trouvent deux chérubins qui gardent le précieux contenu ; ces chérubins ne sont pas des enfants potelés avec des ailes déployées (Cf. peintres de la Renaissance). Ils sont de style égyptien, comme les figures représentées sur les murs et les sarcophages des pyramides.

« les deux piliers, Boaz et Jakin » se dressent devant la porte orientale du Temple.

 

Pourquoi les Templiers choisissent-ils leur nom en référence au Temple de Salomon ?

 

(p 47) L’idée selon laquelle l’Ordre peut venir de Salomon lui-même sous la forme d’une société secrète ininterrompue et cachée du monde, semble impossible. Il ne resterait qu’une origine plausible à étudier, les premiers chevaliers Templiers qui ont fouillé le site du dernier Temple. De plus, des connexions entre ces chevaliers et la maçonnerie sont évoquées par des écrivains.

III. Les chevaliers du Temple

 

Les débuts de l’Ordre  des Pauvres Soldats du Christ et du Temple - Hugues de Payns -

 

(p 48) La croix rouge sur la robe  blanche (ou le manteau blanc) n’est pas l’habit de tous les croisés, mais celui d’un groupe de moines guerriers : les chevaliers templiers. Pendant 200 ans, ils seront puissants ; leurs moyens dépasseront ceux de la plupart des rois ; leur aptitude au combat  sera légendaire et ils seront réputés pour leurs trésors… jusqu’à leur disgrâce le 13 oct. 1307.

Quel serait le lien entre cet Ordre médiéval disparu et les rituels maçonniques « modernes » ?

 

(p 49) Depuis le VIIème siècle, les musulmans gouvernent Jérusalem en bonne intelligence avec les juifs et les chrétiens. Fin du XIème, les turcs seldjoukides prennent le contrôle de Jérusalem et interdisent aux chrétiens de venir en pèlerinage. Les forces de la chrétienté se mobilisent ; les croisés massacrent les musulmans… les juifs meurent avec eux le 14 juin 1099.

(p 49 -50) Après la prise de Jérusalem, les chrétiens de toute l’Europe font le pèlerinage vers la Cité Sainte, un voyage long auquel il faut survivre. Les chevaliers hospitaliers créent une infrastructure  pour les besoins des pèlerins ; l’élément central est l’hostellerie Amalfi à Jérusalem. L’Ordre des Hospitaliers se développe rapidement ; le prieur ajoute « un bras militaire à son Ordre (« des chevaliers le rejoignent ») ; il change l’intitulé de l’Ordre en « Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem ». Ilreçoit la bénédiction pontificale en 1118 et une constitution formelle appelée « règle ».

(p 50) Cette même année, l’Ordre Hospitalier inspire probablement un noble de Champagne, Hugues de Payns(de Payens ou  encore de Payen, Hugo de Paganis en lat.) et huit autres chevaliers qui fondent l’Ordre non officiel desPauvres Soldats du Christ et du Temple de Jérusalem. Selon la « tradition », le roi Baudoin II, patriarche de Jérusalem, apporterait son soutien au nouvel Ordre.

 

(p 51) L’histoire officielle rapporte que, en 1118, ces neuf chevaliers débarquent de France et s’autoproclament« gardiens des routes du désert de Judée menant à Jérusalem ».

Cependant, Foucher de Chartres, chapelain de Baudoin II, ne mentionne pas ces chevaliers dans ses vastes chroniques couvrant les neuf premières années de l’existence de l’Ordre officieux. La plus ancienne preuve d’existence daterait de 1121, lorsque le comte de Foulques V d’Anjou se loge avec les templiers et leur laisse une annuité de trente livres.

De Payns reste 9 ans sur le site du Temple, puis retourne en Occident, peut-être pour recruter.

 

Que cherchaient-t-ils ?

 

(p 52) Il n’existe aucune preuve que les neuf chevaliers fondateurs de l’Ordre Templier accordent   leur protection aux pèlerins. Mais il existe une preuve décisive des fouilles qu’ils accomplissent sous les ruines du Temple d’Hérode. Le chercheur Graham Hancock utilise des commentaires de l’historien Gaétan Delaforge (Cf. « La Tradition Templière dans l’Age du Verseau ») et cite le rapport officiel d’un archéologue israélien qui établit ces fouilles.

(p 53-54) Le lieutenant Charles Wilson(Cf. « The Excavation of Jérusalem »)de la Royal Engineers dirige une expédition archéologique à Jérusalem « au tournant du siècle »(XIXème) ; il fouille profondément sous le Temple et exhume de nombreux objets « identifiés comme templiers ». Robert Brydon, archiviste templier et érudit basé en Ecosse a maintenant une bonne partie de ces objets sous sa garde.

Il est clair que les premiers templiers ont fouillé sous le Temple. Ont-ils vraiment trouvé quelque chose ? Pendant les fouilles, les chevaliers semblent modifier leur plan et, le voyage de Hugues de Payns vers l’ouest, en quête de nouvelles recrues, intervient quelques mois après la mort de  leur bienfaiteur, Baudoin II, en octobre 1126.

 

La règle de l’Ordre - Le Concile de Troyes (31 janv. 1128) -

 

(p 54-55) Sept chevaliers demeurent dans la Cité Sainte. Hugues de Payns part avec André de Montbard, « l’oncle du très jeune mais éminemment influent abbé de Clairvaux (le futur St Bernard) ». Impressionné par l’histoire de ces chevaliers qui reviennent de Jérusalem, Bernard attire l’attention du Pape Honorius II sur l’Ordre balbutiant ; il demande qu’une « règle » soit accordée au petit groupe de chevaliers qu’il a adopté. Cette constitution leur donnerait une légitimité et un statut au sein de l’Eglise ; elle est octroyée le 31 janvier 1128 par le concile de Troyes spécialement réuni. Les Templiers sont maintenant autant des moines que des chevaliers.

 

(p 55-56) Dans la « règle » qui est donnée, aucune mention n’est faite de la protection des pèlerins. Comment la seule raison de la création de l’Ordre pouvait avoir été « si totalement occultée » ?

Une fois admis chez les templiers, un « frère » ne possède plus que son épée dont il prend l’identité et qu’il dédie au service de l’Ordre. La tombe d’un Templier ne porte aucune inscription ; la pierre tombale est rectangulaire, gravée seulement de la forme de son épée.

 

(p 56-57) Dès l’octroi de sa règle, l’Ordre devient très prospère et influent. Deux ans après leur départ, Hugues de Payns et André de Montbard reviennent à Jérusalem. Leur réussite est exceptionnelle ; ils sont riches et accompagnés de 300 nobles recrues sous le commandement d’Hugues de Payns devenu Grand Maître d’un Ordre majeur.

Pour susciter un tel soutien, Hugues de Payns dut présenter quelque chose de très tangible.

Contrairement à la règle, Hugues de Payns serait resté marié à Catherine de Saint Clair, écossaise d’ascendance normande. Il établit le premier préceptorat templier hors de la Terre Sainte sur la terre de sa belle famille en Ecosse, un fait d’une grande importance pour la suite.

 

(p 57-58) Chris et Rob découvrent que, 10 ans après l’obtention de leur « règle latine » originelle, les Templiers se donnent unilatéralement une « règle française » pour remplacer l’ancienne. Il n’est toujours pas fait mention de la protection des pèlerins, mais Chris et Rob remarquent un changement de la base légale de l’Ordre :

- Dans la règle latine, une instruction se lit : « … en outre là où les chevaliers non excommuniés sont rassemblés vous devez aller ».

- Pour la règle française traduite et amendée, la même phrase devient : « … nous vous ordonnons d’aller là où les chevaliers excommuniés sont rassemblés », ce qui implique que les Templiers se trouvent hors de la loi vaticane.

Au regard de ce qu’on sait des Templiers, ce ne serait pas une erreur de traduction.

Le vendredi 13 octobre 1307, le pape et Philippe le Bel mettent « l’Ordre errant » à genoux.

 

Le sceau de l’Ordre

 

(p 59) Le premier sceau des templiers représente deux chevaliers chevauchant sur un même cheval. L’Ordre est prospère et ne manque pas de montures. Chris et Rob supposent que le sceau représente les deux degrés de chevaliers au sein de l’Ordre :

-  Ceux qui étaient les plus avancés et autorisés à partager le secret templier.

-  Ceux en retrait, à l’arrière, qui ne partagent pas ce secret.

 

Organisation de l’Ordre

 

(p 59-60) L’Ordre n’est pas composé que de chevaliers dont le vivier est la noblesse. Il existe deux classes inférieures à côté des « frères » de plein droit :

- Les sergents, recrutés dans ce qui serait aujourd’hui la « classe laborieuse » ; ils portent une croix rouge et leur manteau n’est pas blanc (signe de pureté) mais marron foncé. Ils occupent des fonctions subalternes de soutien…

- L’autre groupe comprend des ecclésiastiques. Ils portent la croix rouge sur un manteau vert et sont les seuls lettrés de l’Ordre. Ce sont des prêtres, chargés des communications ; ils utilisent parfois des codes complexes pour les écrits. Polyvalents, ils pratiquent les langue utiles à la mission (latin, arabe, hébreu, grec) ; ils sont aptes à lire les « textes » et porteraient des gants blancs...

 

La règle oblige à porter des culottes de mouton sous les vêtements extérieurs comme symbole d’innocence et de chasteté. Aujourd’hui les maçons mettent des tabliers blancs en peau d’agneau… Le baucent, étendard de combat des templiers, consiste en deux blocs verticaux blanc  et noir qui  reflètent le mouvement des ténèbres vers la lumière…

 

(p 61-62) Ces parallèles avec la F.M. ne sont pas des éléments de preuves. La question reste de savoir ce que les Templiers ont découvert pour avoir tant influencé leur développement.

IV. La connexion gnostique (et les premiers censeurs chrétiens)

 

(p 63) Au XXème s., les découvertes archéologiques les plus importantes sont :

- Les « manuscrits de la Mer Morte » trouvés dans des grottes du désert à Qumran, 35 km à l’Est de Jérusalem.

- Les nombreux « Evangiles gnostiques » découverts à Nag Hammadi en Haute-Egypte en 1947.

Il reste vraisemblablement bien des documents à découvrir. D’autres ont été exhumés et sont restés dans l’ombre. Les Templiers ont-ils trouvé de tels documents qu’ils ont dissimulés ?

La F.M. est souvent décrite comme « gnostique ». Chris et Rob commencent donc par la bibliothèque de Nag Hamadi, à la recherche d’indices sur ce que les Templiers auraient pu trouver.

 

Les Evangiles gnostiques

 

(p 64)Le mot « Gnose » vient du grec « gnosis » = « connaissance » ou « compréhension ».

La conscience de soi, la connaissance de la nature et des sciences naturelles, sont des chemins vers Dieu pour les gnostiques. La plupart des chrétiens gnostiques voient Jésus-Christ, non comme un dieu, mais comme l’homme qui éclaire ce chemin(Gautama Boudha et Mahomet sont perçus de la même façon par leurs fidèles).

 

(p 64-65) Les Evangiles gnostiques sont au moins aussi anciens que les Evangiles du N.T. (Nouveau Testament). Ecrits en copte sur 52 rouleaux de papyrus, ils datent de 350-400 apJC. La plupart sont des copies de travaux plus anciens de 300 ans. C’est par pur hasard que ces documents sont découverts. Le professeur Quispel de la fondation Jung à Zurich, constate qu’il s’agit de textes inconnus, enterrés 1600 ans plus tôt lors d’une période critique de la formation de l’Eglise catholique romaine. [ (Note du rédacteur ) Le 1er Concile a eu lieu à Nicée en 325 apJC ]

(p 66) La structure de l’Eglise catholique romaine a toujours été dépendante de l’éradication des idées contenues dans ces œuvres non canoniques ou apocryphes.

 

La résurrection gnostique contre la mort spirituelle.

 

(p 66) « Le Traité sur la résurrection », œuvre gnostique, décrit l’existence humaine ordinaire comme une mort spirituelle, alors que la résurrection serait le moment d’illumination où est révélé ce qui existerait. Comprendre cela, c’est devenir spirituellement vivant et « ressusciter d’entre les morts ». La même idée apparaît dans l’Evangile de Philippe qui se moque des « chrétiens ignorants qui prennent la résurrection au sens littéral » : « Ceux qui disent qu’ils vont d’abord mourir et ensuite ressusciter sont dans l’erreur ; ils doivent recevoir la résurrection de leur vivant. »ce qui rappellerait la cérémonie du 3ème degré maçonnique.

 

(p 67-68) L’Eglise gnostique appelle la conception littérale de la résurrection « la foi des fous » et cite la tradition secrète de l’enseignement de Jésus à ses disciples dans l’Evangile de Saint Matthieu (13, 11) : « il vous a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, mais à eux cela ne leur a pas été donné. »

 

(p 69) Dans l’Apocalypse de Pierre - gnostique - la prétention de l’Eglise « orthodoxe » (Eglise établie par Constantin) à l’autorité religieuse est sapée par un récit du Christ ressuscité qui explique à Pierre : 

« Ceux qui se donnent le nom d’évêque et de diacre et agissent comme s’ils avaient reçu leur autorité de Dieu sont en réalité des rivières à sec. Ils ne comprennent pas le mystère, et pourtant ils se vantent d’être les seuls détenteurs du mystère de la vérité. Ils ont mal interprété l’enseignement apostolique et ont fondé une initiation d’Eglise à la place de la vraie fraternité chrétienne ».

 

A la bibliothèque de l’université de Sheffield, Chris et Rob trouvent enfin un commentaire  de Elaine Pagels, spécialiste respectée du gnosticisme : « … l’enseignement orthodoxe sur la résurrection ... légitima une hiérarchie de personnes au travers de l’autorité desquelles toutes les autres devaient approcher Dieu. L’enseignement gnostique détruisait cet ordre. Il prétendait offrir à tout initié un moyen d’accès direct à Dieu dont les prêtres et les évêques eux-mêmes n’avaient peut-être pas connaissance. »(« The Gnostic Gospels »)

 

(p 70) La soif individuelle de connaissance sape l’autorité de l’Église « orthodoxe » et le groupe de chrétiens gnostiques est dénoncé comme hérétique pour des raisons politiques.

Ainsi, le concept de « gnose » - connaissance - s’oppose au concept de « foi ».

 

(p 70-72) Le rituel du 3ème degré maçonnique est très marqué par la « résurrection vivante » associée au récit d’un « meurtre... ». Les Evangiles gnostiques font aussi bien des références à la « résurrection vivante », mais Chris et Rob font d’autres rapprochements… on peut se reporter au livre.

 

(p 73) Les Evangiles gnostiques « renvoient de forts échos du rituel maçonnique ». Encouragés par ces découvertes, Chris et Rob décident d’approfondir leur connaissance de l’Eglise chrétienne primitive et considèrent « le caractère unique des affirmations de Jésus lui-même ».

V. Jésus-Christ  : homme, dieu, mythe ou franc-maçon  ?

 

Un enfantement virginal parmi d’autres

 

(p 74-76) « Les grandes lignes de l’histoire du Christ,… de son enfantement par une vierge dans un cadre humble jusqu’à sa mort sacrificielle pour sauver son peuple, … sont aussi anciennes que l’homme. … Il ne s’agit pas ici de ressemblance [4], mais d’une totale  « interchangeabilité » entre … « les figures religieuses majeures de nombreuses cultures ». Parmi ces figures, Gautama Bouddha,  …, Krishna, Zoroastre, Mithra, toutes antérieures au Christ (L’ouvrage donne plus de détails).

- L’histoire de Mithra, culte populaire dans l’Empire romain, est si proche de celle de Jésus, que les Pères de l’« orthodoxie » l’identifient comme l’œuvre du démon voulant parodier l’histoire du Christ. Le « mithraisme » est une ramification syrienne du culte perse  plus  ancien de Zoroastre ; il arrive en 67 avJC dans le monde romain. Sa doctrine inclut le baptême, un repas sacramentel, une croyance en l’immortalité, un dieu sauveur qui meurt et ressuscite pour servir de médiateur entre l’homme et Dieu, une résurrection, un jugement dernier, enfin un paradis et un enfer. Des bougies, de l’encens et des cloches sont utilisés dans les cérémonies. Les fidèles reconnaissent la divinité de l’empereur et sont tolérants vis-à-vis des autres cultes ; ils sont finalement absorbés par les chrétiens beaucoup moins tolérants.

 

(p 77) Le nom de « Jésus » vient de l’hébreu. L’adjonction du titre « Christ » est une traduction grecque de « messie »(messiah ou  mâshîah), terme hébreu/araméen signifiant « celui qui deviendra le roi légitime des juifs », loin du sens de « sauveur par la rédemption des péchés ».

** [Yehoshua signifie Yahvé sauve. « Jésus » est une forme grecque de Josué (Cf. Le Grand Dictionnaire de la Bilble)]

 

(p 78) Norman Cohen (Cf. « Cosmos, Chaos and the World to come ») décrit la situation quand il parle du messie :

« Il sera, tout au plus un grand chef militaire et un sage et juste dirigeant, guidé par Yahvé et mandaté par lui pour gouverner son peuple en Judée.

L’idée d’un sauveur transcendant à forme humaine, si importante dans le zoroastrisme et si centrale dans le christianisme, est totalement inconnue de la Bible hébraïque. »

 

(p 79-81) La Bible hébraïque précède l’’A.T., connu sous le nom de « Septante » [5] ou « LXX ». La bible hébraïque a été traduite en grec au IIIème s. avJC. 22 livres constitueraient le cœur de l’A.T. (Tanakh) [6] ; ils auraient été opportunément élargis par des écrivains chrétiens primitifs pour créer un A.T. « gonflé » avec les livres d’Esdras, de Judith et de Tobie, les deux Maccabées, le livre de la Sagesse, l’Ecclésiastique, Baruch, la prière de Manassé, et, à l’intérieur du livre de Daniel, le Cantique des Trois Jeunes Gens, l’histoire de Suzanne, et Bel et le Serpent. Les personnes qui auraient « bricolé  l’A.T. avec légèreté »  seraient aussi celles qui auraient assemblé le N.T. .

 

(p 81-82) A l’époque du Christ Jésus et de l’occupation de la Judée par les romains, « la politique » est « une matière théologique sérieuse », car la stabilité nationale dépend du jugement de Dieu. Mais nulle part dans l’A.T. il n’est prophétisé la venue d’un sauveur du monde. Les Juifs attendent l’émergence d’un chef qui sera un roi terrestre (un « sauveur » qui les libère de l’occupant romaine) sur le modèle de David. L’Eglise reconnaîtrait que les utilisations chrétienne et juive du terme « messie » n’ont rien en commun. Elle ne devrait donc pas utiliser l’A.T. comme source prouvant la venue de « son Christ ».

- La conception virginale de Jésus est un autre problème pour le courant « orthodoxe » chrétien. La conception issue de l’union dieu/femme est une condition indispensable dans les cultures moyen-orientales anciennes pour tous les dieux-hommes. La justification chrétienne est que Jésus lui-même s’attribue le titre de « Fils de Dieu », mais c’est un ancien titre dont hérite tout prétendant à la royauté. Depuis une époque antérieure aux pharaons, tous les rois ont fondé leur droit à régner sur le fait qu’ils descendent des dieux.

- (p 83) Le procès du Christ est un autre point embarrassant pour l’église « orthodoxe ». « Barabbas le meurtrier », aurait été libéré à la place du Christ lors de son procès. Cependant,  « Barabbas » signifie le fils du « père » [7],  en référence très probable à dieu le « Père ».

- Les premiers manuscrits de l’évangile de Matthieu (chapitre 27 verset 16) utilisent la désignation sous la forme complète : « Jésus Barabbas ». L’individu dont la foule demande la libération serait connu, comme le rapporterait l’Evangile, sous le nom de « Jésus fils de Dieu ». La première partie du nom est supprimée ultérieurement, ce qui permettrait d’éviter des questions gênantes pour l’Eglise. Depuis, il est accrédité que la foule a fait crucifier le Christ plutôt qu’un criminel, vilenie qui serait la cause de 2000 ans d’antisémitisme.

 

(p 84-86) Les Evangiles (N.T.) établissent que cet autre « fils de Dieu » est un rebelle et fanatique juif accusé de meurtre au cours d’une insurrection, accusation semblable à celle portée contre Jésus (Peake’s Commentary on the Bible). Ces similitudes font qu’il est difficile de savoir lequel est libéré.

 

(p 85-86) Considérant l’occupation romaine et la montée du nationalisme en Judée, Chris et Rob ont « une » [et non pas « deux » (Note du rédacteur)] hypothèse sur « la situation étrange rapportée par le N.T. ».

« Deux messies rivaux » ont pu émerger au sommet de leur popularité et être appelés Jésus car c’est le qualificatif donné au sauveur du peuple juif. Afin d’endiguer l’agitation, ces personnages messianiques sont arrêtés, peut-être l’un sous le nom de « Jésus roi des Juifs » et l’autre « Jésus fils de Dieu ». La situation politique devient explosive et Ponce Pilate laisse le choix à la foule pour libérer le « messie royal » ou le « messie sacerdotal ». Cette émergence simultanée de deux messies s’expliquerait peut-être par … l’obligation traditionnelle d’avoir deux messies œuvrant pour la victoire de Yahvé et de son peuple : un « messie royal » de la tribu de Juda, la lignée de David, serait rejoint par un « messie sacerdotal » de la tribu de Lévi. Les deux messies sont arrêtés et accusés d’appeler à l’insurrection. Le Jésus de la lignée royale meurt sur la croix, l’autre est libéré.

- (p 87) Chris et Rob posent la question : « Qui est qui ? ». Selon la croyance « orthodoxe », Jésus est le fils de Dieu. Mais Jésus, né de Marie, prétend être « messie » car issu de la lignée royale de David, cette ascendance étant fondée sur la généalogie de Joseph époux de Marie (premiers versets du N.T.). Cependant, Joseph n’est pas le père de Jésus qui ne peut donc être un messie royal. Sa mère est connue comme une parente de Jean le Baptiste qui est un lévite. Jésus doit donc bien avoir un peu de sang lévite lui-même. Ce ne serait donc pas lui qui serait mort sur la croix. Il y aurait un « vice évident  dans l’histoire chrétienne du messie ». Selon Chris et Rob, la situation réelle deviendra claire « après la résolution d’une énigme maçonnique plus profonde... ».

 

Les principaux groupes de Jérusalem (au Ier siècle) - Saducéens, pharisiens et esséniens -

 

(p 88) Les sadducéens constituent la bureaucratie sacerdotale et aristocratique de Jérusalem. On les appellerait maintenant les « collabos » de l’occupant romain. Ils ne sont « probablement pas très différents  des classes dirigeantes dans la plupart des pays à quelque époque que ce soit ».

(p 88-89) Les pharisiensne sont pas des prêtres mais se vouent à l’application de la Loi « en permanence, et dans tous les événements de la vie ». Ce sont eux qui donnent « les repères du judaïsme orthodoxe moderne ». C’est ainsi qu’aujourd’hui, parmi toutes les prescriptions de la Torah, le livre de la Loi juive, « l’allumage de feux »  est interdit le jour du sabbat.

 

(p 89-91) Les esséniens 

- « On ne peut plus aujourd’hui douter que les auteurs des manuscrits de la Mer Morte que nous appelons… la communauté de Qumran, sont des esséniens ». Ces écrits disent qu’on appartient à la communauté par un engagement individuel, et non par la naissance ; le fondateur sacerdotal désigné  comme le « Maître de Justice » est l’intermédiaire par lequel est établie une « nouvelle alliance », forme ultime de la parfaite union entre le peuple d’Israël et son Dieu. Mais cette alliance est réservée à la seule communauté qui respecte infailliblement les 613 commandements de la Loi. 

- « Les manuscrits de la Mer Morte décrivent un groupe ayant les mêmes conceptions du monde, la même terminologie particulière et précisément les mêmes croyances eschatologiques (attente de l’apocalypse [8]...) que l’Eglise de Jérusalem ».

- Le professeur Robert Eisenman démontre que, vers les 4ème-5ème décennies du Ier s., le chef de la communauté de Qumran est Jacques le Juste, frère de Jésus, que l’Eglise accepte comme 1er évêque de Jérusalem (ce qui est aussi confirmé par le professeur Phillip Davies). En fait, pendant les trois dernières décennies de son existence, la communauté de Qumran était l’Eglise de Jérusalem. Ainsi,...

… le vocabulaire qumranien pénètre le monde chrétien qui n’en comprend pas le sens.

- (p 92) George Wesley Buchanan observe :

« Quand on rapporte que Jésus a dit – Mon royaume n’est pas de ce monde – (Evangile de Jean 18, 36), il ne veut pas dire qu’il se trouvait dans le ciel. Dans l’Evangile de Jean, tous les individus sont divisés en deux groupes : 1/ Ceux du monde et,  2/ Ceux qui ne sont pas du monde. Ceux qui ne sont pas de ce monde incluaient Jésus et ses fidèles qui croyaient en lui. Ils vivaient sur terre. Ils n’étaient pas dans le ciel, mais ils n’étaient pas païens. Ils appartenaient à l’- Eglise - en contraste avec le - monde - . Le - monde - incluait tous les païens et ceux qui refusaient de croire en lui. » (Jésus : The King and His Kindom)

- (p 93) Le mot araméen  rendu en grec avec le sens de « royaume » signifie plus précisément « la terre d’Israêl gouvernée selon la loi mosaïque »(Loi reçue par Moïse). La référence à « la venue du Royaume des cieux » signifie que « le temps est proche où nous renverrons les occupants étrangers… hors de Judée et où nous reviendrons à une stricte observance des lois juives [9] ».

Quand les termes « Royaume des Cieux » et « Royaume de Dieu » sont adoptés par les chrétiens, ils y voient béatement un paradis où les bons se rendent après leur mort...

 

Le témoignage incontournable des manuscrits de la Mer Morte - Qumran -

 

(p 93-95) L’interprétation des manuscrits est dirigée par un groupe catholique. Les chercheurs indépendants (John Allegro, Edmund Wilson, ...) auraient des difficultés d’accès aux documents ; ils perçoivent de la part des chercheurs catholiques une volonté de séparer la communauté de Qumran du christianisme primitif, en dépit des évidences d’identité. Le père de Vaux soutient que « la communauté de Qumran est totalement différente des chrétiens primitifs » et que, Jean-Baptiste, « si proche des enseignements de la communauté », n’est qu’un « précurseur du christianisme ». Mais, « comme le N.T. montre que Jean-Baptiste » est « un personnage central  dans  la formation du ministère de Jésus, une telle connexion estdifficile à remettre en cause ».  En fait, le père de Vaux et son équipe déformeraient les faits pour prouver que la communauté de Qumran et l’Eglise hiérosolymite [10]  ne sont pas reliées. « Cette idée est aujourd’hui obsolète ».

 

(p 95-96) La petite communauté de qumran [11]est très hiérarchisée. Le Gardien ou Grand Maître est tout en haut ; parmi les êtres « inférieurs », se trouvent les hommes mariés, ou pire,... les femmes. L’appartenance à la communauté commence par « un large cercle extérieur » jusqu’à un « sanctum intérieur ». L’initiation aux plus hauts échelons réclame des vœux de secret qui incluent des menaces de châtiments terribles et réels en cas de trahison. Les qumraniens portent des robes blanches, prononcent des vœux de pauvreté et  posséderaient des connaissances secrètes. Tel est le groupe révolutionnaire auquel Jésus appartiendrait, au cœur de la révolte juive qui finalement entraîne une nouvelle fois la destruction de Jérusalem et de son Temple.

*

*    *

(p 96) Quand les Templiers fouillent les ruines du Temple d’Hérode, ils ne peuvent trouver que ce qui aurait été caché entre les 1ères années du Ier siècle et l’an 70, date de destruction du Temple.

Le Rouleau de cuivre, effectivement gravé sur des feuilles de cuivre et trouvé à  Qumran, raconte comment la communauté dissimule ses trésors et ses écrits sous le Temple avant 70, ce que les Templiers auraient découvert. Si la communauté de Qumran et l’Eglise de Jérusalem forment une même entité, les Templiers auraient trouvé des documents chrétiens les plus purs possibles, bien plus importants que les Evangiles synoptiques.

 

(p 97) Les esséniens de Qumran, les chevaliers templiers et la F.M. se retrouvent dans la reconstruction mystique et physique du Temple du roi Salomon. Ce n’est pas une coïncidence ni une manipulation, car « la Grande Loge d’Angleterre et ses enseignements relatifs à la construction d’un Temple… précèdent de plus de 200 ans la découverte des manuscrits de la mer Morte ».

(p 97-98) Le christianisme gnostique, le Nouveau Testament et la F.M. font référence à des « pierres d’angle » qu’on retrouve dans les textes qumraniens. Eisenman et Wise font entre autres cette remarque à propos des liens entre les manuscrits et le christianisme (Cf. texte p 97).

Outre la « pierre d’angle », « l’utilisation du « concept de fondation a des accents familiers ».

 

La famille de Jésus

 

(p 98-99) L’Eglise rechigne à débattre sur le fait que Jésus avait des frères et probablement des sœurs. Pourtant, leur existence est quasi-universellement admise, et depuis longtemps. Ya’acov (Jacob ou encore Jacques dans les versions grecques de la Bible), jeune frère de Jésus, lui survit d’environ 30 ans et sera « responsable de la préservation de ses enseignements authentiques pour qu’ils puissent triompher au milieu de circonstances incroyables ».

 

La naissance d’une nouvelle religion - L’Empereur Constantin -

 

(p 100-101) L’Eglise Primitive de Jérusam est balayée par la guerre contre Rome. A partir de 70, le christianisme s’éloigne de ses origines juives. A Rome, la légende de Romulus et Rémus est reprise avec « deux nouveaux dieux inférieurs… St Pierre et Paul ». L’ « anniversaire » du dieu solaire Sol tombe le 25 décembre et on décide que ce sera aussi le jour de la naissance de Jésus. Le sabbat est déplacé du samedi au jour du dieu-soleil, le dimanche (en anglais sunday, le jour du soleil). Le symbole du soleil se retrouve sur les têtes des représentations de divinités ou de saints sous la forme du halo ou auréole. Pour les citoyens de l’empire romain, la nouvelle religion est « familière et rassurante » ; ils peuvent même demander de l’aideà un Dieu maintenant unique. Le christianisme devient «  un culte de rituels plutôt que d’idées » et « le contrôle politique » prend « le dessus…  ».

(p101-103) Le christianisme fournit à Rome le moyen d’établir une puissance politique sans équivalent, fondée sur des masses peu éduquées qui se voient offrir une meilleure vie après la mort si elles respectent les commandements de l’Eglise. Thomas Hobbes, philosophe et penseur politique du XVIIème exprime la situation :

« La papauté n’est rien d’autre que le fantôme de l’Empire romain défunt, sur la tombe duquel elle trône ».(Thomas Hobbes, Léviathan)

- L’Empire romain est en déclin et se fragmente. Constantin veut reprendre le contrôle. Après l’élimination de son rival Licinius, empereur  de la « partie orientale », il devient l’unique empereur avec le total soutien du culte du Christ, de plus en plus influent. Constantin sent probablement que ce culte doit se développer encore pour maintenir l’ordre et la cohésion, car trop de religions sont encore actives, même dans son armée ; les chrétiens se disputent entre eux, menaçant d’éclater en différents cultes. C’est pourquoi Constantin réunit le premier Concile international des chrétiens, le 20 mai 325 à Nicée(aujourd’hui Iznik en Turquie) pour établir une seule conception officielle du culte chrétien et de leur prophète juif Jésus-Christ. Il fait venir  « des chefs de l’Eglise  de tous les coins de l’ancien monde... ». Les chrétien sont de loin la secte la plus voyante de l’empire et le concile se transforme en parlement du fait du nouvel empire unifié. L’évènement est superbement mis en scène ; Constantin siège au centre avec les évêques autour de lui ; il imprègne de son autorité toutes les discussions et « se positionne comme le Christ - présent - avec ses disciples autour de lui ».

 

(p 104) Constantin s’intéresse principalement au Dieu des chrétiens  qu’il voit comme une manifestation de son propre dieu solaire [12], et à la figure de Jésus-Christ qu’il voit comme un messie juif, exactement comme lui-même serait dans son esprit, le « messie impérial ». Le roi juif a échoué, Constantin réussit…

 

(p 104-106) Le résultat du concile est le « credo de Nicée » qui cherche à réconcilier les divergences  entre les factions et à éviter les « gouffres doctrinaux sur le point de séparer l’Eglise d’Orient et l’Eglise d’Occident ». Arius, un prêtre d’Alexandrie et Athanase un autre alexandrin s’opposent sur la « divinité de Jésus ». Après un vote, Arius perd et son nom est associé à l’ « hérésie arienne ».

 

(p 106) L’hérésie [13] devient tout ce qui n’est pas conforme à ce que dit l’empereur ; elle est considérée comme l’œuvre du diable (celui qui crée la division). De nombreuses Ecritures sont mises hors la loi ; elles sont dissociées des croyances chrétiennes avec l’étiquette « gnostique ».

 

(p 107-108) Constantin accomplit un travail phénoménal pour s’emparer de la théologie juive. Il est l’architecte de l’Eglise, mais ne devient jamais chrétien. L’impératrice Hélène, sa mère, vraisemblablement convertie, fait identifier et repérer tous les sites saints par une église ou un sanctuaire ; la recherche s’étend aux objets saints. Tout semble avoir été « retrouvé »… 300 ans après les évènements et 250 ans après la destruction de Jérusalem. Chris et Rob ne peuvent s’empêcher de penser que Hélène a trouvé ce qu’elle voulait trouver. Quand la famille impériale voit la valeur pratique du christianisme, elle s’intègre dans la célébration publique des légendes du nouveau culte.

 

Vérité dans les hérésies

 

(p 108-109) L’Eglise romaine primitive détruit tout ce qui ne suit pas son dogme au point que, jusque vers le milieu du XXème s., on ne sait presque rien de Jésus-Christ, l’ « homme » qui est le personnage central de la principale religion du monde occidental.

Flavius Josèphe, l’historien des juifs du Ier siècle, ne mentionne apparemment pas Jésus-Christ (sauf dans le Josèphe slavoniqe récemment découvert, à voir plus loin…). La presque totale absence de référence à Jésus serait « due aux ciseaux des censeurs » car l’Eglise romanisée supprime toute preuve qui représente « son Sauveur » comme un mortel et non comme un dieu.

Les chrétiens auraient brûlé la bibliothèque d’Alexandrie en Egypte parce qu’elle renfermait quantité d’informations sur la véritable Eglise de Jérusalem. La plus grande collection de textes anciens au monde a été ainsi anéantie. Néanmoins, toute trace ne pouvait disparaître, d’où l’importance des Evangiles Gnostiques et des manuscrits de la Mer Morte, et même des écrits des Pères fondateurs de l’Eglise officielle qui jettent une lumière... sur ce qu’ils cherchent à détruire.

 

(p 109-113) Certains ouvrages échappent aux censeurs.

-  Chris et Rob citent Clément d’Alexandrie, principal penseur chrétien du IIème s., considéré cependant comme plutôt gnostique. On se reporte à une de ses lettres (reproduite pages 109 à 112) où Chris et Rob trouvent la référence à un Evangile et à une cérémonie secrets, cérémonie dirigée par Jésus lui-même. Peu de doutes subsistent sur cette lettre par la ressemblance entre les références au « jeune homme nu à l’exception d’un drap de lin » et l’incident au moment de l’arrestation de Jésus à Gethsémani que décrit Marc dans son Evangile (14, 51-52) :

« Un jeune homme le suivait, n’ayant pour tout vêtement qu’un drap de lin autour de son corps nu. Et on s’empara de lui. Mais lui, laissa tomber le drap, s’enfuit nu ».

-  (p 113-114) Au vu de cette lettre, Chris et Rob consultent d’autres écrits de Clément dont : « Les Mystères de la foi à ne pas divulguer à tous ». Un passage suggère l’existence d’une tradition secrète en partie présente dans le N.T. ; loin des « paraboles évidentes », ils considèrent « les parties les plus étranges de l’histoire de Jésus-Christ… prises au pied de la lettre par les chrétiens modernes » : la transformation par Jésus-Christ de l’eau en vin, la résurrection des morts,… « Derrière les actes impossibles évoqués, y aurait-il un message crypté ? »

-  (p 114-116) Dans une œuvre attribuée à Hippolyte, un autre chrétien du IIème s., « La Réfutation de toutes les hérésies », Chris et Rob découvrent des récits relatifs aux « naasséniens », une secte hérétique dont les croyances remonteraient à Jacques, le frère du Seigneur. Le texte reproduit page 115 fait référence aux plus anciens mystères de l’humanité détenus par les Egyptiens (après les Phrygiens). Le terme « naasséniens » serait une autre forme de « nazôréens », les fidèles originels de Jésus qui constituent l’Eglise de Jérusalem. Le mode de vie de cette « secte » s’accorde sur bien des points avec celui de la communauté de Qumran.

Le passage cité page 115 serait de caractère nettement maçonnique. Pour identifier une connexion il faudra découvrir le degré de « Royal Arch »(Chevalier de l’Arche Royale)...

 

Un lien positif entre Jésus et les templiers

 

(p 116-117) Originellement, Jésus et ses fidèles sont appelés « nazôréens » (ou nazaréens). Jésus se voit donner ce qualificatif dans Matthieu (2, 23) : « Il vint s’établir dans une ville appelée Nazareth ; pour que s’accomplît l’oracle des prophètes :  il sera appelé Nazôréen. »

Ceci est unpassage sans doute ajouté à une date ultérieure, car Jésus est-il obligé, suivant l’oracle de prophètes disparus, d’aller à Nazareth, ville dont aucune source ne donnerait l’existence au Ier siècle, notamment les registres très précis de l’empire romain ? Etant « appelé Nazôréen », Jésus est désigné comme un membre de la secte nazôréenne et non comme issu de la ville « de Nazareth », affirmation du N.T..

 

(p 117-119) Lors d’une plongée dans la Mer Rouge, Chris apprend que l’endroit où il vient de rencontrer tant de zooplancton et de poissons (suite à l’éclosion annuelle de spores du corail) s’appelle  « Ras Nasrani », « Ras » signifiant « tête » ou « pointe » et « Nasrani »... « une grande quantité de petits poissons ». Peu après, au monastère de Ste Catherine, Chris apprend que « nasrani » est  « le mot arabe normal désignant les fidèles du grand prophète appelé Jésus ».

 

  (p 119) Le terme « nasrani » est-il en rapport avec le « pêcheur d’hommes »,

« qualificatif » donné à Jésus par l’Eglise ? … ou avec l’ancienne association

du prêtre et du poisson ? … ou encore avec les fréquentes ablutions des

esséniens ? Les nazôréens marquent leurs lieux sacrés avec deux arcs qui

forment le célèbre signe du poisson, et le symbole de l’organisation  est

originellement un poisson, pas une croix. Pierre et Jean, peut-être des membres de haut rang de la secte nazôréenne auraient été appelés « pêcheurs... à cause de leur activité de recrutement ».

 

(p 120) La communauté de Qumran est dans le secteur de la Mer Morte, mer qui n’a « pas vraiment de poissons », ce qui rend l’hypothèse de Chris et Rob très plausible. Le N.T. aurait déplacé l’origine de ces « pêcheurs » vers la mer poissonneuse de Galilée (lac de Tibériade), ce qui est prosaïquement cohérent.

Ultérieurement, des chercheurs et spécialistes (Epiphane, Lidzbarski,…) montreront que l’adjectif grec « nazôraios » est utilisé très tôt par les étrangers pour désigner ceux qui finiront par être connus comme des « chrétiens ». Jésus serait un simple membre de la secte, plutôt qu’un fondateur.

 

Conclusions de Chris et Rob :Jésus ne vient pas de la ville de Nazareth. Il appartient à la secte des nazôréens qui se considèrent certainement comme des « poissons ».

 

( p120-122) Chris et Rob découvrent que la secte nazôréenne n’aurait pas disparu et survivrait dans le Sud de l’Irak, « comme une partie de la plus grande secte mandéenne ». Leur héritage religieux remonterait à Yahia Yuhana, connu sous le nom de Jean-Baptiste ! Arkon Daraul écrit  : « Les mandéens, petite mais opiniâtre communauté demeurant en Irak, suivent une ancienne forme de gnosticisme et pratiquent l’initiation, l’extase et quelques rituels qui, a-t-on dit, ressemblent à ceux des francs-maçons ».(Secret Societies)

Aujourd’hui, les mandéens appelleraient leurs prêtres « nazôréens » . Leur nom découle du mot « manda » ou « connaissance secrète ». Ils utilisent une poignée de main rituelle appelée « kushta » = « rectitude, exécution de choses justes ». Quand leurs initiés sont rituellement morts, ils récitent une prière silencieuse. « De la même manière, les mots les plus secrets de la maçonnerie sont... murmurés dans l’oreille d’un candidat Maître maçon quand il se relève de la tombe... ». Selon les mandéens, Jésus aurait trahi les secrets qui lui auraient été confiés...

 

L’étoile des mandéens - Merica -

 

(p 122-123) Selon Flavius Josèphe, les esséniens croient que les bonnes âmes habitent au-delà de l’océan, une terre idyllique vers l’Ouest, parfois vers le Nord, croyance partagée par de nombreuses cultures, des juifs aux grecs et aux celtes. Les mandéens croient que les habitants de cette terre lointaine sont si purs que les yeux mortels ne peuvent les voir. Cet endroit serait marqué par une étoile, « Merica »,de l’autre côté de l’océan. Serait-ce A-Merica ? L’étoile du matin est importante pour les nazôréens et, l’étoile du soir ou étoile de l’Ouest est le même corps céleste, la planète Vénus. Nous verrons que les Etats Unis d’Amérique seront créés sur des principes maçonniques…

 

(p 123) L’étoile du matin est celle vers laquelle tout Maître maçon qui vient d’être « relevé » doit tourner les yeux. Dans le rituel de clôture de la tenue, le V. M. interroge les 1er et 2nd Surveillants :

- Frère 1er Surveillant, où dirigez-vous vos pas ?

- Vers l ‘occident, Vénérable Maître.

- Frère 2nd Surveillant, pourquoi quittez-vous l’orient pour aller vers l’occident ?

- En quête de ce qui fut perdu, Vénérable Maître.

- Frère 1er Surveillant, qu’est-ce qui fut perdu ?

- Les secrets authentiques d’un Maître maçon, Vénérable Maître.

Ces « connexions » peuvent être des « coïncidences », mais cela fait beaucoup de coïncidences.

 

L’étoile de l’Amérique

 

(p 124-125) Les mandéens sont les descendants directs des nazôréens, le même groupe que les Qumraniens. La terre mystique sise sous l’étoile « Merica » pourrait bien avoir été mentionnée dans les écrits secrets que les Qumraniens enterrent sous le temple d’Hérode. Ces manuscrits que les Templiers auraient trouvés, ont pu les informer de l’existence d’un pays merveilleux, de l’autre côté de l’océan. Les templiers ont-ils été « en quête d’une terre sise sous l’étoile du soir... Mérica ? » [14]

- Les navires templiers sont construits pour résister à toutes sortes de conditions, y compris les tempêtes du Golfe de Gascogne. Les techniques de navigation  utilisant boussole, compas et cartes astrologiques, sont « loin d’être rudimentaires ». Si les templiers ont connaissance du pays de l’étoile Mérica, ils sont aussi motivés pour trouver le Nouveau Monde et quitter l’Ancien afin de survivre quand leur Ordre est dénoncé comme hérétique en 1307. Arborant leur étendard de combat naval (un crâne et des os croisés), ils auraient trouvé le Nouveau Monde 185 ans avant Colomb. Reste à trouver les preuves directes de cette idée qui a beaucoup de signification.

 

(p 126-127) Continuant les recherches, Chris et Rob se rendent en Ecosse, au village de Roslin et à la chapelle de Rosslyn, quelques miles au Sud d’Edimbourg. Lors de visites précédentes dans la région, Chris et Rob avaient constaté la présence de nombreuses tombes templières et maçonniques ; ce pays a été important pour le développement de la F.M..

La chapelle de Rosslynest liée à l’histoire de la famille Sinclair. Elle a été réalisée en 1486 par William Sinclair. « Tout l’édifice est décoré intérieurement de motifs à significations maçonniques… et botaniques » ; parmi les plantes figurées, on trouve des cactus aloès et des épis de maïs. Ces plantes du Nouveau Monde  sont supposées inconnues à l’époque. Même si Colomb avait trouvé  ces végétaux lors de son premier voyage entre 1492 et 1494, la chapelle de Rosslyn avait été achevée six ans plus tôt.

 

(p 129) Les décors intérieurs de la chapelle de Rosslyn sont très chargés, avec de  nombreuses manifestations de l’ « homme vert », le personnage celtique symbole de fertilité, noyées dans la « végétation » des motifs botaniques. La chapelle de Rosslyn est un endroit remarquable et magique. Elle relie le christianisme à l’ancien folklore celtique et à la F.M. templière.

*

*      *

 

(p 129-130) Selon Chris et Rob, il s’agit maintenant de comprendre les nazôréens en  remontant aussi loin que possible dans le temps pour découvrir où [et comment (note du rédacteur)]  les éléments de la religion juive étaient initialement apparus. De plus, même si les rituels de la F.M. ont pu avoir été inventés par les qumraniens, Chris et Rob pensent qu’ils sont  plus anciens.

 

 

Nous renvoyons nos lecteurs à la chronologie  page 576 de l'ouvrage.

Renvois aux notes complémentaires (histoire, étymologies,…) numérotés  de [1] à [14]

 

[1]  (p 9-10)  [1.570 avJC... : Datations « avant ou après Jésus Christ », « avant ou après notre ère » ?

Chris et Rob se réfèrent systématiquement à « … notre ère ». La chronologie qu’ils donnent en dernières page indique la naissance de J.C. en l’an 6 avant notre ère. Mais « rien ne permet de dater et de localiser avec précision la naissance de Jésus qui n’est évoquée que dans les deux seuls évangiles de Luc et de Matthieu. Pour eux, Jésus est né sous Hérode, mort quatre ans avant le début de l’ère chrétienne, en 750 selon le calendrier romain (depuis la fondation de Rome). Mais à partir de là, les repères se brouillent. Selon Luc – et lui seul -, la naissance de Jésus a lieu lors d’un déplacement de ses parents à Bethléem - dont Joseph son père, est originaire – pour cause de recensement ordonné par Quirinius, gouverneur de Syrie. Or depuis l’historien Flavius Josèphe (Ier siècle de notre ère), on sait que le recensement  a eu lieu en l’an 6 ou 7 … après le début de l’ère chrétienne !

Jésus est-il né en l’an 4 avant… Jésus Christ ou en l’an 6 ou 7  après lui ? La première hypothèse est de loin la plus fiable, car la référence à Hérode figure chez les deux Evangélistes. La seconde reste cependant troublante. Si l’on en croit le récit de Matthieu, le roi Hérode a appris par des mages la naissance d’un nouveau roi des juifs et aurait fait massacrer tous les petits garçons âgés de moins de 2 ans. Hélas les historiens ne disposent d’aucune trace écrite confirmant à cette date, sous un règne pourtant familier d’actes de cruauté, la réalité de massacres d’enfants à Bethléem » (Henri Tinco – Le monde des Religions nov. déc. 2019).

Pour ces notes de lecture, la datation « avJC » ou « apJC a été adoptée dans un but de simplification.]

 

[2] (p 35-36)[résurrection, du verbe ressusciter qui vient du latin resuscitare - « réveiller » mais aussi « relever » (Dict. Etymologique de la langue française). La résurrection évoquée n’est pas celle du Dogme catholique, mais le fait de renaître en tant qu’initié, par exemple comme F.°.M.°. ou comme membre de la communauté essénienne dont Jésus est vraisemblablement issu. Dans une cérémonie maçonnique, l’initié est « relevé » quand il devient Maître Maçon. La cérémonie du relèvement est emblématique de l’« Art Royal », autre nom de la F.°.M.°..]

 

[3](p 42-43) [Le Temple … : « L’ESPACE SACRE. LE TEMPLE ET LE CIEL – Le mot temple est un terme astronomique. Il vient du latin -templum - qui signifie cercle d’observation. L’évolution de la langue en fit l’édifice sacré où se pratiquait l’observation du ciel, puis un lieu de culte. Son rôle était de relier l’homme au ciel. Il était donc symboliquement construit à l’image du ciel, comme l’affirme au XIIIème s. avJC l’inscription placée sur le parvis du temple de Ramsès II : - ce temple est à l’image du ciel en toute ses dispositions - ... »

(Les Cahiers de la Franc-Maçonnerie - FRANC-MACONNERIE ET ASTROLOGIE (p 31-32) – Ed. Oxus 2014)]

 

[4] (p 74-76) [Un enfantement virginal parmi d’autres… Il ne s’agit pas ici de ressemblance :

Pour la « ressemblance », rappelons ici le mythe d’Isis et d’Osiris : « A la Basse Epoque (1069-332 av. JC)Comme la figure rédemptrice du dieu égyptien (Osiris) dominait le monde antique, on se mit à honorer Isis comme Vierge primordiale, et leur fils - Horus l’Enfant - comme le Sauveur du monde. » - « Osiris » Flammarion 2007 par Bojana Mojsov, égyptologue - (Note du rédacteur)]

 

[5] (p 79-81) [« Septante » ou « Soixante-dix », parce que la légende veut que soixante-dix savants soient venus de Jérusalem à Alexandrie et auraient travaillé indépendamment pour produire des traductions identiques. En réalité, ces traductions s’échelonnent sur plus d’un siècle.]

 

[6] (p 79-81) [« Tanakh » : La Bible hébraïque ou Tanakh se compose de 24 livres divisés en  3 parties : La Torah ou Loi, les Prophètes et les Ecrits. Elle aurait été mise en forme entre les VIII et VIIème s. avJC ; les derniers écrits dateraient du IVème s. avJC après le retour des exilés de Babylone. Le texte définitif est élaboré entre 70 et 110 apJC. Elle a été traduite en grec au IIIème s. avJC pour prendre le nom de Septante. Au Ier et IIème s. apJC, la Bible chrétienne ou Vulgate est organisée en deux parties : l’A.T. et le N.T. traduits en latin par St Jérôme au Vème s.. Elle est officialisée au Concile de Trente en 1546 (Note du rédacteur d’après le site du Service Biblique Evangile et Vie – SBEV -)]

 

[7] (p 83) [« Barabbas » signifie le fils du « père » : Le Petit Robert des Noms Propre donne aussi cette étymologie araméenne : « fils (bar) du père (abba) ». Pour Le Grand Dictionnaire  de la Bible (œcuménique), « Barrabas » est un nom patronymique : « fils de Abba »]

 

[8](p 89-91)[« … les... croyances eschatologiques (attente de l’apocalypse) »

apocalypse : Au sens moderne, c. à d. « fin du monde » (ou fin d’un monde), et non au sens grec traditionnel de « révélation »]

 

[9] (p 93) [«... une stricte observance des lois juives » :

Pour les religieux, Yahvé a abandonné son peuple dans les malheurs parce que la Loi de Moïse n’est pas respectée.]

 

[10] (p 93-95) [ Eglise hiérosolymite :

Eglise hiérosolymite ou Primitive de Jérusalem.  

- Hiérosolymite vient de «  hierosoluma », nom grec de Jérusalem dans le N.T. ; il signifie « originaire de Jérusalem ».

- Parmi les étymologies possibles du nom de Jérusalem, on trouve le terme assyrien de « urusalim » avec « uru » = « fondation » et « salim » référence à la divinité cananéenne « slm » (terme aussi hébraïque) ; le sens du nom serait donc « fondation de Shalem ». L’évolution de la pensée juive aurait fait associer « Shalem » à l’idée de « paix », en hébreu « salom » - Extrait du Grand Dictionnaire de la Bible]

 

[11] (p 95-96) [« La petite communauté de qumran, … peut-être moins de 200 personnes ». Il n’y aurait pas plus de 4000 esséniens au total à l’époque de Jésus]

 

[12] (p 104) [Constantin et son dieu solaire : Il est admis que Constantin est un fidèle du culte du « Sol Invictus » (Soleil Invaincu) dont il est le « grand prêtre. »]

 

[13] (p 106) [hérésie  vient du grec hairesis - « action de choisir, de préférer » - … action qui serait ici contraire à la doctrine issue du concile de Nicée. L’hérésie sera la justification de répressions d’une terrible cruauté qui ne permettent plus de « choisir » ou de « préférer », pas plus dans le domaine temporel que spirituel (Note du rédacteur)]

 

[14] (p 124-125) [« Les templiers ont-ils été « en quête d’une terre sise sous l’étoile du soir... Mérica ? » :

Les trois caravelles de Christophe Colomb  auraient été ornées de la croix pattée des Templiers. Colomb avait épousé la fille d’un ancien Grand Maître de l’Ordre du Christ, qui, au Portugal, avait pris la suite de l’Ordre du Temple. D’autres grands navigateurs comme Vasco de Gamma et Henri le Navigateur étaient eux-mêmes Chevaliers du Christ ; le dernier cité étant  même Grand Maître.]

 

 

 

 

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