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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 10:49

CRANE.JPGLe crâne du franc-maçon

 

…ou ma rencontre avec Adam, premier opératif portant un tablier, forcé de gagner sa vie à la sueur de son front

 

Le crâne est présent dans le cabinet de réflexion[1], il assiste silencieux à la rédaction de notre testament philosophique. Il est témoin de notre entrée dans les petits mystères. Nous le retrouvons plus tard au tableau de loge du Maître en tant qu’acteur de notre exaltation aux grands mystères. Nous tenterons une approche qui lie le symbolisme du crâne dans l’ésotérisme chrétien à sa perception maçonnique.

 

Pourquoi lier les deux ? Simplement parce que l’ésotérisme chrétien a toujours dépassé la dimension religieuse pour toucher aux racines de la tradition première.

Nombre de manuscrits maçonniques font une référence expresse au crâne appelé « boîte d’os ».

 

Le symbole prend toute son épaisseur lorsque vers les années 1735 s’installe dans les rituels de loge, le grade de Maître. La greffe est liée à la légende d’Hiram et au mystère de la triple voie. Le mot nouveau, objet de la quête, est prononcé de manière aussi décomposée que le corps de l’intéressé.

A cette relation triangulaire dans la découverte de la parole perdue s’ajoute bien évidemment la résurrection des corps qui passe précisément par le médium des restes humains, laissant entendre que les os avaient des potentialités latérales occultes.

 

Le crâne est le symbole des symboles par excellence, cette raison devrait suffire à son étude.

Chacun peut constater que c'est la partie impérissable du corps. Un a priori se greffe alors sur le paradoxe de la mort et de la « survie » du crâne. Le terme survie est choisi précisément s’agissant d’un état qui dépasse le cycle de la vie et qui déborde sur le cycle de la mort. Le crâne en particulier et l’os en général sont des médiums physiques et mentaux de la vie et de la mort voire même de la résurrection. Il sert de support aux trois états correspondants aux trois royaumes : celui des vivants, celui des morts et le paradis.

Le crâne se trouve au sommet du squelette et plus précisément de l’axe formé par la colonne vertébrale. On considère qu’il est le siège de l'âme, tout comme la grotte, la caverne et le cairn sont des demeures de l'Esprit. Le crâne est donc avec le cœur un réceptacle de vie, mais il symbolise aussi la mort physique, étape par laquelle il faut passer pour renaître à un niveau spirituel supérieur.

L’image du crâne inonde l’infra conscience de chacun et il suppose l’idée de finitude de la vie et la naissance du destin. Plus qu’un symbole c’est un verdict auquel chacun tente de se soustraire. Fuite aussi inutile que futile, car ce rappel à la fin des corps de chair introduit la survie de l’esprit. La futilité de la fuite n’implique pas la futilité de la vie.

 

Entre le corps et l’esprit se situe l’âme, idée aussi incertaine et faible que l’esprit survivrait au corps.

Cette tripartition chrétienne pose le problème des résidus humains survivants au décès clinique. Ce problème est parfaitement illustré par la grande épopée des reliques qui marqua aussi bien le christianisme que le bouddhisme. On peut légitimement s’interroger sur les fondements d’une telle tradition.

 

Le rattachement à la tradition des reliques de chacune des doctrines poursuit à mon avis deux objectifs. Le devoir de mémoire et le principe résurrectionnel.

 

Le devoir de mémoire[2] bien connu de francs-maçons implique l’attachement à l’objet en général et aux restes humains en particulier. Saint-Thomas-d'Aquin dit « les objets n’ont de valeur que s’ils conduisent au Christ », « inquantum ducunt ad christum. ».

La résurrection des corps fut l’innovation d’un christianisme conquérant. Poursuivre le chemin en esprit diffère de l’idée de renaître au jour du jugement dernier. Être proche d’une relique d’un saint ou la posséder dans son église assura au culte chrétien notamment, une fréquentation et une abnégation des fidèles. Les reliques sont le fonds de commerce de l’église du Moyen-Âge et particulièrement de l’époque gothique. Nombre de constructions furent financées par le commerce des reliques ou leur mise en valeur en exposition payante auprès des fidèles. Le mercantilisme lié aux reliques développa l’attrait du résidu osseux auprès des croyants et fut l’assise matérielle de l’autorité spirituelle des évêques et du Pape face au pouvoir temporel des rois. Être roi de droit divin imposait que l’on consacrât ces derniers en présence du Pape et des reliques. L’abbaye de Saint-Denis est le témoignage irréfragable de la lignée des reliques.

En ce lieu sont enterrés 153 rois et reines de France dans la lignée mérovingienne, carolingienne, capétienne et des Bourbons. Ils venaient se faire remettre les attributs de leurs pouvoirs temporels par le légat du Pape, soit la couronne et la pourpre, en présence des ancêtres et de la Sainte Ampoule[3].

 RELIQUE.JPG

 

L’objet devient sacré et se chargeait naturellement de la force mentale et psychique de ses admirateurs. Qu’elle fût authentique ou pas, elle devient ce que les prières et incantations voulaient qu’elle fût. C’est ainsi que les objets ou les lieux se chargent des flux spirituels qui les caractérisent. Ces « chargements » portent sur l’objet d’orfèvrerie (le reliquaire), le reste humain (l’os fragmenté, cheveux, ongles) et le lieu (l’église ou la cathédrale). Ils se conjuguent pour devenir puissance agissante dans la vie du croyant.

Les trois phénomènes conjugués du résidu humain du saint, de la représentation précieuse du reliquaire et du tellurisme du lieu, amplifient le pouvoir de transport et de communication dans les mondes intermédiaires.

Il s’agit bien d’intermédiation entre l’homme et le divin. Au même titre que les anges sont messagers divins, les reliques en appellent au défunt, comme si la mort ne l’avait pas complètement atteint et qu’il pouvait encore intercéder pour nous. Le défunt par ses reliques se trouvait à cheval sur la frontière de la vie et de la mort.

La médiation était le but premier de la vénération des reliques. Face à cette valeur sacrée de la relique officielle, demeure le reste osseux de proximité immédiate qui par son caractère anonyme est fuie comme on fui la mort qu’il représente. Celui-ci n’est pas mis en valeur, il est caché dans les replis de la terre. Hormis certaines professions on se garde bien de fréquenter des ossements.

Le rappel à la mort des ossements justifie leurs présences dans le cabinet de réflexion. Tout ce qui est vivant sur terre finit par mourir sans complètement disparaître. Par le jeu de la putréfaction reste le squelette qui finit par blanchir. Sans crémation le corps laisse une trace bien identifiable. D’instinct on s’interroge sur notre propre fin dont on peut juger de l’esthétique.

C’est tout l’art des « memento mori » ou cabinet de vanité que de rappeler cette échéance. Le christianisme auto flagellant met en avant la tripartition du monde avec le paradis, l'enfer, et la terre. Derrière le thème de la chute se profile le salut de l'âme. Ce système amène la mort au premier plan des préoccupations.

Dans ce contexte, un but moralisateur chrétien s’impose à l’opposé aux thèmes grecs et romains. « Souviens-toi que tu mourras », la phrase était répétée par un esclave au général romain lors de la cérémonie du triomphe dans les rues de Rome.

Debout derrière le général victorieux, un serviteur devait lui rappeler que, malgré son succès d'aujourd'hui, le lendemain serait un autre jour. Le serviteur le faisait en répétant au général qu'il devait se souvenir qu'il était mortel, c'est-à-dire « Memento mori »[4]. Une destinée glorieuse n’efface pas la mort. Les Grecs face à la mort avaient imaginé le thème du « carpe diem ». D’après Horace, cette mort devait nous inciter à vivre pleinement : « Maintenant il faut boire, maintenant il faut frapper la terre d'un pied léger ».

S’il existait une vie éternelle après la mort, il fallait en profiter maintenant parce qu'il n'y aura dans ce monde futur ni boisson ni danse.

Vivre le temps présent dans l’oubli de l’au-delà ou vivre l’au-delà dans le temps présent ?

 C’est toute la question qui oppose la philosophie grecque au point de vue doctrinaire de l’église. La franc-maçonnerie comme les mythes d’Eleusis[5] autrefois, réussit l’exploit de lier les deux approches dans le grand cycle de la vie et de la mort, tout ce qui périt finit par renaître (symbole de la faux et du blé, mais aussi du sablier.)

L’homme ne se résout pas à sa fin, non pas par manque de sagesse, mais parce qu’il imagine qu’il subsiste quelque chose d’irréductible dans ses derniers restes. Il enterre ses défunts et prévoit ce qu’il faut pour sa nouvelle vie, une épée, des bijoux, des vivres une barque solaire, etc. Il va jusqu'à ériger des pyramides, un tertre, un cairn pour l’honorer et le protéger. Le corps décédé conserve, via sa part irréductible qui est le crâne, une potentialité d’existence dans un état autre, différent et invisible. Cette invisibilité aux vivants se traduit par l’enterrement ou la mise en caverne. Cette dissimulation est à la fois un retour à la matrice, mais surtout la version terrestre de la montagne céleste. Les monts sacrés sont des lieux de contacts et de médiations avec le céleste, la cavité souterraine[6] est le même symbole dans un ordre inférieur. Ainsi céleste, terrestre, et subterrestre sont pris dans un même axe-chemin : L’Axis Mundi.

C’est dans l’os, dernier témoignage de son passage sur terre que ce situe la part résiduelle de l’être. Ainsi l’os est d’une nature autre qu’un simple amas calcifié. La porosité moléculaire du tissu osseux et le pouvoir de représentation mentale qu’il déclenche suggèrent que le reste humain est habité par une forme indéfinissable de présence, entité dégénérée et errante de l’âme ou de l’esprit humain. Face à l’os et plus précisément face au crâne et ses orbites énigmatiques, une présence se dessine…

Quant il est dit « la chair quitte les os » dans la légende d’Hiram ou que le cadavre « pue » ou « commence à sentir », il me semble qu’allusion est faite à la présence d’entité liée à l’os. Ainsi il n’est pas complètement mort, il reste quelque chose de lui qui est d’une nature différente de la chair agissante. Des restes s’exhale quelque chose qui met en éveil nos cinq sens et plus particulièrement notre instinct. Il est possible aussi de faire le rapprochement avec le principe alchimique du solve et coagula, soit la dissolution des chairs pour une nouvelle recomposition de ses éléments[7]. Il y aurait ainsi une purification par la terre, du moins pour notre Hiram. C’est l’œuvre au noir,[8] la matière prend la couleur et l’apparence de la Mort. Les restes osseux sont le précipité de l’être. L’enterrement de l’impétrant dans les replis de la terre est l’accomplissement de son « Œuvre au Noir ». Là, hors du temps, il doit se « morfondre », c'est-à-dire se fondre et se dissoudre dans la mort.

Face au principe de la décomposition organique, il existe une autre tradition qui s’appuie non pas sur l’élément terre, mais sur l’élément feu. L’incinération du corps et la calcination étaient supposées purifier le corps et libérer l’âme qui repart vers sa source lumineuse. Le « Caput mortem » est bien signifiant et rayonnant dans le cabinet de réflexion. Il contenait le cerveau, donc la vie s’y cachait. Purifié, ce crâne rectifié-purifié par l’Oeuvre, mérite d’être calciné. Le crâne et la cendre représentent une seule et même matière, à deux stades de son élaboration. Le Livre de la Toison d’or nous annonce le processus : 

 

« Notre corps deviendra premièrement cendre puis sel et après par ses diverses opérations devient enfin le Mercure philosophale, c’est-à-dire, que le métal doit être calciné, réduit en sel et enfin travaillé en sorte qu’on en fasse le mercure philosophal. ».

 

 

 La légende d’Hiram suivant les rites, propose le transfert de l’esprit d’un corps à l’autre ou du moins l’évocation de la poursuite de l’œuvre inspirée par l’idée du relèvement du maître devenu Hiram. Ce qui est retrouvé dans le reste d’un cadavre c’est une parole qui à défaut d’être prononcée par le décédé peut être qu’épelé par trois frères. L’absence de prononciation en une seule fois n’implique pas la méconnaissance du mot. Simplement il ne peut être prononcé dans ce monde, il appartient à un autre état, supérieur c’est certain. Cette différence d’état de l’existence est validée en franc-maçonnerie par le fait d’épeler, par lettres ou par syllabes.

Donc l’état du corps et le langage pratiqué suggèrent la présence d’un autre état de l’existence.

Le témoignage de cet état réside dans l’os et plus précisément dans le crâne. La médiation entre deux mondes est donc plus que soulignée par le relèvement du maître, fut-il intérieur. De l’horizontalité qui est le domaine des petits mystères, on passe à la verticalité axiale. C’est aussi le passage de la porte basse à la porte étroite. Ce maître squelette est le témoignage d’un autre soi dans une dimension différente et sans chair. C’est l’apanage des grands mystères de mettre en avant la superposition des niveaux d’existence par les différences d’états, de signes ou de langages. C’est une chance que la franc-maçonnerie de tradition ait conservé la mémoire des portes d’accès grâce à l’interprétation symbolique.

 

Le crâne a ceci de particulier qu’il diffère des autres ossements par la forme et sa fonction.

 

C’est avant tout une boite. Une boite d’os pour les anciens francs-maçons dans laquelle était dissimulée une clef, la clef de la loge, autrement dit la clef du temple de Salomon, donnant l’accès au Saint et la vision du Saint des Saints. Ce lieu dissimulé au regard profane, conduit aux vérités supérieures.

 

Il convient donc de poursuivre notre recherche dans les manuscrits anciens des loges opératives d’Angleterre et d’Écosse à une époque où l’hégémonie de la Grande Loge de Londres puis d’Angleterre n’avait pas encore épuré les précieux fonds archaïques et primitifs de nos rites maçonniques.

La relation au Crâne et à l’os est faite constamment avec l’arrivée du mot de maçon à l’issue des statuts de Schaw[9] de 1599.

 

Il est intéressant de constater que déjà certaines loges accueillent des maçons acceptés en leur sein. Ces maçons acceptés sont fort utiles pour la survie des loges, mais ils sont pour la plupart plutôt cultivés et sensibilisés au rosicrucianisme[10] et à l’hermétisme alchimique. C’est d’ailleurs une grande mode dans les cours européennes que de s’intéresser à cet ésotérisme. Il ne sera pas étonnant de retrouver dans les manuscrits maçonniques de l’époque, des traces de leurs apports.

 

A la lecture des manuscrits, on constate que le crâne est associé au secret contenu dans une boîte dont il faut trouver la clef. Cette clef, finalement semble n’être ni d’or ni d’argent, symboles respectifs de l’autorité spirituelle et du pouvoir temporel, mais d’ivoire. L’ivoire ou la corne a toujours été considéré comme une matière semi-précieuse et hautement symbolique.

Cette matière n’est rien d’autre qu’une référence à une excroissance de l’os dont on connaît les pouvoirs depuis la nuit des temps.

L’ivoire est tiré des dents et des cornes ou défenses. Les cornes sont une excroissance de l'os frontal des cervidés, elles sont ramifiées et évoquent les branches des arbres et finalement la couronne d’un roi.

Cette couronne fait le lien entre le ciel et la terre, avec l’homme roi couronné[11] pour médiateur. La clef d’ivoire ouvre cette médiation axiale à partir du crâne.

 Support « latéral » d’une réalité qui dépasse l’apparence d’une vie profane, puissance rayonnante du résidu humain, condensé ou même précipité du corps de l’âme et l’esprit, support de résurrection future, le crâne représente les forces occultes qui soutendent l’action de l’homme sur son destin.

 

La clef seule ouvre la loge et la loge ou le temple est apparenté au crâne cavité-caverne et boite à secrets. Nous rejoignons ainsi la légende grecque de la boite de pandore, qui une fois ouverte fait échapper les esprits maléfiques qui rendront l’homme à sa jalousie et à son envie.

 

Nous citons 5 manuscrits anciens qui font apparaître une relation entre la boite d’os, la clef-langue et le cœur.

 

 

 

 

 

 

 

Le manuscrit des archives d'ÉDIMBOURG (1696)

Q. 13 : Où trouverai-je la clef de votre loge ?

R : A trois pieds et demi de la porte de la loge, sous un parpaing et une motte verte. Mais sous le repli de mon foie, là où gisent tous les secrets de mon coeur.

 Q. 14 : Qu'est la clé de votre loge ?

R : Une langue bien pendue.

 Q. 15 : Où se trouve la clef ?

R : Dans la boîte d'os.

Le Manuscrit CHETWODE CRAWLEY (1700)

 Q. 13 : Où trouverai-je la clef de votre loge ?

R : A trois pieds et demi de la (porte de la) (3) loge, sous le parpaing et une motte verte.

Q. 14 : Qu'entendez-vous par un parpaing et (une) motte verte ?

R :   J'entends non seulement sous un parpaing et (une) motte verte, mais sous le repli de mon foie là où gisent cachés tous les secrets de mon cœur.

Q. 15 : Qu'est la clef de votre loge ?

R :   Une langue bien pendue.

Q. 16 : Où se trouve la clef de votre loge ?

R :   Dans la boîte d'os.

 

Le manuscrit DUMPHRIES : 1710

Q : 10. Où repose la clef de votre loge ?

R : Dans une boîte d'os recouverte d'un poil hérissé.

Q : 11. Donnez les caractéristiques de votre boîte.

R : Ma tête est la boîte, mes dents sont les os, mes cheveux sont le poil, ma langue est la clef.

Le manuscrit DE TRINITY COLLEGE 1711

Q : Où gardez-vous la clef de la loge ?

R : Dans une boîte d'os, à un pied et demi de la porte de la loge.

Q : Quelle distance y a-t-il du câble à l'ancre ?

R : Autant que de la langue au coeur.

Le manuscrit WILKINSON 1727

Q : Où gardez-vous vos secrets en tant que Maçon ?

R : Dans une boîte d'os qui ne s'ouvre ni ne se ferme sans clef d'ivoire ; neuf pouces ou une boucle à ma bouche (la clef d'ivoire est pendue par un câble de neuf pouces ou une boucle. Ce câble ou boucle est la langue.)

 

Nous conclurons que si la langue est la clef, alors la prononciation du mot est la connaissance. Encore faut-il que la connaissance puisse investir la boite crânienne pour en ressortir en mot prononcé, mais d’après notre tradition, la clef du langage de la connaissance passe par le cœur[12].

Le Crâne est le lieu de conjonction et d’embouteillage des cinq sens. Nous constaterons que cette boite est certes reliée à l’extérieur, mais reste hermétique et sombre lorsque l’on se place à l’intérieur. Nous touchons alors à la limite étriquée d’une boite protectrice chargée d’interpréter le monde et d’accumuler du savoir dans le cadre de la survie. Le cœur heureusement se chargeant de la vie, élabore la connaissance qui donne une vision fulgurante d’un tout.

 

Toute la question ésotérique sera de démontrer que le cœur et le crâne vont pouvoir se rejoindre dans une unité de langage[13]. (...)

 

  (...)

Il nous faut maintenant détailler cette boite d’os et rechercher dans la qualification de ses parties constitutives, des analogies symboliques avec la tradition maçonnique.

 

  CRANE2.JPG

 

 

Topographie symbolique du crâne :

 

 

La boîte crânienne (ou neurocrâne) comprend deux parties constitutives d’un monde en soi. (Nous utilisons la documentation éd Wp Mars 2011, pour adosser nos commentaires symboliques.) :

 

La voûte crânienne (ou calvaria qui à la même racine que le calvaire sur lequel le Christ fut mis en croix et crucifié) formée de plaques osseuses telles des continents, soudées entre elles par des sutures interdigitées extrêmement solides. La voûte qu'elle fût étoilée comme dans une loge maçonnique ou le tombeau d’un pharaon représente le ciel face au plancher du crâne.

 A la naissance, les os de la calvaria sont séparés par les fontanelles, qui permettent la croissance de la boîte crânienne. Certains y voient une image de la porte étroite, comparée au chakra coronal, c'est-à-dire la fontanelle des bébés, par laquelle la conscience (purifiée après tout le trajet de la colonne vertébrale et l'éveil des divers nœuds d'énergie qu'elle supporte) s'échappe au moment de la mort physique.

 
 On notera que c’est sur cette fontanelle que nombre de cérémonies maçonniques imposent l’apposition de l’épée flamboyante en vue de la transmission.
La fontanelle est rouverte l’instant d’un éclair par l’épée rayon[14].

Elle devient clef de voûte et pierre du dôme, lieu du croisement de l’épée sur la tête. C’est aussi un chakra axial qui fait le lien entre la terre et le ciel. Il est intéressant de souligner que la voûte protectrice des regards profanes est présente dans certains grades supérieurs. Dans les légendes européennes et asiatiques, le crâne humain est un homologue de la voûte céleste. Il est une caverne en miniature qui, elle-même, est une représentation en miniature du Ciel.

Comme le cerveau, schématiquement la voûte comprend quatre parties ou pôles, nous sommes donc dans une quadripartition polaire qui nous relie à l’anthropomorphisme cosmogonique. C’est une image du monde que le crâne nous propose. Quatre zones significatives sont à retenir : la zone frontale, à l'avant (formée des os frontaux, ethmoïdes, sphénoïde et percé de cavités pneumatiques creuses : les sinus) ; le pariétal droit et gauche, latéralement (os pariétal et temporal) formant les tempes, zones les plus fragiles de cette boîte ; l'occipital à l'arrière (os occipital).

Le plancher (ou base du crâne), formé de trois fosses crâniennes, il est à noter que Hiram au REP se trouve dans la fosse-cavité, il reste donc deux autres fosses pour Hiram de Tyr et Salomon, correspondantes aux trois montagnes sacrées ou sont enterrés ces trois sages. Ainsi la voie ascendante est balisée tant pour les profanes par la montagne que pour les initiés par la fosse :

 

 

Vue endocrânienne du plancher d'un crâne humain avec les trois fosses.

o      La fosse crânienne antérieure,

o      La fosse crânienne moyenne,

o      La fosse crânienne postérieure.

Le plancher est donc limité par l'os occipital en arrière et la partie supraorbitaire de l'os frontal en avant. Il est percé de trous laissant passer les différents éléments innervant ou permettant la circulation sanguine à l’intérieur du crâne. On retrouve selon un axe antéro-postérieur ces nerfs qui sont les liens informatifs avec le milieu extérieur. Cela veut dire que le cerveau seul et non relié à l’extérieur est aussi aveugle que les protagonistes de la caverne socratique. Inversement l’ensemble des informations qui sont captées par les nerfs et les sens, est déformé par les filtres qu’ils sont obligatoirement devenus. Les sens se déversent dans une cavité à perception limitée, car aucune boite à os ne peut avoir une vision globale du tout.

Passent ainsi, le 1er nerf crânien, le canal optique, les nerfs oculomoteurs, le nerf maxillaire, le nerf mandibulaire, l'artère méningée moyenne, les nerfs faciaux, la veine jugulaire interne et par le trou occipital, en continuité avec la colonne vertébrale représentative de l’axis Mundi, pars lequel passe la moelle allongée et les deux artères vertébrales, etc. Le massif facial est formé de 14 os qui identifient socialement l’individu. Le visage est cette partie que l’on masque lorsque l’on ne veut pas être reconnu, c’est aussi cette partie qu’on maquille pour jouer un rôle dans certains théâtres d’ombre et de lumière… Janus nous a appris que l’on peut avoir deux visages.

Le masque, grec ou latin est, plus encore que le costume, un procédé de caractérisation du personnage. 
Il permet d'identifier, d'entrée de jeu, le héros antique et de nos jours le personnage joué par l’individu.

Ici le moi et l’en soi, l’individu et la personnalité se retrouvent à nu, débarrassés de leurs tissus, et pourtant par leurs intitulés ils expriment les sentiments et les besoins du vivant. Ils sont l’expression même du vivant. La plupart des os du visage sont pairs : Os lacrymaux (pleurer), zygomatiques (rire), nasaux (respirer), maxillaires (goûter se nourrir), et d'autres sont uniques : Vomer, Mandibule (parler)

Face à ce descriptif détaillé, nous constatons que le Crâne est un monde en soi, avec sa géographie propre et ses continents. Il en est de même du cerveau qu’il contenait.

Le crâne-caverne dans lequel se projettent les ombres portées par les nerfs de nos sens trompe notre jugement et nous incite à agir sous de fausses informations. Ce que doit faire le franc-maçon c’est de tenter d’agir dans le monde autrement, avec l’intelligence du cœur. Sauf à rouvrir définitivement cette fontanelle soudée par l’âge et la perte de l’innocence[15], il me semble utile de réserver au vase du cœur et à ses pulsations, la décision instinctive qui contribue à la conversion du regard. Le crâne symbolise le temps destructeur et la vanité de tout attachement humain aux choses périssables. Il peut être également l'attribut de la mélancolie ou connoter la repentance, la méditation et la préparation à la mort (Memento mori). Mais le crâne figure aussi aux pieds de Jésus mort sur sa croix. C'est en référence au péché initial qu'il aurait racheté par sa crucifixion suivant la tradition chrétienne. Ce péché est celui d'Adam.

La boucle est bouclée. CRANE-GOLGOTHA.JPG

 

C’est ici le point crucial de notre démonstration. La crucifixion du christ pour racheter le péché des hommes et en premier lieu celui d’Adam qui a fauté se déroule sur le Golgotha[16] qui se traduit littéralement par le mont du crâne. L’iconographie religieuse du Moyen-âge et de la Renaissance représente abondamment la scène de la crucifixion avec au pied de la croix le crâne d’Adam.

Cette triple conjonction du crâne porteur de la mémoire fautive d’Adam, du sacrifice du Christ pour le rachat et enfin du Golgotha grotte et montagne, trouve son lien naturel dans le sang qui s’écoule du flanc du christ dans la boite crânienne d’Adam. Ainsi, le sang de Jésus en croix, Nouvel Adam, a pu s’écouler sur le crâne du premier Adam. Cette boite d’os devient alors un calice. Nous savons que la coupe et le calice sont associés par leur forme de triangle descendant, au cœur. Alors est-il possible que le crâne se représente comme le triangle montant[17] ?

Le versement du sang dans ou sur le crâne d’Adam consacre cette superposition de l’un à l’autre, comme les deux triangles superposés et entrelacés du sceau de Salomon. Le centre des deux triangles cerveau et cœur, répond à l’axe du bois de la croix plantée au Golgotha à l’aplomb de la voûte protégeant le crâne. Les deux axes de la croix et de la lance ne feront qu’un. Le percement du flanc et donc symboliquement du cœur du Christ par la lance[18] du légionnaire Longinus[19] vaut pour symétrie symbolique le dernier coup[20] asséné su la fontanelle de Hiram par le troisième des mauvais compagnons. D’ailleurs la terre du tertre du Golgotha se fendit au moment de la crucifixion ramenant l’idée de la réouverture de la fontanelle du crâne d’Adam.

Les coups ainsi portés, frappent simultanément le centre commun aux deux triangles inversés, la tête et le cœur. Ainsi est résolu le rachat du péché originel qui a fait perdre à l’homme l’âge d’Or de l’humanité. Cette relation triangulaire de cause à effets inverse la représentation du crâne d’Adam. Il n’est plus l’expression d’un reste de culpabilité occulte, mais plutôt un signe palpitant d’espoir dans la recomposition[21] des événements, cette fois-ci dans un sens cyclique heureux, ce qui correspond à la signification profonde du sceau de Salomon qui contient un cœur battant au rythme des grands cycles.

Ainsi le crâne du cabinet de réflexion n’est autre que celui du premier homme qui côtoya Dieu au point d’en perdre la proximité. C’est aussi le nôtre. Il est à la fois porteur de la faute originelle, ce qui nous en éloigne instinctivement, mais il reçut le pardon par le sang versé, ce qui nous en rapproche. À notre niveau s’exprime, enfouie dans les profondeurs de notre infra conscience, le souvenir de ces deux instants du cycle. Comme les mouvements d’un cycle, d’instinct nous nous éloignons des restes osseux et du crâne particulièrement, puis fascinés par ce qu’il signifie, nous nous en rapprochons pour n’être que lui. La clef qui ouvre le passage est en lui, mais c’est le cœur qui œuvre…

Eri\Rom\



[1]           Selon Robert Ambelain pour le REP « Cette Chambre de réflexion sera tendue de Noir et éclairée par une seule lumière rendant une faible clarté. Il y aura quelques ossements et d’autres objets susceptibles d’inspirer de la frayeur au Candidat, un crâne et un poignard disposés sur une petite nappe noire feront l’affaire, placés devant la bougie allumée. »

 

[2]              Présent dans le Régius 1399 et le Cook 1410, il fut réaffirmé par les statuts de Schaw en 1598-99.

[3]              La sainte ampoule, tout comme les restes des rois précédents sont considérés comme grandes reliques. Conservée à Reims, elle contient une huile miraculeuse qui, selon la légende, aurait été apportée par une colombe descendue du ciel le jour du baptême de Clovis par l'évêque remis. Elle est donc liée aux restes de Clovis. L'onction, faite au cours de la cérémonie avec cette huile miraculeuse, donne un très grand prestige. Le roi est oint en sept endroits différents du corps : sur le haut de la tête, la poitrine, entre les deux épaules, l'épaule droite, l'épaule gauche, la jointure du bras droit puis du bras gauche ; puis, après s'être revêtu, sur les paumes des mains. Par cette onction, le roi est roi « par la grâce de Dieu » : Dieu l'a choisi. Ed Wp Mars 2011

 

[4]              Voir ref WP Juin 2011.

[5]              Dans la religion grecque antique, les mystères d’Éleusis (en grec : λευσίνια Μυστήρια) faisaient partie d'un culte à mystères, de nature ésotérique. L'aspect principal de ce culte se construisait autour de la culture du blé et le cycle vie entreposage sémio renaissance des cultures. La première partie du rituel des grands mystères débutait par une procession durant laquelle on transportait des reliques sacrées (les hiéro) jusqu’à Athènes pour les placer dans l’Éleusinion, un sanctuaire à la base de l’Acropole.

[6]              Chacun des trois mondes est doté d’un plancher et d’une voûte. Il est fait référence dans toutes les traditions à cette notion de voûte dont le crâne porte témoignage. La voûte dissimule au regard profane la vision du sacré qui ne peut être découverte que par l’initié. Seul l’initié peut voir et découvrir au-delà de son monde des vérités qui seront réalités dans un cycle prochain.

[7]              L’alchimie spirituelle fait état des trois œuvres successives : la naissance, la vie et la passion ou l’exaltation dans le feu et par la suite, la mort dans la couleur noire et ténébreuse ; enfin la résurrection et la vie dans la couleur rouge la plus parfaite.

[8]              Le terme œuvre au noir désigne en alchimie l’une des trois phases dont l'accomplissement est nécessaire pour achever le magnum opus. En effet, selon la tradition, l'alchimiste doit successivement mener à bien l'œuvre au noir, au blanc, et enfin au rouge afin de pouvoir accomplir la transmutation du plomb en or, d'obtenir la pierre philosophale ou de produire la panacée.

[9]              Les « Statuts Schaw »proposent à l’échelon de tout le royaume d’Écosse - au sein de ces loges d’un type nouveau, un mode interne d’organisation hiérarchique et fonctionnelle à trois niveaux (un Surveillant ou Maître de Loge, des Compagnons ou Maîtres, des Apprentis-Entrés). Ce mode d’organisation est différent de celui des Guildes, comportant notamment des formes particulières de progression - peut-être même déjà présentes dès l’admission, formes à caractères secrets, initiatiques, centrés sur la transmission du « mot de maçon » - ouvrant sur des enseignements plus ésotériques.

 

[10]            La Rose-Croix est un ordre hermétiste chrétien légendaire, dont les premières mentions remontent au début du XVIIe siècle en Allemagne. L'existence de l'ordre, et celle de son fondateur Christian Rosenkreutz sont sujettes à controverse.

 

[11]         D'après le Bahir, « la première Sephira est appelée Kether, la couronne, parce que une couronne se porte sur la tête. La couronne fait ainsi référence aux choses qui sont au-delà de ce que l'esprit a la capacité de comprendre. » ed Wp mars 2011.

 

[12]             Si le savoir ne peut s’agréger à la connaissance, le « savoir par cœur » est le plancher et la voûte la connaissance. Cette évidence initiatique bien connue de nos aînés est la base de la transmission traditionnelle qu’on appelle en franc-maçonnerie le devoir de mémoire. Ce qu’on reçoit, on le doit. Ce principe est illustré dans la chaîne d’union avec une main qui reçoit paume vers le haut et une main qui donne, paume vers le bas.

[13]             Rappelons que le langage du cœur est celui des « fidèles d’amour », et du fameux langage des oiseaux.

[14]             L’image de l’épée associée à la voûte crânienne se retrouve dans la cérémonie de la voûte d’acier, qui honore et alerte les maçons de la venue dans le temple d’un Frère dont le niveau de connaissance initiatique est remarquable, généralement attesté par un grade, une charge, une fonction correspondant. La voûte d’acier est jointive est poreuse, comme la fontanelle du frère entrant, à laquelle elle se superpose.

[15]             Au plan symbolique la fontanelle d’Adam s’est-elle refermée lorsqu’il fut chassé du jardin d’éden ?

[16]             « Arrivés au lieu dit Golgotha, c’est-à-dire lieu du Crâne… » (Mathieu 27,33)
 « Et ils amenèrent Jésus au lieu dit du Golgotha, ce qui signifie lieu du Crâne… » (Marc 22) ;
« Arrivés au lieu dit du Crâne… » (Luc 23, 33)
 « … pour aller au lieu dit du Crâne, en hébreu Golgotha » (Jean 18,17b).
 Le nom « Golgotha » est la transcription du mot araméen Goulgotha, « lieu du Crâne », en latin « Calvaria, », d’où le nom habituel « Calvaire »

[17]             Le Kether séphirotique semble le confirmer.

[18]             Symboliquement la lance est l’axis Mundi qui traverse le sceau de Salomon, c’est la voie montante qui rencontre le triangle descendu sur terre.

[19]            Selon la bible, alors que Jésus et les deux voleurs étaient crucifiés sur leurs croix, les chefs juifs demandèrent à Pilate de casser les jambes des condamnés pour accélérer leur décès. Les soldats romains cassèrent les jambes des deux voleurs, mais Jésus lui semblait mort. Voulant s'en assurer, un centurion Longinus transperça le flanc de Jésus avec sa lance, réalisant la prophétie de l'Ancien Testament. Il était écrit que le messie n'aurait pas d'os cassé, mais que son sang coulerait. Cet acte fut connu comme étant une preuve de plus que Jésus de Nazareth était réellement le messie annoncé par l'Ancien Testament, le fils de Dieu.

 

[20]             Habituellement, il s’agit d’un outil ou instrument qui appartint au domaine terrestre, les trois frappes s’assimilent au triangle. Pour l’exactitude symbolique, il s’adresse à la tête par la règle détournée de son sens supérieur, le marteau et non pas le maillet qu’ils ne peuvent tenir, le levier dans son usage destructeur.

[21]             Il est entendu que cette recomposition via la purification de la dissolution est à entendre au sens alchimique de la coagula pour la résurrection des corps.

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