Le chemin du cherchant
La FM. étant universelle, qu’importe le rite puisque la finalité est la même. Tout ce que nous faisons en L. n’apporte que des outils, des voies, des déclics qui doivent ouvrir l’esprit du cherchant. Il n’y a pas de solution toute faite.
En plus de ce qu’on lit dans le rituel et de ce que l’on vit lors de la cérémonie, il y a ce que chacun retient, ressent et interprète à travers sa sensibilité et son chemin de cherchant.
Si tout nous était donné sans effort, la quête de la vérité et du GADL’U n’aurait aucune valeur. Il faut travailler. Sans travail pas de progression sur le chemin de la connaissance et de la vraie Lumière qui est en nous. Nous sommes F.M. non pas par le paiement de notre capitation mais par le cœur mis à tailler chaque jour un peu plus notre pierre « philosophale ». La vérité se mérite, elle se trouve au bout du chemin parcouru.
Rappelons-nous un extrait de la fable de La Fontaine (1621-1695) : Le Laboureur et ses Enfants
Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins….
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
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Mes références sont au premier grade, et vont permettre de mieux donner le cadre du cheminement.
Avant d’aller plus en avant, remémorons-nous des bribes du rite Emulation que je pratique :
quelques passages du rituel en général :
Lors de l’initiation, la lumière physique est donnée au candidat après avoir retiré le bandeau. C’est le symbole fort d’une « nouvelle vie » spirituelle, d’une renaissance. Ce n’est pas rien !
Bien sûr nous devons chaque jour, nous attacher à respecter et faire notre, les différentes vertus morales et sociales, domestiques et civiques qui ont d’ailleurs « … l'approbation du Ciel et de la terre » ; mais certains termes, citant les temps anciens, doivent attirer notre attention.
L’insigne distinctif du M., le tablier « …est plus ancien que la Toison d'or ou que l'Aigle romaine… »
Notre institution ancienne et honorable existe de temps immémorial.
quelques passages de la P.T, en particulier, morceaux d’architecture incontournable :
Les us et coutumes des F.M. ont toujours eu une grande affinité avec ceux des anciens Egyptiens. Leurs philosophes, ne voulantpas exposer leurs mystères aux yeux du vulgaire, dissimulèrent leurs systèmes d'éducation et de gouvernement sous des signes et des caractères hiéroglyphiques, communiqués seulement à leurs GrandsPrêtres ou Mages, qui s'engageaient par un serment solennel à les tenir secrets (eux aussi s’engageaient sur des serments !).
On comprend bien qu’il faut travailler pour connaitre ou au moins espérer commencer à comprendre (prendre avec) !
Le systèmede Pythagore était fondé sur un principe analogue, comme d'autres systèmes d'époque plus récente.
La F.M., n'est pas seulement la plus ancienne, mais encore la plus honorable institution qui ait jamais existé,…
Sommes-nous humbles dans ces propos?Connaissons-nous toutes les institutions de tous les temps, même les plus discrètes ou secrètes ?
Permettez-moi d'attirer tout d'abord votre attention sur la forme de la L. qui est un parallélépipède, s'étendant en longueur de l'E. à l'O., en largeur entre le N. et le S., et en hauteurdepuis la surface de la terre jusqu'à son centre et même aussi haut que les cieux..
Nos L. sont placées en des lieux sacrés, car la première L. fut consacrée par trois grandes offrandes qui reçurent l'approbation divine.
. ..Il étendit les cieux à l'infini comme un vaste baldaquin, il disposa la terre comme un marchepied.il couronna son Temple avec les étoiles commed'un diadème, …
Une L. de F.M. est couverte d'un baldaquin céleste de différentes couleurs comme la voûte du ciel. Le moyen par lequel nous espérons y parvenir consiste en l'aide d'une échelle, appelée dans les S. E. l'échelle de Jacob.
Le F.M. qui possède cette vertu (la charité) dans son sens le plus vaste peut être considéréà juste titre comme ayant atteint le sommet de sa profession spirituelle, symboliquement une demeure céleste, voilée aux yeux des mortels par le firmament étoilé, représenté ici emblématiquement par sept étoiles.
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Nous y sommes, voilà le chemin de notre spiritualité qui nous mènera au ciel (au cosmique). En partant de la terre (le tellurique), il faut gravir les échelons de l’échelle de Jacob, mais comment ? avec quoi ?
La Bordure Denteléenous rappelleles planètes qui, dans leurs diverses révolutions, formentune merveilleuse bordure autour de ce grand luminaire, le Soleil.
Danstoutes les L. dûment consacrées et régulièrement constituées, il est un point situé à l'intérieur d'un c. autour duquel aucun F. ne peut faillir. (Nous reviendrons sur ce point).
Les trois dimensions de l’être cherchant sur le chemin de la révélation doivent être matérielles, morales, spirituelles. La plus difficile étant la dernière car abstraite, métaphysique.
Le XVIIIème siècle (1717) début de la F.M. spéculative (il y a environ 300 ans), a été baptisé le siècle des lumières, pourquoi pas, mais qu’est ce que cela veut dire, de quelle lumière parle t-on ?
De la Lumière des yeux qui se voit et éblouit quelquefois, matérielle, à l’extérieure ?
De la Lumière du cœur, morale qui brille à l’intérieur du corps de l’être, dans son âme ?
De la Lumière spirituelle qui brille au plus profond de l’esprit ?
Revenons au Temple. Le choix du site, de l’orientation, de la forme (citée supra), des proportions architecturales du Temple M. ne sont pas vraiment pris en compte initialement. Nous, FM, construisons ou adaptons les lieux en fonction des circonstances et des opportunités. (Comment une salle arrière de restaurant ou un local lambda peut être sacré ? Matériellement ou physiquement, ce n’est pas possible)
Nous sommes très loin de ce que faisaient nos ancêtres depuis la nuit de temps immémoriaux. Il faut donc projeter notre esprit si nous voulons essayer de progresser en essayant de comprendre, dès l’initiation.
Qui a le pouvoir de rendre ces lieux sacrés à part nous qui individuellement (l’unité), par notre présence en communauté, ensemble (constituant un tout), créons l’égrégore?
Transposons donc le Temple M. simplement comme la représentation symbolique d’un site actif, conçu et édifié par nos pairs, les constructeurs de cathédrales qui, par ces constructions permettaient ensuite des cérémonies (ou initiations) empreintes d’énergie et de vibrations physiques, au-delà du symbolisme.
Transportons-nous et imaginons par l’esprit, puisque nous déclarons être hors du temps lorsque nous sommes en tenue, que nous basculons dans une autre dimension, que nous franchissons cette porte cachée aux yeux des profanes et accessible au F.M. cherchant.
Ne sera pas abordée la phase préalable, indispensable à la mise en condition du candidat, avant qu’il ne frappe à la porte du Temple, le bandeau sur les yeux, le cabinet de réflexion,... Nous noterons juste que le cabinet est un retour spirituel aux sources, dans la grotte nourricière de la mère.
La partie de « notre » initiation que je vais aborder et mettre en parallèle, n’était réservée qu’à des élites choisies pour les valeurs comme en avaient les templiers, tous initiés suivant ce rituel, les compagnons de métiers et les maîtres d’œuvres pour ceux qui en avaient les capacités.
Lorsque, sur ces sites actifs ou activés par ceux qui savent, l’initiation commence, le candidat entre par le narthex, porte d’entrée située à l’occident, en étant passé au préalable sur le sésame qui contient le carré de saturne d’ordre trois et de somme 15 (3 fois 5), comme les a étudié Agrippa au début du XVIèmesiècle.
La porte est franchie dans les règles. Le candidat a marqué son empreinte dans l’entrée. Il est en résonnance avec le site. Il peut entreprendre sa marche de l’occident vers l’orient, accompagné par son guide. Il se trouve cependant dans le domaine terrestre, le tellurique, attaché aux valeurs matérielles, aux chakras du bas. Normal, il n’a pas encore évolué. C’est le début de sa renaissance dans cette nouvelle grotte, ce nouveau ventre où il va renaitre et progresser en découvrant la Lumière M. spirituelle lorsque le bandeau tombera.
Après les propos nécessaires pour sacralisé la cérémonie et demander l’autorisation de travailler à l’énergie supérieure, au GADL’U, il est ensuite dirigé vers le centre de l’édifice, là où se trouve réellement ou symboliquement le labyrinthe tracé au sol et construit dans la mythologie par Dédale. Ce labyrinthe mystérieux a pour objectif de développer le ressenti et l’intuition en connectant le candidat au plan subtil de l’astral, en l’extirpant du plan terrestre.
Le plus ancien connu, adjoint à la pyramide du pharaon au bord du lac Mœris date d’environ 1 800 ans av J.C. Il en existe plusieurs formes, ronde pour les solaires, carré pour les terrestres, hexagonale, octogonale,…nous entrainant vers les nombres et leur place prépondérante dans la connaissance du monde. Le labyrinthe n’est pas réellement tracé dans nos L. mais ne pourrait-on (ou ne doit-on) pas le rapprocher du pavé mosaïque ?
Son tracé tortueux ressemble aux méandres du cerveau, centre de pensée de l’homme, mais aussi à ses intestins centre de son corps physique desquels il doit, lors de son parcours initiatique intérieur, évacuer les impuretés. On retrouve la partie supérieure et la partie intérieure du corps humain représentant les deux nourritures spirituelle et matérielle. L’équilibre universel est présent, le blanc et le noir du pavé mosaïque aussi.
Comme le dit la citation de Jiil Purce Pietro Valenti dans le livre de Pierre Derlon « secrets oubliés des derniers initiés gitans » : La tête est le sanctuaire intérieur de temple qu’est le corps humain. Il est à la fois crée et protégé par les circonvolutions du labyrinthe qu’est le cerveau. A chacun de ses tournants, l’homme accomplit une étape de son évolution. Au centre de la spirale, il se rencontre lui-même (c’est une vue réduite) et peut découvrir alors le mécanisme du labyrinthe et du cycle de la vie et de la mort. »
Ne peut-on pas également, rapprocher le labyrinthe de certains mandalas bouddhistes, palais des déités situé au cœur de l’univers, tracé sur les mêmes bases de construction et représentant une pyramide vue de dessus. Le labyrinthe pourrait également être vu sous l’angle des nombres, mais pas ce soir.
Ne dirait-on pas que tout est lié depuis la nuit des temps, tout s’imbrique et se tisse comme par miracle ?
Le labyrinthe est un symbole très fort, il n’est pas conçu pour induire le cherchant en erreur, pour le tromper contrairement aux labyrinthe des alchimistes qui sont composés de deux ou trois voies ou possibilités : une rapide et directe au centre, associée au chemin du pauvre en connaissances (la voie sèche), une complexe et tortueuse amenant au centre qu’après un long chemin, celui du riche (la voie humide), un troisième (éventuellement) qui ne mène à rien, pour les présomptueux qui ne recherchent que l’or aveuglant.
Il symbolise le début de nombreuses paraboles : « en vérité, en vérité je vous le dis », c’est pour ça que, contrairement à d’autres, il n’a qu’un seul chemin permettant d’arriver au centre, au point où le M. ne saurait faillir. Ce point ne serait-il pas aussi l’Orient vers lequel nous allons pour arriver un jour, en franchissant la dernière porte, le dernier seuil, à l’Orient éternel d’où le chemin sera lié à celui parcouru sur terre avec plus ou moins de travail sur la taille de la pierre brute que nous sommes? Les deux mondes du visible et de l’invisible sont ainsi reliés.
Le labyrinthe est aussi présent dans de nombreuses gravures alchimiques. Fulcanelli dans son livre « Le mystère des Cathédrales » cite entre autre celui d’Amiens qui en son centre avait une large barre d’or et un demi cercle figurant le lever du soleil au dessus de l’horizon.
Dans nos LL. Le labyrinthe est présent symboliquement au centre de l’édifice, à la vertical du fil à plomb reliant la voute céleste trône du GADL’U à la terre en son centre support des F.M. cherchant.
Le candidat ne navigue pas seul, il est relié à l’extérieur par le fil d’Ariane, représenté par l’expert, le diacre ou... Ce fil n’est-il pas le lien qui unit tous les M. après leur initiation, le lien de la transmission du message oral ? Le candidat est, symboliquement, Thésée qui alla tuer au cœur du labyrinthe, le minotaure. Comme la légende de Thésée, notre conscient doit pénétrer jusqu’au plus profond de nôtre être pour vaincre les attaches terrestres qui habitent en chacun de nous. Laisser les métaux physiquement à la porte ne suffit pas, il faut aussi les laisser spirituellement. Ce cœur de labyrinthe ne contiendrait-il pas les composantes de l’Art Royal, puissance du Maître d’œuvre qui formula le Verbe ?
Voyons, ci-dessous, une représentation du labyrinthe de la cathédrale de Reims qui fut détruite au XVIIIème siècle. Que nous inspire-t-elle ?
Essayons maintenant de voir cette représentation sous un autre angle de cherchant.
Le labyrinthe est tracé dans la première partie de l’édifice, après l’entrée, à l’intérieur d’un cercle symbolique, première partie des trois figures géométriques (ou tables) de même surface, incluses dans la construction que sont le cercle (domaine de l’intuition), le carré (domaine de l’intelligence) et le double carré ou rectangle (domaine du mystique).
Aux angles octogonaux sont présents les quatre principaux maîtres d’œuvre de la construction avec leurs outils.
Avant d’atteindre le premier muni d’un cercle, le cherchant, en entrant dans le labyrinthe par l’Orient doit effectuer trois circumambulations dans le symbole, à la périphérie tout en étant très éloigné du centre.
L’accès au deuxième M.O. est rapide.
Pour aller du deuxième au troisième, le cherchant doit exécuter trois à cinq circumambulations. Les déplacements sont faits entre le pourtour extérieur et la partie centrale.
Le passage entre le troisième et le quatrième est rapide.
Pour aller du quatrième au centre, le cherchant exécute de trois à sept circumambulations pour atteindre finalement à l’Orient, la partie centrale où se trouve le Maître de l’Ouvrage, le GADL’U. Cet Orient n’est plus le même, c’est l’Orient éternel où, selon les égyptiens, l’initié devient étoile. Je ne développerai pas plus.
Au moyen âge, le labyrinthe était aussi appelé chemin de Jérusalem (la Jérusalem céleste descendue sur terre). Le parcours pouvait se faire à genoux.
Revenons à la cérémonie d’initiation dans la cathédrale (ou la L.). Nettoyé , allégé de ses scories, le cherchant ou candidat à la connaissance est ensuite dirigé sur le carré, à l’intersection de la nef et du transept, point central du symbole solaire, là ou le ciel et la terre sont en relation par une cheminée cosmo tellurique à l’énergie forte, point de respiration entre le cœur de la terre (en passant par la surface où se trouve le candidat) et le cosmos, rejetant les énergies terrestres de la vouivre portée par les réseaux souterrain d’eau. L’initié est au cœur de son être matériel et il peut s’élever si son cheminement a été bénéfique. Dans nos cérémonie, il se trouve en face du V.M..
Ne pourrait-on pas à ce stade se rappeler la célèbre phrase d’Hermès Trismégiste : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour faire les miracles d’une seule chose. »
Pour information, ci-dessous, une image du labyrinthe de Chartres. Les trois tables (ronde, carrée, rectangulaire) d’égale surface, étaient situées à l’origine dans la crypte. Elles symbolisent l’équation à résoudre de la quadrature du cercle. Cependant, la numérologie, (incontournable), aide à comprendre comment cet ensemble réuni résonne à l’unisson avec le labyrinthe pour s’approcher de la vibration sacrée.
Essayons maintenant de voir cette représentation sous un autre angle de cherchant.
Une particularité de ce labyrinthe est de naviguer dans les quatre quartiers par alternance, en s’approchant et s’éloignant du centre par trois fois, alors que souvent, le tracé passe d’un quartier à l’autre une fois que le parcours de celui-ci est entièrement effectué comme si l’on changeait de dimension, d’élément.
Les circumambulations dans le labyrinthe (ou déplacements) sont pratiquées dans les deux sens générant ainsi une spirale passant du plan terrestre (matériel) au plan cosmique (spirituel). Elles s’effectuent par des quarts ou demi-tours dans un sens et l’autre en alternance pour déconnecter le candidat de ses anciens repères terrestres. Elles sont nommées :
Sénestrogyres pour celles qui tournent à gauche dans le sens trigonométrique. Symboliquement elles permettent d’ouvrir les énergies de la terre vers le ciel (des ténèbres à la Lumière).
Dextrogyres pour celles qui tournent à droite dans le sens horaire. Elles permettent d’ouvrir les énergies du ciel vers la terre.
Cela ne nous rappelle t-il pas les rotations faites lors de l’initiation ? Ne retrouve t’on pas ici, un certain rapprochement avec la chaine d’union de rites M., mais aussi la représentation décomposée d’une dynamo celtique ?
Je ne développerai pas plus loin ce soir. La suite du circuit de l’initié ira de piliers en piliers dans l’édifice, dans un ordre précis suivant les constructions. Le rapprochement avec les déplacements du candidat de S à S est facile à faire. A chaque étape il devra progresser par des travaux de récitation ou s’il est bien conseillé par son guide, en prononçant un mot de kabbale lié au carré de saturne pour ouvrir la voie vers la prochaine étape. Il ressortira par la porte des initiés, transformé.
Plus de 4000 ans avant J.C., aucune assemblée druidique ne pouvait s’ouvrir ou se fermer sans un minimum de trois et un maximum de onze circumambulations. Le onze ayant une signification symbolique très forte liée à l’arcane XI du tarot (La Force). Ne salue t-on pas un GM par onze?
Dans certains cas, suivant le niveau du « représentant » les salutations seront ramenées à 7 ou 5.
L’initiation donnait au candidat les moyens de construire de façon opérative suivant des proportions simples et mémorisables puisque rien ou peu de choses étaient écrites, un « plan parfait » en quelques sortes. C’est vrai que la dimension spirituelle voulue et développée par les créateurs de la F.M. spéculative n’était pas autant présente.
Lorsque le cherchant se sera suffisamment élevé du matériel vers le spirituel, le un initial sera en harmonie avec le deux du pavé mosaïque. L’ombre se sera ouverte à la Lumière et les deux formeront le trois (la trinité, le ternaire) qui enferme le tout, l’unité dans l’œuf (le GADL’U). Ne sommes nous pas fils de Lumière ?
Mes BBAFF, j’ai essayé de vous emmener dans une autre dimension de l’initiation telle que je la vois, afin de nous transporter dans l’espace temps aux origines qui sont la base de réflexions récentes devenues symboliques, montrant que la F.M. (ou tout au moins ses références), existe bien de temps immémorial. Que les bribes du rituel, citées en début de planche sont des tremplins pour notre recherche, le reste du rituel aussi.
Je voudrais citer un texte significatif et sujet à réflexion, « Les deux infinis » issus des pensées de Blaise Pascal (1623-1662), texte paradoxale puisque Pascal s’appuie sur la nature, sur le concret, pour démonter des idées abstraites et en particulier pour évoquer Dieu. Il fait voyager l’homme dans l’infini, dans l’imaginaire au cours de plusieurs étapes. Il s’appuie sur l’incompréhension de l’homme (Explicite) par rapport à la toute puissance de Dieu. (Implicite). On découvre ainsi, le sens symbolique des voyages, Les frontières du visible, limite entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Il écrit :« Mais si notre vue s’arrête là, que l’imagination passe outre » démontrant les limites relatives de la connaissances humaines. L’homme par les sens ne peut pas tout savoir et tout connaître, d’où : « un néant à l’égard de l’infini.. »
Travaillons notre psyché, ensemble des manifestations conscientes et inconscientes de notre personnalité, définissant notre individualité, notre âme, notre esprit. N’oublions pas cependant, en parallèle, d’entretenir et de toujours respecter notre enveloppe et support corporels. Si nous les détruisons, notre âme et notre esprit ne pourront plus progresser sur le chemin du cherchant. Nous ne pourrons plus construire notre harmonie entre le terrestre et le cosmique, créer notre unité dans l’unité de l’univers , le tout. Soyons sages, écoutant notre corps et prenons soin de lui. Les excès sont toujours destructeurs.
Rappelons-nous en permanence que nous ne sommes qu’un iota dans l’univers. Que la naissance de la terre remonte à environ 4,6 milliards d’années, l’homo sapiens est apparu en Europe il y a environ 40 milles ans, l’écriture sumérienne il y a environ 6 milles ans, les égyptiens environ 5 milles ans.
Si l’on concrétise l’existence de la terre par une distance de 4,5 km, dans la même échelle, notre passage ici bas (100 ans) représente un dixième de millimètre c'est-à-dire trois dixième depuis le siècle des lumières, autant dire pas grand-chose par rapport au temps immémorial.
Ouvrons notre esprit, sachons sortir de notre référentiel nombriliste, égocentrique et restreint, sachons séparer l’utile de l’inutile, soyons persévérants et droits. La persévérance est pour nous, iota entre le ciel et la terre, liée à la certitude du cœur et de la croyance.
Le chemin de la Vérité et la Lumière tant recherchées ne pourra être envisagé qu’avec au moins, ces conditions indispensables et incontournables. La connaissance de la Lumière vient de la pratique du voyage.
Je finirais avec cette phrase tirée du livre de Marie Hover sur « Le Labyrinthe » ou de Gérard Mayau sur la maçonnerie dévoilée en 12 chapitres, inspirée de LUC XII.2 : « Il n’y a rien de secret (caché) qui ne doive être découvert, ni rien de caché (secret) qui ne doit être connu. Telle est la fonction d’une L. : vivre en conscience le mystère afin de le transmettre. »
J.C. OR.°.