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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 18:55

Lumiere_interieure1-1-.jpgDésirer la lumière

 

L’homme, éternel désirant, brûle de saisir ce qui ne peut être vu.

 

C’est ainsi depuis sa chute, son éloignement de sa source originelle.

 

Lorsque l’on enlève le bandeau, on est ébloui et rempli d’une totalité inexplicable qu’on tentera de connaître. La Lumière est la part éblouissante de l’unité originelle, elle est avec la parole perdue et l’Être, la déclinaison de cette dernière. Le Verbe est la Lumière de Dieu dans les évangiles.

 

La Lumière intervient dans la manifestation comme un moment unique qui éclaire le Chaos. Ainsi par le « fiat lux », l’univers cosmogonique s’éclaire.

Il faut désirer cette unité pour comprendre le principe ternaire au premier degré. Il faut vouloir remonter jusqu'à la source.

Connaître l’unité est une affaire complexe et plutôt insaisissable. Sa nature métaphysique rend la tâche ardue pour l’apprenti. Ce dernier constatera l’expression manifestée du tout par ses représentations opposées. Ces oppositions sont l’expression tangible, organisée et contingente du Chaos. Ces apparences faites d’antagonismes ne sont que l’expression différenciée de l’unité, c'est-à-dire la duplication concrète d’une abstraction pour nos faibles esprits. Du reste en relisant la Genèse on constate que le monde procède de six jours de différenciations en couples apparemment opposés, alors qu’ils sont unis par leurs origines communes !

Il est difficile, quand on démarre sur la voie initiatique, de percevoir cette subtilité ontologique. C’est la raison pour laquelle la franc-maçonnerie s’appuie sur le symbolisme constructif et graduel de l’Art Royal.

 

Le concret entre en résonance avec l’abstrait par le biais du symbole. Quoi qu’il en soit la lumière permet de voir. Elle autorise l’accès à la connaissance.

 

Nous rechercherons les traces du ternaire dans la loge maçonnique et dans la mise en œuvre des rituels.

Pour la facilité d’expression, nous scinderons en deux la recherche du ternaire. Nous commencerons par le Hékal qui est le Saint dans lequel les apprentis et compagnons peuvent se mouvoir, puis nous continuerons au Débhir qui est la source de toutes lumières éclairantes de la connaissance.

 

 

1°) Le Ternaire dans le Hékal

 

Nous partons du constat que la dualité règne dans le monde profane, c'est-à-dire sur les parvis, car c’est une lumière faite d’ombre qui les éclaire. La dualité génère à elle seule par l’incompréhension qu’elle suscite, les jalousies, les envies insatisfaites. Elle entretient les vices que le franc-maçon s’attache à combattre. Cependant l’impétrant désireux d’entrer en franc-maçonnerie est déjà sous l’emprise du trois qui semble être la règle maçonnique de base.

Il est enquêté par trois fois et on s’assure de son intention de quitter la dualité pour découvrir une autre voie, son testament philosophique répond aux trois questions fondamentales qui le situent en temps qu’homme microcosme, enfin, son admission donnera lieu à trois votes.

 

Les premiers pas ; du binaire au ternaire.

 

Les premiers pas de l’apprenti sont au nombre de trois et emmènent l’apprenti placé entre deux colonnes frontière, face au pavé mosaïque où règne l’apparence du binaire. Pour l’aspect binaire, nous observons que le Hékal est un carré long, soit un double carré.

Il y a bien une progression apparente qui nous porte du deux au trois. En soi, l’apprenti entre les colonnes figure une troisième colonne qui a pris de B et de J les caractères bibliques. Il est le troisième terme de la porte occidentale. Ledit pavé mosaïque est entouré des trois flambeaux ou colonnettes. Ce pavé, nous le savons, est l’image même de l’apparence trompeuse et c’est sur ce motif que l’apprenti tente de dessiller son regard.

C’est donc par deux paradoxes établissant le binaire comme règle apparente pour un observateur extérieur que se déroule l’entrée en loge. Ici l’observateur est acteur lui-même de la scène et doit se compter dans le tableau. Pour y parvenir, il peut compter sur ses cinq sens réactivés et purifiés par les quatre épreuves de l’initiation. La lumière de l’initiation lui indique qu’une image peut être interprétée à différents niveaux tout comme la lumière est autre chose qu’un phénomène ondulaire, vibratoire et physique. Le décollement du regard est un effort difficile qui suppose une sensibilisation, ou plus précisément une initiation. En se présentant dans la loge, l’apprenti devient lui-même le creuset du troisième terme, celui qui donne le sens à l’art des bâtisseurs. Il faut en effet construire le maçon en fonction de l’union des contraires. Grâce à lui toutes les pierres trouveront leur place dans l’édifice, y compris celle que l’on avait rejetée en raison de sa forme différente.

Faire disparaître la dualité, découvrir la ternarité qui en est la suite logique, et enfin relier cette dernière à l’unité fondatrice telle serait la finalité des trois stades de l’initiation au premier degré.

 

Les premiers indices

 

Avant d’entrer en loge, dans le cabinet de réflexion l’impétrant voit les premiers symboles qu’il interprétera plus tard. Le soufre, le mercure et le sel. C’est la première approche sensible du ternaire des éléments, face  au système binaire de la vie et de la mort représentée par le crâne et la faux d’un côté, par le blé ou le pain de l’autre. Après réflexion, le binaire lui apparaîtra moins comme une alternative (être vivant ou mort) qu’un cycle cohérent et indissociable, suggéré par le sablier que l’on retourne.

Le cycle passera par la dissolution et la recomposition alchimique des éléments. En effet, les éléments alchimiques sont les bases symboliques de la recomposition de la nouvelle pensée spirituelle de l’initié. C’est le solve et coagula, deux opérations qui s’additionnant l’une à l’autre vont purifier et métamorphoser l’initié.

Ainsi, dès le cabinet de réflexion, est instaurée l’idée que le binaire n’est qu’un élément de nature cyclique. Ce qui meurt en ce bas monde finit par renaître et que c’est le ternaire qui ouvre la voie à la recomposition. Dans les deux propositions, c’est l’unité qui est l’aboutissement.

 

La loge par son organisation et sa respiration s’organise autour du nombre trois.

Trois la compose, les trois maillets représentatifs de l’autorité égrènent l’écoulement du temps maçonnique et rythment les travaux en loge.

Les trois pas de l’apprenti le mettent en résonance, en symbiose avec les lois de la nature, qui s’invitent et s’harmonisent dans le temple.

La triple voie et la triple batterie, l’acclamation écossaise, la chaîne d’union rompue par trois secousses, viennent couronner l’implication sonore et physique du ternaire chez l’apprenti.

Le triangle présent à l’Orient qu’il soit isocèle, intégré dans le sceau-de-Salomon ou équilatéral, qu’il soit centré de la lettre G, d’un œil, ou du nom de l’ineffable, qu’il soit rayonnant ou pas, dans tous les cas, semble confirmer que le règne du ternaire s’impose et organise la loge.

 

 La loge est divinisée par le double ternaire de l’Orient, à savoir le triangle quelque soit sa forme et la triade Soleil, Maître de loge, Lune.

On peut les considérer comme les symboles du Verbe divin, qui, selon le prologue de Saint-Jean, est la vie qui est la lumière des hommes.

 

Tenir le cap

 

Les voyages de l’impétrant en loge le font cheminer du binaire vers le ternaire. Entre les deux colonnes binaires, il doit progresser alternativement de l’Occident à l’Orient et inversement, on lui présente le tableau de loge posé sur un pavé mosaïque archétype de la dualité apparente. Dans ces voyages il n’est pas livré à lui-même, on l’accompagne pour lui faire découvrir les mystères de l’initiation. Dans son cheminement il est « tenu ». Il découvre les trois épreuves et sa circumambulation solaire se fait autour des trois flambeaux Sagesse, Beauté et Force.

 

Tenir le cap seul n’est pas chose aisée, c’est pour cela que l’initiation se déroule toujours dans un milieu collectif. C’est ce qu’illustrent parfaitement les trois pas rectilignes, retenus et rigoureux de l’apprenti. Dans toutes les circonstances de son initiation, on navigue du binaire au ternaire comme si le premier barreau de l’échelle initiatique était de se détacher de l’apparence bipolaire des choses[1]. L’initié doit dépasser l’aspect simpliste des formes et des concepts pour ouvrir la troisième voie. C’est la traversée du pavé mosaïque qui indique que le chemin à suivre se fait sur le fil du rasoir. Comment poursuivre son chemin et ne pas tomber dans la simplification du noir ou du blanc, qui au final ne sont que les deux expressions d’une même réalité ? Il faut outrepasser les antagonismes apparents.

Voir autrement pour voir plus loin. La vision globale est l’enjeu du voyage du couchant vers le levant, l’Occident vers l’Orient.

 

Cette vision globale lui sera donnée à la fin des trois voyages.

 

Les moyens à sa disposition

 

L’initié sur le chemin n’est pas livré à lui-même, il est encadré dans son parcours puis instruit par son second surveillant.

Il dispose d’un outillage qui va l’aider à prendre conscience de lui-même.

Le maillet (volonté agissante) et le ciseau régulièrement aiguisé (discernement réactualisé dans l’action) accompagnés suivant les rites du levier (puissance mesurée) ou de la règle (loi universelle et travail journalier) vont lui confirmer que le principe s’exprime dans l’application. Si les deux mains prennent séparément le maillet et le ciseau pour opérer sur la matière, elles s’unissent pour la maîtrise mesurée du levier ou l’application juste de la règle. Ces deux outils ou instruments s’utilisent à deux mains, consacrant la volonté agissante et le discernement dans l’action comme synthèse du premier degré. Il y a alors passage du 2 au 3 dans l’unité agissante d’un corps. Au départ le maçon utilise deux outils complémentaires puis unifie ses capacités dans l’application d’un seul. Ce troisième outil ou instrument du grade consacre l’unité de l’action et de la réflexion.

 

Au grade de compagnon, il en est de même, il y a toujours trois outils ou instruments qui permettent l’exercice de synthèse, et l’expression concrète, mais cette fois-ci axiale, symboliquement dirigée vers l’unité originelle. L’ennéade des outils donne à chaque grade 3 outils et instruments spécifiques du grade considéré, soit 9 au total.

Pour être plus précis, le système ternaire renvoie l’alternative basique à un concept unificateur et synthétique, qui est la source de cette binaritée et qui trouve son expression dans un troisième terme, expression unitaire de la dualité. L’action et la réflexion se trouvent unies comme le corps et l’esprit, l’union faite par un troisième terme qu’il nous appartient de définir.

 

Ainsi le Un initial est en prise directe avec le trois synthétique. Le trois est la traduction concrète du Un métaphysique, dissimulé à nos sens.

 

En Franc-maçonnerie la truelle est l’outil-symbole le plus puissant (au REP) par ses capacités à lisser les joints et unifier. Il est connu au tableau de loge du compagnon. Entre les mains du maître de loge, il est le dernier des outils opératifs à l’usage des maîtres. La truelle permet de faire le joint entre l’analyse et la synthèse, et d’échapper au point de vue extrême. À certains rites, il est aussi présent sur l’autel du Vénérable. On regrettera l’abandon par d'autres, de ce symbole qui permet en tout état de cause de franchir la frontière de la dualité, d’unifier deux individualités en une seule entité. De résoudre les oppositions en loge.

 

La truelle lisse les joints, amoindrit la différence et la singularité dans un but d’harmonie commune. Le joint et le surfaçage donnent à l’ensemble construit une harmonie et une homogénéité alors même que chacune des pierres que compose l’ouvrage est aussi différente de sa voisine que les maçons eux-mêmes. On remarquera par ailleurs sa forme triangulaire et triunitaire, entre en résonance avec le symbole du soufre…

 

 

Le cadrage divin

 

L’apprenti fait son serment la main droite dégantée sur le prologue de l’Évangile selon saint Jean sur lequel est posé l’équerre et le compas. La loi universelle est présente en loge. Ici on touche à la ternarité qui fonde l’initiation de métier. Plus que les outils mis à disposition, c’est la loi sacrée qui irradie l’équerre et le compas. L’esprit et la matière n’ont pas à être distingués de manière binaire, dans la mesure où on est capable d’en interpréter la source ontologique. De la même façon, c’est la loi universelle qui préside à nos réflexions et à nos actions. C’est encore une forme de polarité qui s’offre à nous : Du binaire de l’équerre matière et du compas esprit, l’apprenti comprend qu’ils sont indissociables et forment une seule et même pièce qui trouve son souffle dans la loi sacrée. C’est ce que j’appelle le cadrage divin de l’initiation, ce qui n’entraîne pas nécessairement la croyance en une quelconque religion. Nous sommes ici à la source même de la ternarité. Le trois est l’expression concrète du divin et ne se conçoit qu’a l’aune de son texte sacré. Sans ce texte, le ternaire ne serait qu’une projection mathématique. Avec ce texte, il devient une projection ontologique.

 

L’unité ontologique et la ternarité ont un lien direct. À l’abstraction métaphysique, de l’unité originelle répond l’aspiration haute d’une synthèse.

C’est le cadrage divin qui permet le dépassement de toutes les oppositions binaires et de toutes les apparences.

Toute opposition apparente n’est l’expression bipolaire d’une même entité.

 

 

 

Tripartition unitaire ou l’âme de l’initié

 

La franc-maçonnerie spéculative reformule la tripartition du monde en Ciel-Homme-Terre.

Oeuvrant dans la matière, l’apprenti doit traduire au concret l’inspiration haute. Pour y parvenir, les anciennes sociétés initiatiques ont établi des bornes interprétatives et comportementales qui jalonnent le parcours initiatique. Ces bornes règles sont les trois colonnettes Sagesse, Beauté et Force. Elles viennent compléter les deux colonnes J et B, elles indiquent la méthode d’application de la règle divine dans le travail de la matière dont on sait qu’il est un travail sur soi. Ce travail se fait sous l’égide de la Sagesse qui est une inspiration venue d’en haut qui s’applique à nos travaux, de la beauté ou de l’harmonie qui met en adéquation la forme dans ses rapports divins, de la force pour soutenir et achever l’édifice idéal.

Les trois mondes se superposent.

De la terre vient la force, du ciel vient la sagesse, et la beauté, l’harmonie est l’empreinte du divin sur la terre. Le maçon est cet intermédiaire, il doit donner à sa pierre la forme parfaitement harmonieuse qui s’insère justement dans le temple en construction. Les trois termes ainsi choisis par nos anciens sont encore l’expression de la triunité. Le maçon reçoit la force et la sagesse et se doit de les conjuguer harmonieusement.

C’est bien la méthodologie philosophique du maçon qui est ici synthétisée en trois termes. La sagesse vient d’en haut, la force vient d’en bas et la beauté organise la rencontre du haut et du bas. Ainsi le ciel et la terre ne sont plus en opposition, ils se marient dans une polarité axiale. Le ciel et sa sagesse se marient à la force de la terre. Ils sont les deux pôles de l’harmonie.

Au plan concret c’est l’imagination, qui mêlée à la raison exprime l’intelligence du cœur.

Cette intelligence du cœur est l’expression de l’âme. Cette âme est le souffle de la vie dans le corps de matière et y fait entrer l’esprit. Nous retrouvons la tripartition chrétienne du corps de l’âme et de l’esprit. 

 

Confirmation autour du tableau de loge au REP

 

La cérémonie d’allumage des feux autour du pavé mosaïque est une création des loges jacobites qui remonte aux années 1760. Autrefois les trois chandeliers étaient déjà allumés avant d’entrer en loge. Ceci plus par nécessité pratique. Cette pratique évolua lorsqu’il fallut justifier la descente de la lumière du Debhir dans le Hékal par le truchement du chandelier du Maître de loge. Dans les loges continentales, ce dernier faisait partie des trois grandes lumières de la Loge avec le Soleil et la Lune. L’intercesseur allumait en silence les trois colonnes en un tour et en silence. Ainsi la lumière éclairait les colonnes. Le RER reprit et développa ce système de l’allumage des feux. Ce système fut imité par les autres rites

 

De tout ce qui précède nous devons rechercher les éléments qui attestent de cette élévation de l’âme de l’oeuvrant dans la matière, vers une transcendance de l’esprit. Pour l’apprenti, ce travail se fait en passant du deux au trois.

 

Il va donc s’agir de faire un rapprochement entre les deux colonnes frontières B-J et les trois flambeaux ou colonnettes. Nous pensons en effet qu’un lien existe. Au premier degré, il faut étudier aussi les rapports existants entre les trois flambeaux et les colonnettes dessinées sur le tableau de loge.

 

 

Le premier flambeau est dédié à la Sagesse illuminatrice du Hékal pour cette occasion. Situé à l’angle Sud Est, il représente le Vénérable qui pourra œuvrer dans le Hékal à partir du Debhir, lorsque les trois flambeaux seront allumés. À sa mission de sagesse, correspond sur le tableau de loge la représentation d’une colonnette architecturée de style ionique.

 

Puis vient l’allumage du flambeau Beauté (au REP) synonyme d’harmonie, à l’angle Sud Ouest auquel le second surveillant vient chercher la lumière en quittant sa colonne J. Ce dernier a en charge l’instruction des apprentis. Outre leur apprentissage, il doit veiller que leurs travaux s’harmonisent dans une œuvre collective. Le flambeau Beauté complète et « éclaire » le mot sacré qui est Jakin au REP, qui signifie « Il établira » ou du moins dans notre rituel « Ma force est en Dieu ». La force virile de l’apprenti doit s’harmoniser avec l’idée divine qui vient de l’Orient. C’est le sens de la traduction de Jakin par la beauté. C’est aussi le chemin de la force habile et en harmonie avec l’œuvre commune, avec l’imago Mundi de la loge et donc la « Création ».

Il est représenté sur le tableau de loge par une colonne de style corinthien considérée comme la plus belle. Nous sommes ici dans le règne de la puissance matérielle en harmonie avec la volonté divine.

 

Pour finir, à ce rite on procède à l’allumage du flambeau Force, qui implique la notion d’achèvement de l’ouvrage à l’angle Nord Est correspondant au plateau du Premier Surveillant. Si la beauté est le travail de la forme qui tend vers l’idéal, il faut beaucoup de force et de volonté pour achever l’ouvrage jusqu'à la dernière pierre. La dernière pierre sera la clef de voûte qui donne la cohérence et solidifie la totalité de l’ouvrage.

En elle résident conjointement les qualités Sagesse Beauté et Force. Sans elle tout s’écroule ou du moins le temple est inachevé. Cette volonté vient redoubler la signification du mot sacré « Boaz » qui au REP qui signifie « dans la force ». Comme pour le flambeau beauté, il y a ici un allumage des feux ordonné et équilibré. La redondance de la force donne l’idée d’une opiniâtreté dans l’affirmation du but. La traduction de Boaz dans notre rituel s’en trouve accentuée, nous retenons pour la signification de Boaz « Persévérance dans le bien » et le beau, devrait on rajouter. Le Premier surveillant doit exprimer une détermination.

 

Si nous conjuguons Sagesse, Beauté et Force avec J et B, on obtient le principe de perfection appliqué à la nature de l’homme, source de progrès.

 

 

Achever la construction du temple, sans oublier l’esthétique qui doit s’allier à la force dans l’action sur la matière. La pierre doit s’insérer harmonieusement dans un bel ensemble, mais l’ensemble doit s’achever. C’est la conscience d’un tout microcosmique pour les deux premiers degrés qui prévaut. La représentation sur le tableau de loge est une colonnette de style dorique conçue comme la colonne la plus solide.

 

C’est ainsi que s’établit un lien entre la lumière venue du Debhir dans le Hékal et son expression ternaire dans le microcosme des bâtisseurs du temple.

 

La ternarité de la lumière ainsi posée, à l’aune de la volonté divine exprimée par J et B, installe la perfection de soi comme vision du Chef-d’œuvre à bâtir.

(...)
 
E.:R.: ( à suivre 3ème partie: La lumière du Debhir.)

[1]              Dépasser l’apparence binaire n’exclue pas se s’en saisir comme on saisi les deux lisses d’une échelle pour gravir les échelons. On réalise ainsi l’union par synthèse. Voir à ce sujet le symbolisme de l’échelle et de la lettre H dans certains grades supérieurs.

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