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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 23:25

Selon le Larousse le mot chemin renvoie à plusieurs notions : outre la voie établie pour mener d’un lieu à l’autre, le chemin est aussi la piste que l’on trace, la direction que l’on prend, la distance à parcourir mais aussi la voie suivie pour atteindre un but, la progression d’un état à l’autre et l’ensemble des étapes qui mènent à ce résultat.

Toujours selon le Larousse, le cheminement, action de cheminer, se définit par une progression ou une évolution longue et régulière mais aussi comme l’ensemble des étapes d’une réaction séparant l’état initial de l’état final.

Ces définitions nous amènent à envisager le chemin et le cheminement non pas du seul point de vue physique ou géographique mais aussi et surtout spirituel puisque les mots chemin et cheminement, dans la majorité de leur acception, font référence à un processus mental étroitement corrélé aux notions d’évolution et de progrès pris dans le sens le plus large du terme.

En choisissant de frapper à la porte du Temple le jour de son initiation, l’impétrant s’est déjà mis en marche sur le chemin entamé lors de son passage sous le bandeau pendant lequel il a du mettre à nu ses motivations. Il montre son désir de redonner une direction à sa vie et d’aller vers un progrès individuel dans un cadre collectif et fraternel. Il suit le long chainage de transmission initiatique qu’est la franc-maçonnerie et y mènera son propre chemin étape par étape.

Pour évoquer le chemin et le cheminement initiatique que nous propose la franc- maçonnerie je chercherai, dans un premier temps, à comprendre quelle est la symbolique archétypale et fondatrice du chemin. Dans un second temps j’aborderai le cheminement initiatique par le biais des outils donnés à l’initié et les voyages symboliques qui lui sont proposés. Enfin j’exposerai en quoi le grade de compagnon est une étape sur le chemin initié par l’apprenti et comment le cheminement accompli à ce grade, symbolisé par l’entrelacement entre équerre et compas sur le V.°. L.°. S.°., nous permet de cerner un peu mieux le but de notre périple.

I – La nature archétypale et symbolique du chemin.

La plupart des historiens s’accordent pour reconnaitre qu’un des foyers de néolithisation ou sédentarisation de l’homme se situe dans le « croissant fertile » qui va de la Mésopotamie à l’Egypte dans une période qui va du XIème au VIIème millénaire avant J.C. Cette date relativement récente dans l’histoire de l’humanité explique sans doute que l’homme ait gardé dans son imaginaire collectif le souvenir de sa très longue période de pérégrinations en tant que chasseur-cueilleur nomade ainsi que des très longues marches des peuples de cette zone au cours des siècles en raison des variations climatiques.

De ce fait il n’est pas étonnant que les textes Bibliques rédigés vers le VIème siècle avant J.C. reprennent de façon allégorique dans les chapitres 12 à 26 de la Genèse le chemin parcouru par Abraham et son peuple, sur la parole de Dieu, à travers cette immense zone géographique. L’appel de Dieu que nous raconte la Genèse commence par la formule « lekh lekha » en hébreu qui signifie littéralement « va pour toi » ou « va vers toi » et que l’on pourrait exprimer sous la forme « va, sur ton propre chemin » nous montre ainsi que « l’image du chemin est le symbole de la quête de l’Etre » (Encyclopédie Universalis) et le chemin, l’image archétypale que l’être humain se fait de lui-même en tant qu’être en recherche…

Le chemin évoque donc pour l’homme une traversée des ténèbres, de l’ignorance et de ses doutes pour aller vers la lumière de la connaissance.

Dans cette acception le chemin est donc un chemin initiatique si l’on donne à initiation le sens « d’orientation ».

L’homme sédentaire n’a pas renoncé à se mettre sur le chemin. Le pèlerinage, qui remonte selon les historiens à 2400 ans avant J.C. sur le site de Stonehenge en Angleterre, s’est développé dans la quasi totalité des cultures. Il réunit des croyants qui se déplacent, le plus souvent à pieds, vers des lieux qu’ils considèrent comme sacrés.

Dans le monde chrétien les pèlerinages « au long court » -vers Jérusalem ou vers Rome- se développent jusqu’au XVème siècle. Ils régressèrent ensuite, accusés de favoriser l’idolâtrerie, le commerce de reliques et le trafic d’indulgences au moment où renaissait le message des pères fondateurs de l’église. C’est ce qu’exprima le moine Thomas a Kempis dont la maxime «qui multum peregrinantur, raro sanctificantur » littéralement, ceux qui voyagent beaucoup se sanctifient rarement, affichant ainsi la volonté de privilégier à ces pérégrinations, le pèlerinage spirituel et intérieur. Il faut néanmoins préciser que les pèlerinages de proximité subsisteront pendant toute cette période.

Aujourd’hui encore les pèlerinages se perpétuent un peu partout dans le monde. Sans doute parce que, des rives du Ganges à la Mecque, en passant par Lourdes ou Compostelle, trois éléments se conjuguent pour fonder le caractère particulier du pèlerinage : il faut un lieu, un chemin et un but sacré. Leur conjonction permet de dépasser l’horizontalité terrestre sur laquelle se déplace le pèlerin pour accéder à une autre dimension qui se traduit par un chemin spirituel qui dépasse l’élément fondateur du sanctuaire visité.

En effet le pèlerinage se vit comme une épreuve de détachement et d'arrachement à ses repères afin de trouver un nouvel équilibre voire un nouvel art de vivre. Cet abandon des repères oblige à se départir des schémas de pensée routiniers et sclérosants. Le pèlerin sur le chemin vit en ce sens une sorte de rite de purification de la conscience qui se dépouille de ses métaux, pour reprendre une expression chère au Maçon, et qui aspire à la conquête d’un état nouveau.

C’est pour cela sans doute que le pèlerin de retour de Compostelle est souvent représenté avec un livre ouvert, symbole de la connaissance révélée…

De tout ce qui précède nous pouvons retenir que le chemin et le cheminement sont des symboles d’espérance et de quête d’absolu.

Héritière des archétypes fondateurs de l’humanité il est normal que la franc maçonnerie ait inclus dans son corpus initiatique la notion de chemin et de cheminement à travers les « voyages » qui permettent à l’impétrant de se mettre sur le chemin de la lumière ou de la connaissance sans se voir imposer de façon dogmatique le but ou la destination ou l’itinéraire même de son voyage intérieur.

Guidé par des symboles et par un rituel immuable dont le principe est la recréation du monde à chaque tenue, le cheminement initiatique que nous propose la Franc Maçonnerie se parcourt sur le chemin de l’esprit…

Enfin il n’est pas inutile de se rappeler les associations de métiers en Occident, organisées en guildes et confréries depuis le Xème siècle qui permettaient la transmission du savoir-faire professionnel par cooptation et initiation. Les maçons, bâtisseurs d’églises et de cathédrales formèrent très vite un métier à part protégeant les secrets professionnels de l’art de bâtir et devinrent, dès le XIIIe siècle, des francs-maçons, « franc » ayant le sens de libre et traduisant la possession d’un statut personnel et professionnel indépendant des juridictions seigneuriales et féodales.

La franc-maçonnerie dans sa forme spéculative s’appropria le symbolisme de la construction et de ses outils mais aussi la philosophie des compagnons constructeurs de cathédrales qui était « ce que tu fais te fait » ainsi que leur tradition initiatique d’apprentissage et de solidarités afin que ses membres puissent construire, en eux, le Temple idéal de Salomon en harmonie avec eux-mêmes, le monde et ce qui les dépasse.

II- Le cheminement initiatique proposé par la Franc-maçonnerie.

La maçonnerie moderne ne donne pas à l’initié le parcours à suivre ni le but précis de son cheminement. Cependant elle lui propose par une méthode basée sur la transmission de symboles, dans le cadre d’un rituel strict, de construire sa propre réflexion. L’interprétation de ces symboles par un processus de pensée analogique ou métaphorique permet des interprétations à différents niveaux de la conscience ouvrant la voie à la pensée complexe.

Ainsi les outils confiés à l’initié, communs à tous les bâtisseurs, sont porteurs de signifiants et peuvent être considérés comme des vecteurs communs de valeurs, valeurs sur lesquelles doit être érigé notre temple intérieur et qui président aussi aux règles de la construction du temple de l’humanité.

L’apprenti a appris l’usage du ciseau, du maillet et du levier. Le compagnon découvre, dans le temple et non plus dans la loge, l’usage du niveau, de la perpendiculaire et de la règle à 24 pouces.

Cet usage opératif sur la pierre, transposé au travail que le F.°. M.°. opère sur sa conscience, l’amène à se perfectionner, à s’interroger sincèrement sur des questions morales comme la droiture, la justice, et l’égalité et de la nécessaire élévation spirituelle auquel le cheminement initiatique doit conduire.

C’est par son approche symbolique et graduelle accompagnée d’un rituel immuable que la F.°. M.°. nous met sur la voie du cheminement initiatique

D’abord par l’initiation, commune à tous les frères, qui permet un changement d’état et ouvre le chemin de la transformation de l’individu.

La cérémonie d’initiation permet de passer des « ténèbres à la lumière » c'est-à-dire de modifier tant notre manière de penser que de vivre en se débarrassant de tous les préjugés accumulés dans la vie profane ce que Mircéa Eliade traduit par « la modification ontologique du régime existentiel ». Cependant la contemplation de la lumière n’est pas un but en soit. Cette lumière retrouvée doit nous conduire à agir avec morale, éthique et justice en retrouvant en nous ce qui est sagesse, beauté et force.

Mais tout cela ne peut se produire par la seule magie de l’initiation, il faut du temps, de la patience et du travail pour progresser dans ce chemin et passer du virtuel au réel. C’est ce que je comprends de René Guénon pour qui « entrer dans la voie, c'est l'initiation virtuelle », « et suivre la voie, c'est l'initiation réelle ».

Mais le cheminement initiatique passe aussi par des voyages symboliques aux grades d’apprenti et de compagnon car, selon Daniel Ligou, dans son Dictionnaire de la franc-maçonnerie : « le voyage est l’épreuve de l’homme, c’est à la fois une nécessité de sa condition, le moyen de son émancipation, l’occasion de faire ses preuves, de découvrir d’autres aspects du monde et de soi-même ».

L’apprenti, par ses voyages, va être mis en contact avec les quatre éléments, la terre, l’eau, l’air et le feu, sources de tout ce qui est, qui évolue et se transforme. Ces épreuves sont largement inspirées par les quatre opérations du Grand Œuvre alchimique : putréfaction, purification, dissolution et transmutation-régénération.

Ces voyages lui enseignent que « c’est en descendant au plus profond de lui-même que le franc-maçon peut trouver cette base solide qui lui permet de se réaliser pleinement ». (Viviane Starck)

La mise en scène du rituel est forte, il s’agit de frapper l’esprit : ensuite l’apprenti prendra place sur la colonne du Nord et, dans la pénombre et le silence, mais à l’écoute de ses frères et dans l’observation de ses ainés, il entamera son cheminement spirituel.

Le compagnon effectue 5 voyages de probation au cours de la cérémonie d’élévation.

Le 1er voyage, celui de la reconnaissance, marque la reconnaissance de l’appartenance de l’impétrant à la communauté formée par les maçons par un langage et une gestuelle symboliques communs acquis pendant l’apprentissage. Il est renforcé par le second voyage, dit de l’intégration, qui met en exergue l’harmonie du demandeur avec ses frères par la maitrise commune de la marche et sur la connaissance partagée du mot dont le sens n’apparait que par une épellation partagée, en miroir, qui symbolise « l’intégration des deux frères dans l’unité » (Eric Rom.°.).

Les 3ème et 4ème voyages, respectivement de la révélation et de l’appropriation, sont une étape importante :

D’une part parce que l’impétrant découvre la Pierre Cubique ce qui « formalise un changement d’état avec l’apparition de la forme normée » (Eric Rom.°.) et l’invite à réfléchir à la place de cette pierre et donc de lui-même dans ce temple en cours d’édification, cette œuvre collective dont le ciment est constitué par la fraternité.

D’autre part, parce que le travail sur la pierre brute, réitéré lors de ces voyages, est à la fois extérieur et intérieur, physique et psychique, sur soi bien sûr mais aussi « dans la destination de soi » au regard de l’œuvre collective.

Enfin parce que ce travail sur le cube, forme parfaite, « expression ternaire de l’unité sur un plan manifesté » nous invite à nous interroger sur les lois qui régissent cette perfection et leur essence divine.

Le 5ème voyage, dit de l’incorporation permet de passer de la masse des apprentis à la classe des compagnons dont le signe est divulgué et partagé. Son regard s’est métamorphosé et lui permet d’appréhender le monde avec le cœur, siège spirituel de la part de divin en lui qu’il va tenter de faire rayonner par ses actes mais aussi par les mots puisque la parole lui est redonnée.

Il est important de préciser qu’au R.°. E.°. P.°. l’impétrant accomplit les 5 voyages les mains libres car il est considéré « comme suffisamment instruit dans la pratique de l’art » privilégiant ainsi le voyage purement spirituel. Ainsi le futur compagnon qui « transforme » la pierre brute en pierre cubique par son travail réitéré vit symboliquement une « métamorphose » qui marque son adéquation entre son état intérieur et la lecture harmonique du monde.

Il faut noter le rapprochement, dans une spirale montante, des 5 voyages qui se font du Nord au Midi, autour du centre, dans le sens des aiguilles d’une montre, de l’ascension des 5 marches qui leur succède et de l’apprentissage de la marche du compagnon qui permet de passer de la ligne au plan. Cette spirale, à l’image des outils confiés au compagnon, permettent d’associer horizontalité et verticalité. Par cette déambulation circulaire autour du pavé mosaïque l’impétrant explore le chemin de la Connaissance symbolisée par le cercle. Par l’ascension des marches il prend de la hauteur et accède à un nouveau point de vue qui lui permet de construire un lien entre l’humain et le divin, rejoignant le principe hermétique de « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour réaliser le mystère de l’Unique. »

III- Le grade de compagnon : une étape sur le chemin.

Si le grade de compagnon est une étape sur le chemin initié par l’apprenti il me semble important de comprendre si le cheminement accompli à ce grade et si les outils et symboles qui lui sont dévoilés lui permettent de cerner un peu mieux le but de son périple.

L’apprenti commence son chemin initiatique par la découverte du trois qui lui permet de dépasser l’opposition binaire par la conception d’un troisième terme unificateur. Le compagnon poursuit son cheminement par l’appropriation du cinq, élément qui englobe et réunit les 4 éléments (terre, air, eau et feu) et leurs propriétés respectives (froid, sec, humide et chaud). Ce conciliateur, c’est la quinte essence, le 5ème élément ou l’Ether qu’Aristote considérait comme le plus supérieur des éléments, l'assimilant au ciel et au mouvement circulaire éternel et parfait des astres. Cette vision symbolique se retrouve dans bien des civilisations notamment indiennes et bouddhistes.

Pour nous F.°. M.°. cette notion d’Ether nous ramène au centre et donc à l’unicité du tout, si nous le considérons comme l’émanation du centre de la croix, le point central unificateur des quatre éléments. Dans le chemin spirituel que nous avons entrepris nous pouvons donc appréhender la recherche du centre comme un but à atteindre

Nous retrouvons cette volonté de découvrir le centre dans la symbolique du Sceau de Salomon, mais aussi dans l’Etoile à cinq branches et dans la Pierre Cubique à Pointe qui nous sont révélées au grade compagnon lors de la transmission orale à l’orient du « compagnon entrant ».

Cette transmission insiste sur la nécessaire maitrise de la Géométrie – littéralement la science de la mesure de la terre- en 5ème position sur l’échelle des arts libéraux et qui permet l’édification de chefs d’œuvres architecturaux à la gloire de Dieu en même temps que s’élève l’âme de « l’œuvrier » qui travaille à la réalisation harmonique de l’ouvrage.

La géométrie nous enseigne que nous pouvons tracer dans un cercle un pentagone régulier, c'est-à-dire dont tous les cotés et tous les angles ont la même mesure.

C’est une figure d’or car la proportion entre une diagonale et un coté est le nombre d’or, cette proportion que les sculpteurs grecs ont considérée comme la plus harmonieuse. De ce pentagone nait le pentagramme –l’étoile flamboyante- par le tracé des diagonales du pentagone.

Dans ce pentagramme d’or où se tient « l’homme de Vitruve » dessiné par Leonard de Vinci le corps de l’homme a pris une signification divine. En ce sens on peut considérer cette étoile comme semblable à l’homme ou la penser comme le miroir de l’Homme puisque tous deux régis par les mêmes lois de la géométrie sacrée.

L’étoile flamboyante nous amène vers le centre puisque que l’on peut tracer en son centre une nouvelle étoile et dupliquer cela comme des poupées russes jusqu’à atteindre le centre. A l’inverse le tracé du cercle qui permettra de dessiner l’étoile flamboyante est une des expressions de la manifestation créatrice du centre. A cet égard le centre peut s’envisager comme de nature divine.

L’Etoile Flamboyante est elle un guide sur le chemin de l’initié en lui faisant prendre conscience de la part de divin cachée en lui et l’amenant à privilégier les valeurs qui conduisent à l’harmonie et la sagesse et de lui redonner foi en lui et en l’homme ?

La recherche du centre ne passe-t-elle pas par un changement de hauteur de vue ou de double vue ? Par un autre regard ? N’est pas ce qu’Edgar Morin qualifiait de pensée complexe ? Le chemin que nous parcourons avec nos FF.°. n’est il pas d’appréhender le monde d’une façon plus juste parce que non déformée par le prisme du dogme ?

C’est à ce stade de mon cheminement que je me trouve aujourd’hui ; un cheminement fait de questionnements, de réflexions sur les symboles qui ornent le temple et que je tente de m’approprier pour avancer…

Ce chemin sera d’autant plus long que j’ai saisi qu’on ne maitrise jamais un grade. Que le passage d’une rive à l’autre ne signifie pas que l’on a arpenté chaque parcelle de la rive d’où l’on vient et qu’il faudra y retourner inlassablement. Il faudra, comme le pèlerin, suivre les pas des FF.°. qui nous ont précédés dans le chemin des « cherchants » et tenter d’ouvrir la route à ceux qui nous suivront.

L’apport le plus concret de ce cheminement personnel maçonnique c’est l’enrichissement de ma pensée par le travail sur la Tradition, prise dans le sens de conscience collective, et qui puise sa source dans des archétypes communs, universels et a dogmatiques. C’est cette Tradition que mes FF.°. me transmettent à chaque tenue en présentant leurs travaux, m’ouvrant ainsi des portes vers le savoir-être, étape indispensable pour pouvoir un jour peut être approcher la Connaissance.

Je conclurai par la définition qu’Edgar Morin donne de la pensée complexe à laquelle à mon sens nous amène la Franc Maçonnerie dans le cheminement de l’esprit : « la pensée complexe est tout d’abord une pensée qui relie. C’est le sens le plus proche du terme complexus (ce qui est tissé ensemble). Cela veut dire que par opposition au mode de penser traditionnel, qui découpe les champs de connaissances en disciplines et les compartimente, la pensée complexe est un mode de reliance. Elle est donc contre l’isolement des objets de connaissance; elle les restitue dans leur contexte et, si possible, dans la globalité dont ils font partie »

N.°.B.°. R.°.L.°. "La Lumière Écossaise"

Sources

  • Thomas a Kempis, Imitatio Christi, livre I, chapitre 23, § 4 : "qui multum peregrinantur, raro sanctificantur".
  • Viviane Starck, L’Allégorie alchimique dans la loge symbolique du R.E.A.A., Editions de la Hutte (2013), page 122
  • René Guénon, Aperçus sur l’initiation, Editions Traditionnelles (2004) Chapitre XXX - Initiation effective et initiation virtuelle- p 198 à 201
  • La Revue du Maçon N° 8, Traditions et symboles, Editions du Maçon (2015)
  • La Revue du Maçon N° 4, Traditions et symboles, Editions du Maçon (2012)
  • Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Editions PUF (2006)
  • Eric Romand, Le livre de l’apprenti, Editions du Maçon (2013)
  • Eric Romand, Le livre du compagnon, Editions du Maçon (2014)
  • La pensée complexe : Antidote pour les pensées uniques - Entretien avec Edgar Morin. (Nelson Vallejo-Gomez, Diplômé de Philosophie, Conseiller Culturel adjoint près l’Ambassade de France à Lima Pérou) dans Synergies Monde N°4 année 2008 pages 249 à 262.
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