Solstice de la St Jean d'été et symbolisme de la Rose
Une majorité de Loges fêtent deux fois la St-Jean, lors des Solstices d’Été et d’Hiver.
Les loges sont en principe libres de Rituels pour cette célébration.
Lors de ce rituel, certains vont fleurir l’autel de roses blanches.
Par le fait que nous sommes une Loge symbolique, il y a lieu de considérer la rose comme un symbole universel qui trouve une expression particulière dans notre loge.
La fête des deux Saint-Jean.
Il convient de revenir sur le symbolisme lié à la fête des deux Saint-Jean. La lumière étant connue et reconnue par les bâtisseurs, c’est en fonction d’elle que l’on décidait de l’emplacement des ouvertures dans les murs, ainsi que des vitraux. Il y a lieu de savoir que deux jours par an la lumière solaire présente un intérêt particulier.
Le jour le plus court de l’année correspond à la fête de St-Jean l’évangéliste appelé solstice d’hiver et le jour le plus long correspond lui à la fête de St-Jean Baptiste appelé solstice d’été. Le solstice d’Hiver commence la phase ascendante du cycle annuel lorsque le soleil entame son déclin avec le solstice d’été.
Ces deux saints ont une valeur symbolique importante en maçonnerie, ainsi que de leur place dans
le calendrier
C’est en effet un point de retournement du cycle des saisons et du temps cyclique. Le temps cyclique est parfaitement représenté dans les loges symboliques avec le cycle lunaire et solaire, avec les travaux qui s’effectuent de midi à minuit, etc.
Les points de retournement sont présentés dans le cabinet de réflexion par le renversement du sablier et par la faux et la graine pour la mort qui fait place à la vie…
Saint Jean-Baptiste, fut surnommé le « Baptiste » parce qu'il baptisait dans le Jourdain et Jean le Précurseur prêchait le renoncement et le repentir, celui-ci étant le Saint Jean de l’Ancien Testament de l’ancien cycle. C'est pour ses idées de fraternité et de justice qu'il fut décapité sur l'ordre d'Hérode d’où le sens ésotérique pour nous, Maçons, car sa décapitation marque la fin du cycle.
Il s’agit d'un signe qui nous invite à penser différemment, non plus avec nos habitudes et nos préjugés, mais avec notre nature spirituelle. Il faut se purifier avant d’entrer dans la lumière du nouveau cycle.
La Maçonnerie moderne ayant une origine chrétienne, ceci nous fait comprendre pourquoi Saint Jean-Baptiste, en analogie avec son rôle dans la Bible, représente dans le contexte maçonnique, l'initiateur et le purificateur par excellence.
Les deux Jean et Jésus sont des « dieux » solaires : le Baptiste annonce le lever du soleil, il est donc représenté par un coq. C'est celui qui figure sur les clochers des églises.
Quant à l’évangéliste, il était le disciple préféré de Jésus et c'est lui qui posa sa tête sur le cœur du maître et fût logiquement symbolisé par un aigle, « l’Aigle de Patmos », le seul animal à pouvoir fixer le soleil dans tout son éclat.
Il reste à nos yeux le représentant du Nouveau Testament et l’apôtre d’une parole d’amour et pour les Frans-Maçons, celui qui dans sa grotte de Patmos transmet le message de lumière : « La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’on point reçue… ». C’est une lumière illuminatrice dont il s’agit, celle d’une intériorité intemporelle, qui ne tient sa force de briller que d’elle-même, au-delà du cycle.
La pureté prévaut et son association avec la rose se justifie, comme dans le cas de la purification par l’eau lustrale de Saint-Jean Baptiste.
L'ange de l'Apocalypse
La « Saint-Jean d'été » et la « Saint-Jean d'hiver » furent établies par l'Église pour récupérer et « christianiser » les coutumes païennes préexistantes. C’est ainsi que la Saint-Jean-Baptiste fut placée le 24 juin. Le choix du 25 décembre (Le nom de la « Noël », qui signifie « fête »,n’ est apparu que vers 330.) pour la nativité du Christ était destiné à « couvrir » les fêtes païennes du solstice d'hiver. Il faut savoir avant les fêtes de Saint Jean, aux deux solstices, les Romains célébraient la fête de Janus qui « ouvre » et qui « ferme » les portes du cycle annuel, Janua signifiant « porte, accès ».
Après la christianisation des mythes païens, les deux Jean prirent la place de Janus aux deux visages. Ce fut Jean le Précurseur, dit le baptiste, celui qui baptisait d’eau et annonçait la venue de celui qui baptiserait de feu, puis ce fut Jean l’évangéliste, le confirmateur, témoin de cet amour fusionnel et symbolique du feu et de l’eau.
Au moment où le Soleil atteint son apogée, la lumière spirituelle trouve la perfection de sa forme concrète et porte en elle toutes les potentialités d’une moisson abondante. Le rituel rappelle que c’est ainsi que les francs-maçons sont devenus les disciples de Saint-Jean, car ils sont Enfants de la Lumière. C’est en recevant celle-ci que le Maçon trouve le chemin de la Vérité. (...)
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