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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 22:15

 

La Lune et le Soleil

Le couple Lune et Soleil assiste le Vénérable dans la transmission de la lumière. Étudier ces deux "astres", c’est raconter l’émergence de la conscience lumineuse de l’humanité. C’est aussi reconnaître leur complémentarité dynamique. Dans un second temps nous aborderons la médiation lumineuse : comment traduire la lumière en loge ? Comment expliquer l’apparition de la lumière et de l’ombre ? Qui se charge de la transmettre la lumière, d’où tient-il ses pouvoirs ? Quelles sont les relations entre la Lune le Soleil et le maître de loge et la Bible le Compas et l’Équerre ?

 

Symbole-Maconnique-Soleil-Lune-Compas-Equerre-1-.jpg

 

Depuis la nuit des temps

Les premiers hommes n’ont eu que comme seuls repères le Soleil et la Lune. Ces deux astres rythmaient leur vie au fur et à mesure des saisons. Cette influence, du Soleil et de la Lune a toujours été primordiale pour l’organisation de la vie sur terre. Ainsi les cycles ont été les premières références temporelles permettant de définir une unité de temps : mois (lunaires), année (saisons), hier (passé), aujourd’hui (présent), demain (futur). Cela se manifeste par de nombreux calendriers anciens, Chinois, Mayas, Égyptiens (lunaire avant d’être solaire) et d’autres, toujours d’actualité tel que le calendrier lunaire dans la religion musulmane.

 

L’influence du Soleil et de la Lune a été également omniprésente dans la domestication de la nature où plutôt devrai-je dire, de la compréhension de cette nature indispensable à la survie de l’homme.

 

Les rythmes lunaires influent sur les plantations en fonction de la distance (rythme anomalistique : apogée et périgée), de la position orbitaire (rythme draconitique), lune ascendante ou descendante (rythme tropique lunaire). Cette agriculture biodynamique permet également d’envisager un impact certain sur l’élevage. N’oublions pas les incidences lunaires sur les marées ainsi que sur le climat.

 

L’énergie solaire transmise par rayonnement rend possible la vie sur Terre par apport d’énergie thermique et de lumière, permettant la présence d’eau à l’état liquide et la photosynthèse des végétaux. La polarisation naturelle de la lumière solaire, après diffusion ou réflexion par la Lune ou par des matériaux tels que l’eau ou les cuticules végétales sont utilisées par de nombreuses espèces pour s’orienter dans l’espace.

 

Le rayonnement solaire est aussi responsable des climats et de la plupart des phénomènes météorologiques observés sur notre planète. En effet, le bilan radiatif global de la terre est tel que la densité thermique à la surface de la Terre est en moyenne à 99.97 à 99.98% d’origine solaire.

Ces flux thermiques sont continuellement émis dans l’espace sous forme de rayonnement thermique infrarouge. La terre reste ainsi en « équilibre dynamique ».

 

N’oublions pas l’incidence du Soleil et de la Lune sur l’orientation des marins ou simples promeneurs leur permettant ainsi de se diriger et de se situer dans l’espace et dans le temps.

 

En astrologie, on associait déjà le Soleil et la Lune dans de nombreux cultes. Après l’ère glaciaire, du mésolithique (8000 av JC) jusqu’à l’âge de bronze récent (500 av JC), l’on retrouve le caractère divin du Soleil et de la Lune dans le paganisme scandinave. Ces cultes héliaques ont bien démontré combien ces deux luminaires étaient indissociablement liés à l’alternance ; vie, mort, renouveau.

Dans bien des religions, monothéistes où non, l’omniprésence de ces deux luminaires n’est plus à démontrer.

Dans l’Égypte antique, le Dieu « RA » n’est autre que le Soleil alors que la Lune « IÂH » est représentée par de nombreuses déesses, Hatkor, Sekhmet ou Tefnout mais aussi par des dieux, tels Osiris, Thot ou Khonsou. Chez les chrétiens, le Christ en croix est également représenté avec le Soleil et la Lune.

En alchimie, la conjonction du Soleil et de la Lune est le début du solve, la rencontre du soufre et du mercure. Le solve est la phase avant le coagula dont l’aboutissement sera la Pierre philosophale, solve et coagula, séparer puis rassembler.

Le Soleil est le principe actif, le soufre.

La Lune est le principe passif, le mercure.

 

Le couple : Lune, Soleil.

 

Pour les hermétistes, le Soleil et la Lune sont les symboles du binaire : Le bien et le mal, le chaud et  le froid, le Yang et le Yin, l’actif et le passif, le masculin et le féminin. Nous noterons cependant que dans certaines cultures la Lune peut être un dieu mâle, ainsi en Mésopotamie le dieu Lune se nomme SIN ou SU’EN et a pour épouse le dieu Soleil, SHAMASH-OUTOU qui, de fait passe au second rang de la mythologie de l’époque. En langue allemande, le Soleil est du genre féminin « die Sonne » et la Lune du genre masculin « der Mond ». Nous voyons bien que même s’il est indéniable que le couple Lune-Soleil ne peut être séparé, des rivalités existent. Ce sera tantôt le Soleil qui prédominera, tantôt la Lune.

 

Cette dualité entre les deux astres n’empêchera pas une dualité au niveau de chacun.

Le Soleil, source de vie, de lumière bienfaisante et créatrice peut se transformer en brasier et tout détruire par la force de la chaleur qu’il dégage, il fait halluciner l’homme jusqu’à le rendre fou « l’étranger de Camus », il dessèche les terres et rend toute vie impossible, il brûle les ailes d’Icare….

La Lune, quant à elle, n’est-elle pas responsable de mort, de désespoir, de dégénérescence lors de sa phase descendante alors qu’elle est signe d’espoir et de fertilité pendant sa phase montante comme le dit JUNG. N’est-ce pas à la pleine lune que se transforment des êtres en loups-garous, que n’apparaissent des esprits et autres sorcières ?

 

Nous voyons bien que la Lune et le Soleil n’ont pas fini de marquer l’imaginaire individuel et collectif. Depuis toujours ils sont les symboles de croyances, de mythes. Ces deux luminaires sont souvent présents en ésotérisme. Dans les arts divinatoires tel le tarot de Marseille, la Lune est la dix-huitième carte et le Soleil la dix-neuvième. Il y aurait encore tant de choses à dire.

 

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La Lune et le Soleil : Symboles maçonniques

 

Qu’avez-vous vu lorsqu’on vous a donné la lumière ?

J’ai vu le Soleil, la Lune et le Maître de Loge.

 

Ces deux phrases, issues du catéchisme de l’Apprenti, indiquent très clairement ce que voit le nouvel initié lorsque le bandeau lui est retiré. Émotionnellement perturbé, ébloui par la lumière, il distingue tout d’abord le Vénérable Maître ainsi que ses nouveaux frères, mais aussi deux  symboles qu’il connaît……..et qui le rassurent, à droite du Vénérable Maître, la Lune et sur sa gauche, le Soleil.

 

Pendant toute la durée de son apprentissage, il va mesurer l’importance de ces deux luminaires.

Il va comprendre que ce cycle, lunaire et solaire, va ponctuer sa vie en atelier et d’une manière générale sa vie de Maçon. Quand commence-t-on les travaux ? À midi plein et quand les termine-t-on ? À minuit plein.

On considère donc que les Maçons travaillent de midi, lorsque le Soleil est au Zénith, jusqu’à minuit, maximum de la luminosité de la Lune, l’heure symbolique de fermeture des travaux en loge, le Nadir.

 

Pourquoi à midi ? Parce que le Soleil étant à son apogée, l’ouvrier ne souffrira pas d’ombre portée qui pourrait fausser son travail de mise à l’aplomb des pierres, puis la renaissance de l’ombre dans l’après-midi lui permettra de finaliser les formes et la surface des pierres. Nous pouvons ainsi dire que l’ombre et la lumière, le noir et le blanc permettent la naissance des formes. La chaleur décroissante va lui permettre de continuer son œuvre tout en bénéficiant d’une bonne luminosité, et ce, jusqu’à minuit ou le réfléchissement de la lumière du soleil par la lune est à son apogée.

Le Maçon se construit donc d’une façon linéaire, dès lors qu’il a reçu la lumière, il va œuvrer de midi, du Zénith, à minuit, au Nadir. Le Nadir de la vie du Maçon devrait théoriquement correspondre au Zénith de sa sagesse et de sa compréhension de la vie.

 

Le fonctionnement de l’atelier va lui aussi être étroitement lié au symbolisme solaire et lunaire.

Les places des officiers de la Loge, des frères, le sens de la marche (circumambulation) de gauche à droite dans le sens horaire et solaire, à l’intérieur du Temple sont significatifs : le Vénérable Maître se tient à l’Orient parce que le Soleil apparaît à l’Est pour ouvrir la carrière du jour, les compagnons sont assis à la colonne du Midi, colonne ou l’on s’instruit, ou l’on voyage, ou l’on parle…

 

Les Apprentis occupent la colonne du Nord (Septentrion) faiblement éclairée par la clarté lunaire, réflexion de la lumière du Soleil, car ils ne peuvent supporter une lumière trop forte.

Cette clarté lunaire qui est une lumière en gestation permet de faire mûrir toutes les potentialités en chacun et ainsi de faire percevoir les voix intérieures afin de mieux les canaliser, c’est ici le principe de la germination qui fait que la graine germe dans la pénombre pour s’élancer enfin vers la lumière.

 

La Lune veille donc sur les Apprentis et les protège.

 

Pour mémoire, la position de l’épée flamboyante sur l’autel, elle aussi obéi à un rituel très précis : dans le cas d’un      , le pommeau sera coté Soleil, dans le cas d’une       , le pommeau sera coté Lune. (au REP)

 

On peut imaginer la Lune comme le parvis où attendent les futurs initiés qui ont besoin de renaître. La Lune qui agit par réflexion est donc propice à l’imagination, aux fantasmes et à la méditation. Elle représente tous les qualificatifs demandés à l’Apprenti : renaissance dans un monde nouveau, fécondité dans son silence, réceptivité dans son écoute, reflet de la lumière reçue dans ses planches, beauté qui orne son travail. « On la représente renaissante, car dans son premier quart montant : elle va tel un Graal se remplir de lumière jusqu'à en être « pleine », et telle une matrice se vider en laissant naître une idée de plénitude renouvelée. C’est en ce sens qu’elle ne peut être considérée comme passive, elle est au final agissante sur les hommes et la nature ».

Elle figure l’imagination qui revêt les idées d’une forme appropriée. Elle est synonyme d’inspiration et de sensibilité. La clarté lunaire révèle le monde secret de la nuit. La nuit symbolise le temps des gestations, des germinations, donc du devenir. Le grain de blé ne doit-il pas d’abord mourir pour redonner la vie ?

 

Le Soleil, source de lumière directe, source d’énergie, est propice à l’éveil. En plein jour, la forte luminosité du Soleil ne laisse guère la possibilité d’entrevoir les autres étoiles ou systèmes planétaires. Il faut attendre son coucher pour pouvoir déceler ces autres points lumineux. Il est l’astre principal, le pantocrator dont dépend toute forme de vie. Il symbolise le feu, la création, la vie, la force et la vérité. Il représente la raison qui éclaire nos intelligences.

 

La Lune a fourni l’âme et le Soleil a fourni l’esprit. Franchir la porte de la Lune, c’est se préparer à vivre son destin spirituel, c’est se préparer à arpenter le chemin initiatique qui va nous conduire à la lumière.

La Lune et le Soleil sont les deux aspects de la lumière, ils forment une totalité, un cycle complet. Ils marquent le temps sacré du rituel et donnent à la vie initiatique sa dimension à la fois quotidienne et cosmique.

 

Il nous faut donc connaître à la fois le chemin du Soleil et celui de la Lune pour se nourrir de leur lumière respective.

 

L’« âme réunie », révélaient les sages d’Égypte, est celle qui rassemble en un seul être, le SOLEIL et la LUNE, RÊ et OSIRIS.

 

Le Soleil fut parfois associé à ce que l’alchimie nomme « la voie brève », et la Lune « la voie longue ». La voie longue est celle de l’illumination, la lumière touchant le cœur de l’être, sous la forme de l’intuition des causes. La voie longue procède par étapes, elle est perception des cycles naturels et des rites qui en donnent la signification.

En réalité, les deux voies sont présentes dans chacun des luminaires, mais dans des proportions différentes. Toute œuvre d’ordre initiatique n’assemble-t-elle pas la spontanéité créative de la voie brève et la persévérance de la voie longue ?

Le franc-maçon aurait-il le don de double vue ?

Voir autant, grâce au Soleil qu’à la Lune, percevoir la lumière de l’un comme de l’autre, parcourir les chemins des deux luminaires, voilà les tâches des initiés de toute loge Maçonnique.

 

« Un Soleil n’éclipse pas un Soleil. Un Soleil n’est jamais éclipsé que par des Lunes ». Victor Hugo

 

   R.°.L.°. "Les Écossais de la Sainte Baume"

O .°.   de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume

Par Luc.°.Seb.°.

 

 

Le Soleil la Lune et le maître de loge, médiateur du principe (E.°.R.°.).

L’apprenti dispose de deux points de vue sur la Lumière. Celle de l’Orient de la Loge, et celle de la partie supérieure du tableau de loge. La première est la représentation vécue au moment de l’initiation, la seconde est une imago mundi mnémotechnique qui permet de comprendre les correspondances et le cheminement vers la lumière. Mais auparavant il faut constater la part invisible de la lumière.

La lumière incréée

En examinant l’Orient de différentes loges travaillant à différents rites, et les représentations graphiques des tableaux de loge, nous pouvons admettre que la lumière en loge ne se situe pas uniquement dans le spectre du visible.

Ici peut naître l’idée d’une autre dimension de la lumière. La nature incréée de celle-ci peut s’aborder par le phénomène réflexif de la lune : la lune reçoit et transforme littéralement le rayonnement visible en quelque chose de plus tenu et auréolé de limbe. Les limbes entourant la lune dans certains tableaux de loge symbolisent la nature incréée et vague dans sa représentation, et donc la partie symbolique indéfinissable du rayonnement de l’épée flamboyante. De même autour du triangle ou de l’étoile flamboyante on voit des rayons ondulés qui représentent l’incréé de la lumière ; ceux-ci complètent les rayons rectilignes du spectre visible.

Évidemment les rationalistes pourront nous parler de longueurs d’ondes dont une partie serait invisible à l’œil humain. Les spiritualistes opteront pour le sens caché et invisible au profane, mais je pense qu’il faut aller plus loin que l’aspect ondulatoire ou ésotérique. On peut aboutir à la notion de lumière incréée, métaphysique, trouvant sa source avant la séparation de la lumière des ténèbres, soit au moment originel du premier jour. Il y aurait en loge une part incréée, que chacun interprétera librement et qui donne une marge certaine au hasard et au champ des possibles.

La descente de la lumière dans la loge

Constater la lumière en loge c’est constater le rôle du maître de la loge et le rôle du ternaire

Le catéchisme de l’apprenti est précis ; la lumière du soleil n’est pas la seule lumière, la lune nous donne la lumière réfléchie, à la frontière de la pénombre et le Maître de la loge transmet la lumière aux colonnes par l’entremise des porteurs de maillet, et par le maître de cérémonie qui trace la loge par la sagesse, la beauté et la force. C’est donc une évidence : la lumière en loge est trine.

Nous avons la lumière charnelle du soleil, la lumière psychique des profondeurs d’un Graal lunaire, et enfin la lumière spirituelle découlant du principe créateur appelé aussi lumière principielle. Cette triple nature de la lumière est collectée et diffusée par le maître de loge

La déclinaison au niveau de l’Être nous permet de constater sa tripartition par les notions de corps, d’âme et d’esprit.

Cette lumière venue des ténèbres (en ôtant le bandeau)  est donc rayonnante par sa diffusion physique et matérielle, elle est aussi flamboyante par sa dimension immatérielle. Ceci explique la forme de l’épée flamboyante. Notre éblouissement ne fut pas uniquement physique, une part non négligeable éclaira notre subconscient et une autre part nous donna l’idée d’une supraconscience. Finalement, l’épée flamboyante du vénérable vient éclairer de manière incréée et au-delà des formes et des couleurs, chacune des colonnes selon l’intensité nécessaire aux frères qui y travaillent.

Le maître de la loge est un médiateur entre la loge de matière qui figure la manifestation ordonnée dans l’esprit de la Genèse et le principe à l’origine de la manifestation. Ce principe au REP est figuré par cet hexagramme situé entre la lune et le soleil est symboliquement au-dessus du Maître de la loge. Nous concluons logiquement que si l’hexagramme et ses deux triangles n’ont qu’un seul centre, ce dernier représente la source première de la lumière rayonnante et flamboyante.

À l’évidence et pour conclure sur la descente de la lumière, je dirais que ni la Lune ni le Soleil ne traduisent complètement l’idée que le maçon peut se faire de la lumière initiatique.

Les « astres » sont là, présents à l’Orient, pour mieux souligner la présence analogique d’un hexagramme au REP ou d’un triangle montant et rayonnant à d’autres rites. Ils soulignent le rôle et la « présence » d’une  invisible lumière. Un apprenti pressent cet aspect incréé, mais il ne peut expliquer comment y accéder en regardant l’Orient. Ce n’est qu’en étudiant l’organisation de la lumière dans le tableau de loge qu’il en comprendra le sens et l’accès.

 

L’accès à la lumière par l’interprétation du tableau de loge

 

Au tableau de loge de l’apprenti au REP, sont représentés le Soleil, la Lune montante, l’Hexagramme avec le tétragramme et en dessous le livre Saint sur lequel reposent l’équerre et le compas.

Nous comprenons que nous pouvons remonter vers la lumière en suivant le chemin de l’axe Ouest Est.

La traversée du pavé implique de sortir du binaire pour aller à la synthèse ternaire qui nous donnera une image de l’unité. La méthode pour y arriver et une réflexion sur la lumière et sa source. La méthode semble nous être donnée par les « trois grandes lumières ».

Il y a donc des clefs d’accès qui sont dans l’association de ces trois symboles supports de notre serment.

Il faut donc lire la parole ou le verbe du créateur qui se trouve dans le livre en en contrôlant le sens avec l’équerre de la raison et le compas de l’esprit. Le tableau de loge nous indique comment par nos propres moyens et avec de bons outils nous pouvons progresser méthodiquement sur ce chemin entre l’esprit et la lettre.

 

J’ai le sentiment que la totalité du message initiatique du grade d’apprenti repose sur la capacité de ce dernier à franchir la barrière des apparences et des binarités telle que la Lune et le Soleil pour trouver dans un troisième terme plus de puissance, plus de profondeur et plus de subtilité, jusqu'à l’incréé des limbes de l’esprit.

Je dirais que la « forme » taillée et travaillée, l’est tout autant avec la lumière du soleil qu’avec la lumière de l’esprit, et que si l’âme anime le corps du maçon, elle ne et rêve que d’un mariage avec l’esprit.

Une grande partie de la démarche initiatique repose sur ce mariage. C’est par ce mariage dans le corps du maçon de l’âme avec l’esprit que se crée l’Unité. Voilà la démonstration que tout ternaire est l’expression d’une unité.

 

 Alors, puisse que la lumière est trine, et que nous prétendons marcher vers la lumière, ne pourrions-nous pas interpréter les trois pas de l’apprenti en trois fois un pas : un pas pour la lumière charnelle-matière, un pas pour la lumière psychique-âme, un pas pour la lumière spirituelle-esprit. Le tout formant l’Unité dans le Principe

Ainsi face à une apparente opposition (Lune et Soleil) l’apparition d’un troisième terme (le Maître de loge) autorise toujours une synthèse construite autour d’un centre unitaire (le Principe).

E.°.R.°.

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